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Le Régime De Vichy Et La Résistance Pendant Le Seconde Guerre Mondiale

Publié le 06/12/2010

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Le Régime de Vichy…

 

Après l’invasion éclair en 5 semaines de la France par les Allemands, le gouvernement est divisé. Pétain proposait de signer un armistice avec l’Allemagne, après la démission de Reynaud. L’armistice est alors signé à Rethondes le 22 juin 1940. Celle-ci entraîna la division de la France en 2 zones : libre au Sud et occupée au Nord. Le gouvernement français est déplacé à Vichy, Paris étant sous occupation. La France qui traverse alors une crise politique majeure, confie son destin à un personnage charismatique, de surcroît héros de guerre, le maréchal Pétain qu’elle nomme président du conseil le 16 juin avant de lui confier les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. En effet, Pierre Laval réunit à Vichy le Parlement (la Chambre des Députés et le Sénat). Il leur demande de voter une loi constitutionnelle composée d'un article unique qui donne tous les pouvoirs à Pétain. Cette loi est adoptée par 569 voix contre 80. Ainsi, commence un nouveau régime : "l'Etat français". Dès son arrivée, Pétain se présente comme le sauveur de la France et se lance dans une politique ouvertement collaborationniste à partir d’octobre 1940, alors qu’elle n’est pas imposée par l’Allemagne. Il met donc fin à la IIIe République. Les Français à l’époque, ayant confiance en Pétain et pensant que ce gouvernement serait transitoire, accepte sans conditions. Le Parlement n’est plus rassemblé, l’opposition est interdite d’exercice, la censure est mise en place. Toutes les libertés individuelles et collectives sont abolies : égalité, droit de vote, liberté d’expression, de déplacement, de manifester, de grève, de syndicat... « Liberté, Egalité, Fraternité « est désormais remplacé par « Travail, Famille et Patrie «, les valeurs sont aussi le courage, de l’ordre et de la discipline. Le corporatisme est mis en place, quant à la place de la femme, elle se trouve être au foyer. Pour étendre encore plus son autorité mais aussi pour "condamner les responsables de la défaite française", les dirigeants de la IIIéme République tels que Edouard Daladier et  Léon Blum sont arrêtés. A partir de 1942, ces hommes politiques sont jugés au procès de Riom : aucune décision ne sera prise mais ils resteront en prison ou seront livrés aux nazis pour être déportés.

 

Qui plus est, à la collaboration économique où la France est exploitée au maximum (lourdes indemnités d'occupation : 400 millions de francs /jour), Pétain ajoute la collaboration policière en instaurant un régime de terreur et en facilitant la traque et la déportation des Juifs et des opposants politiques sur tout le territoire administré par Vichy. Rappelons qu’ au nom du modèle idéologique allemand, des lois racistes sont votées à l'image de la loi d'octobre 1940 qui interdit de nombreux métiers aux Juifs. La rafle du Vel d’Hiv du 16-17 juillet 1942  est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale. 9 000 policiers et gendarmes rafleront les Juifs. Le 17 juillet, en fin de journée, le nombre des arrestations dans Paris et la banlieue était de 13 152, selon les chiffres de la préfecture de police. De plus, le 20 mai 1942 le port de l'étoile jaune obligatoire en zone occupée. La jeunesse, quant à elle,  est élevée dans le culte de la Patrie et du Maréchal, ceci au sein de l'école comme l’en témoigne la chanson "Maréchal, nous voilà !", mais aussi dans le cadre des "Chantiers de jeunesse" (8 mois de vie en groupe). D’autre part, la vie quotidienne des Français est évidemment très difficile. Outre la présence de troupes d'occupation, les Français doivent subir les rationnements. La nourriture étant rare, la population a donc souvent recours au marché noir pour se procurer des denrées alimentaires de base.

