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1968: Le Printemps de Prague

Publié le 28/03/2019

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Le Printemps de Prague

Un socialisme à visage humain, tel est le maître mot des réformes que les forces libérales veulent apporter à la Tchécoslovaquie en 1968. Les troupes du pacte de Varsovie mettent fin à la démocratisation qui aura duré seulement huit mois.

 

La période de dégel qui, après la mort de Staline, atténue la répression imposée par l'État dans les pays communistes, s'achève en Tchécoslovaquie à la fin des années 50. Le régime d'Antonin Novotny a maintenu l'orientation orthodoxe et pratiqué une politique de justification stalinienne. Les erreurs de planification et le renforcement de la centralisation du pouvoir - en réduisant par exemple les compétences des organes publics slovaques - augmentent le mécontentement de la population.

Les chars soviétiques à Prague, en 1968

Des manifestations d'étudiants et des attaques de la part des écrivains contre le parti communiste en automne 1967 offrent à la direction de ce dernier l'occasion d'un débat interne. Alexandre Dubcek prend la tête des réformateurs et s'impose comme chef du parti lorsdesélectionsdu 5janvier.

 

Les principales réformes concernent la suppression de la censure, la liberté de l'information, de réunion et de presse, l'autorisation des partis politiques, la libération des prisonniers politiques, la libre circulation hors des frontières ainsi que l'organisation d'élections démocratiques. Pour la première fois on désigne les membres du comité central par bulletins secrets et on remplace les hommes politiques de l'ère stalinienne. Une loi de juin

« Varsovie est la publication du Manifeste des 2000 mots dans lequel 70 savants, artistes et sportifs critiquent l'incom­ pétence et la corruption de l'ancien système et appellent à des manifesta­ tions.

Des milliers de personnes appo­ sent leur signature apportant ainsi un soutien massif à la poursuite des réformes.

Le pouvoir soviétique consi­ dère ce fait comme la preuve que le parti communiste local a perdu le contrôle du pouvoir.

Dans la nuit du 21 août 1968, les chars du pacte de Varsovie entrent à Prague malgré une résistance acharnée de la population.

L'URSS impose aux Réformateurs, convoqués à Moscou, un compromis : le gouvernement doit revenir sur les réformes, réintroduire la censure et tolérer la présence des troupes sovié­ tiques.

C'est en respectant cet objec­ tif qu'il peut rester en fonction.

Mais, au début de 1969, les purges ont lieu: Gustav Husak, un fidèle de Moscou, reçoit la charge de diriger le parti et l'État; les réformateurs sont exclus du parti.

Le 16 janvier, Jan Palach se fait brûler vif à Prague.

Les principaux acteurs du Printemps de Prague 1911-1974 Josef Smrk6vsky Ce fonctionnaire communiste participe à la prise de pouvoir du parti.

Antistalinien, il est condamné à la détention à vie.

En 1955, il est libéré.

Après la fin du stalinisme, il est réhabi­ lité et assume des fonctions dans le parti et le gouverne­ ment.

En demandant en jan­ vier 1968 la liberté d'expres­ sion, il marque le début des réformes.

Il est exclu du parti en 1970.

Né en 1919 Ota Sik Économiste tchèque, il est membre du comité central du parti à partir de 1962.

D'avril à septembre 1968, il est chargé de la politique économique, parti­ san d'une libéralisation de l'éco­ nomie et il occupe le poste de vice-Premier ministre.

Après la fin du Printemps de Prague, il s'enfuit en Suisse où il obtient une chaire d'enseignement à Saint-Gall.

1921-1992 Alexandre Dubèek Exerçant le métier de serrurier, il prend part durant la Seconde Guerre mondiale à la résistan­ ce nationale tchèque.

En 1968, il est à la tête de l'aile réfor­ matrice du parti.

Après l'entrée des troupes des «pays frères», il est exclu du parti.

À la suite de la «révolution de velours» en 1989, il devient le premier président élu du Parlement du pays.

1921-1994 Oldfich Cernik Après un apprentissage de tourneur, il devient en 1963 vice-Premier ministre et prési­ dent de la commission de pla­ nification.

En 1966, il entre au présidium du parti.

Il assure sous Dubéek, la fonction de Pre­ mier ministre.

Après l'échec de la libéralisation, il condamne le cours des réformes, mais est tout de même exclu du parti.

Né en 1922 Emil Zâtopek Le quadruple champion olym­ pique (1948/1952) est nommé colonel du fait de ses succès sportifs.

Cosignataire du Mani­ festedes2000mots, il condamne ouvertement l'occupation soviétique et est exclu de l'ar­ mée et du parti.

En 1977, il est réhabilité après avoir renié son action de 1968.

1968 Ol dii ch èem ik (à droite) et Alexis Kossyguine, Premier ministre de l'Union soviétique Emil Zâtopek au cours d'une interview, en 1968. »

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