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Le Prince De Machiavel

Publié le 17/01/2011

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machiavel

Introduction : 

Machiavel (Niccolo Machiavelli, dit en français) 1469-1527 Écrivain et homme politique italien. Secrétaire de chancellerie de la république de Florence en 1498, Impliqué dans une conjuration contre les Médicis, il fut banni de Florence en 1512. C'est en exil qu'il rédigea ses Discours sur la première décade de Tite-Live (1513-1519) et Le Prince (1513, publié après sa mort en 1531 et dédié à Laurent de Médicis). Ce dernier livre, texte majeur de théorie politique, développe une philosophie pragmatique du pouvoir, entièrement fondée sur la raison d'État.

Nous allons étudier un extrait tiré du chapitre 18 du « Prince « de Machiavel né en 1469 et mort en 1527. Il est l’auteur de deux grands ouvrages, « Le Prince « et le « Discours sur la première décade du tite live «. « Le Prince « fut écrit en 1513. C’est une réflexion sur l’acte fondateur d‘une société, ses contradictions et ses conditions de possibilité sous la forme d’un discours narratif. Pour répondre à la problématique : En quoi la nature humaine est-elle à l’origine de l’acte fondateur ? Nous étudierons dans un premier temps le réalisme machiavélien puis en second lieu, l’amoralisme du prince fondateur. 

   I- Le réalisme machiavélien 

              1° Etude empiriste de la condition humaine

Contrairement aux philosophes de l’antiquité, comme Platon qui avait instauré comme meilleur régime la cité des philosophes et avait fait d’une cité juste une cité respectueuse de la hiérarchie, Machiavel a une attitude empiriste. Il considère que l’on ne peut rien comprendre à la politique si l’on ne réfléchit pas sur la condition humaine. Le genre Humain est  perçu comme « corrompu «, les hommes sont qualifiés de « scélérats «, incapables de paroles.  L’homme ne manque jamais une occasion d’exercer ses perfidies, « ses fourberies «. L’exemple d’Alexandre VI nous le confirme. La condition humaine est telle qu’aucun prince et par conséquent aucun ordre politique ne peut être bon ou juste. Les hommes apparaissent comme ingrats, changeants, dissimulés. Qui conque veut fonder et lui donner des lois doit supposer d’avance les hommes méchants. Dire que les hommes sont naturellement méchants c’est dire qu’ils ne sont pas naturellement tournés vers la vie sociale et politique. Supposer les hommes sociables et bons par nature est œuvre d’imagination. Par conséquent, tout bien est nécessairement accompagné de mal. Dans toutes les actions des hommes, on trouve quelque mal intimement lié au bien. L’idée d’un régime bon est donc irréalisable.

 

              2° L’acte fondateur = Il faut substituer la nécessité à la nature.

Nous avons constaté que tout ordre politique voit coexister en lui le bien et le mal. Les hommes ne font le bien que s’ils y sont contraints car rien dans leur nature ne les oriente vers la vertu. Il faut « combattre les hommes «. C’est la nécessité. Cet extrait a pour objet la recherche de la nature des princes. Un certain type de prince est posé comme l’élément fondateur = celui qui invente un ordre politique nouveau. Il représente l’élément rationnel car il ne dépend pas d’une tradition. L’acte fondateur relève de la virtus des fondateurs (leurs armes et leurs talents). La fondation est la virtus propre au prince. La justice laisse la place à l’efficacité. La vertu à la virtus, apparait l’art de gouverner. 

Transition : Le réalisme machiavélien nous amène à poser qu’il faut substituer la nécessité à la nature. Mais comment sortir de la nature et quels doivent être les talents et dispositions d’un bon prince ? 

II- L’amoralisme du prince fondateur

 

              1°La virtus ou savoir pratiquer la bête et l’homme

Dès la ligne 5, Machiavel nous expose de façon antithétique les 2 moyens de gouverner « l’une par la force et l’autre par les lois. La première nous vient des bêtes et la seconde des hommes. Mais la solution choisie est intermédiaire. Le prince est hybride, mi-homme mi bête qui doit savoir s’exercer dans le bon moment

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