 

 Le régime collabore aussi au niveau militaire par la mobilisation de son armée (matériels de guerre français cédés à l’Allemagne,…). On remarque également la mise en place du STO crée en 1943, qui oblige sans condition les jeunes français à partir travailler en Allemagne. Celui-ci conduit à la déportation de 700 000 Français. Le régime de Vichy est donc un régime autoritaire, antirépublicain, anticommuniste et antisémite. Il mêle habilement culte du chef, obsession sécuritaire, traditionalisme et nationalisme exacerbé. Tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un seul homme et tous les médias sont mis au service du régime dans le but de véhiculer l’idéologie vichyssoise. Cette idéologie s’exprime pleinement dans le programme de « Révolution Nationale « élaboré par le maréchal. Sans parvenir à imposer un parti unique comme dans les États totalitaires, ce régime a été un régime policier, d'exclusion, xénophobe, anticommuniste, antimaçonnique et antisémite, qui a fini par s'apparenter aux dictatures fascistes.

 

Quant à la Résistance…

 

Choqués par l'effondrement de la France en ce début d'été 1940, les Français se rangent derrière le Maréchal Pétain acceptant ainsi la défaite. Cependant, certains vont refuser cet état de fait et entrer en résistance, contre l'occupant nazi et contre le régime collaborateur de Vichy.

Les actes de résistance sont d'abord isolés. Le souci de tous ces mouvements de résistance jusqu'à fin 1941, c'est qu'ils sont divisés, parfois même concurrents, faiblement implantés dans les régions et mal organisés.  Mais peu à peu, cette "armée des ombres", combattants anonymes des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) se structurent. Les premiers groupes sont Libération nord, Ceux de la Résistance.

En zone nord, la situation est plus difficile que celle dans le Sud ; les résistants qui sont sujets aux traques de la Gestapo et de la Milice, mais aussi aux dénonciations des collaborateurs du régime. En juin 1941, l'attaque allemande contre l'Union soviétique a levé les équivoques qui pouvaient subsister chez certains militants communistes depuis le pacte germano-soviétique d'août 1939 ; les communistes rejoignent désormais la résistance française.

Peu nombreux, ces maquisards, ainsi nommés parce qu'ils se cachent dans les zones les plus inaccessibles, voient leurs rangs grossir avec l'instauration du STO en février 1943. La plupart des maquisards opérèrent depuis les régions montagneuses de Bretagne et du Sud de la France. Ils recouraient à des techniques de guérilla pour s'attaquer à la Milice et aux troupes d'occupation allemande. De surcroît, on voit l’apparition de journaux clandestins, les actes de sabotages et d’attentats deviennent légion malgré la répression forte de la Gestapo et de la Milice. Comme le titre du journal Libération, "La jeunesse française dit merde" et rejoint le Maquis. 

 

Mais cette résistance intérieure n'est pas la seule. Charles de Gaulle, a le premier, depuis Londres, appelé les Français poursuivre la lutte. Dans une allocution à la BBC le 18 juin 1940, il appelle tous les hommes de bonne volonté à le rejoindre : la France Libre et les Forces Françaises Libres (FFL), qui vont combattre aux côtés des troupes alliées, sont nées. Cet appel marque la naissance de la France Libre. En juillet 1940, ce sont seulement 7.000 hommes environ autour de de Gaulle à Londres. Cependant la France Libre n'est pas reconnue par les Alliés comme un gouvernement en exil ce qui se traduit par l’absence de contact avec les premiers mouvements de résistance en France. 

Bientôt, de Gaulle s'impose comme l'unique chef de la Résistance, avec le Conseil National de la Résistance (CNR) crée le 27 mai 1943, confié à Jean Moulin, qui va coordonner l'action de tous les mouvements de résistance et organiser l’Armée secrète. Néanmoins, la mission de Jean Moulin s'arrête un mois plus tard : le 21 juin 1943 : il est arrêté, torturé par la Gestapo lyonnaise, et décède lors de son transfert en Allemagne juillet 1943. Londres devient le centre de la Résistance. Il existe donc une résistance organisée et armée. Nonobstant, à côté, de ces individus certains maires, fonctionnaires de police et hommes d'Église bravent les autorités en délivrant de faux papiers pour sauver les Juifs. C'est cette résistance, aux formes multiples tant intérieure (les FFI qui accomplissent la libération de Paris grâce à une insurrection), qu'extérieure (les FFL qui libèrent le sud de la France), qui va  permettre à la France d'être libre en 1945 et d’appartenir au camp des vainqueurs à la Libération.

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