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Le Printemps de Prague vu par le PCUS.

Publié le 14/04/2013

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Le Printemps de Prague vu par le PCUS. L'URSS sait que la répression du Printemps de Prague risque de choquer l'opinion occidentale, y compris certains communistes doutant de la légitimité des interventions armées, comme à Budapest en 1956. Pour le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS), un effort de propagande interne s'impose. Le 21 août 1968, nuit même de l'invasion de la Tchécoslovaquie, il adresse aux « partis frères « une circulaire justificative : devant le complot « bourgeois «, « capitaliste « et « anti-socialiste « qui se tramait à Prague, l'intervention armée s'est imposée. Communication du PCUS Le mercredi 21 août 1968 -- 1 h du matin Les Comités Centraux des Partis Communiste Bulgare, Socialiste Ouvrier de Hongrie, SED, POU Polonais, PCUS croient de leur devoir de faire savoir que la majorité des membres du Présidium du C.C. du Parti Communiste de Tchécoslovaquie et du gouvernement nous a adressé une demande de prêter au peuple tchécoslovaque une aide immédiate dans la lutte contre les forces antisocialistes et contre-révolutionnaires, vu qu'à la suite du développement des événements en République socialiste Tchécoslovaque est apparue une menace réelle de la contre-révolution et de la perte des conquêtes du socialisme. Qu'est-ce qui s'est passé en Tchécoslovaquie ces derniers temps ? En dénigrant tout ce qui a été fait pour le peuple tchécoslovaque durant 20 années après la révolution socialiste, l'activité du PCT, les forces antisocialistes et contre-révolutionnaires ont porté un grand préjudice aux positions du PCT, ont considérablement sapé son influence dans les masses, y compris dans la classe ouvrière. Cela est prouvé d'une façon convaincante par les faits tels que l'élection dans plusieurs entreprises des comités syndicaux sans communistes. Une vaste propagation dans le pays du mot d'ordre : Soviets sans communiste. Le PCT traverse à présent une période difficile en raison de la scission de fait qui a frappé sa direction, aussi bien que dans une certaine mesure ses organisations de base, en résultat du changement massif des cadres, au cours duquel on a porté des coups à plusieurs communistes fidèles qui, pour la plupart, n'avaient rien de commun avec les erreurs du passé, les organisations du Parti dans les provinces et les régions se sont trouvées affaiblies, une terreur morale contre les communistes honnêtes a désorienté les masses du Parti, a intimidé beaucoup de camarades. Le discrédit du socialisme et de ses réalisations, le coup infligé au PCT, ont abouti à ce que de larges couches populaires ont été également désorientées et, à un fort degré, désorientées. Un certain nombre de gens dont la conscience politique n'est pas assez élevée, a été en fait entraîné dans une campagne antisocialiste. En contrepartie, au cours des 8 mois écoulés, les forces contre-révolutionnaires se sont organisées, ont créé un réseau d'organisations et de partis politiques agissant ouvertement sous les slogans antisocialistes, se sont emparés des moyens d'information de masse qui sont une partie importante de l'appareil d'État et les ont utilisés pour leur travail de sape. Elles poursuivent constamment la ligne pour écarter les communistes du pouvoir, pour la restauration de la démocratie bourgeoise et du régime capitaliste. Source : in Robrieux (Philippe), Histoire intérieure du Parti communiste 1945-1972, tome 2, Paris, Fayard, 1981. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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