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Le Reich en ruines

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

"Il n'y a pratiquement plus de différences entre l'armée et le civil, le Parti et l'extérieur du Parti, ceux qui mènent et ceux qui sont menés, les gens simples et les plus instruits, les ouvriers et les bourgeois, entre la ville et la campagne, les populations de l'Est et de l'Ouest, du Nord et du Sud, ceux qui soutiennent le national-socialisme et ceux qui le rejettent, les membres de la communauté nationale qui appartiennent à une Église et ceux qui sont sans confession. (...) Depuis l'invasion des Soviets, tous les membres de la communauté nationale savent que nous approchons de la plus grande catastrophe nationale que nous ayons jamais connue, et qu'elle aura pour toutes les familles et pour tous les individus les conséquences les plus lourdes. (...) La population souffre profondément de la terreur des bombes. Les liens entre les gens sont pratiquement rompus. Des dizaines de milliers d'hommes sur le front sont jusqu'à ce jour sans nouvelles, ils ne savent pas si leurs femmes, leurs enfants sont encore en vie ni où ils se trouvent. (...) Certes, on tente nerveusement, ici ou là, de rassurer en se disant que finalement ce ne sera peut-être pas si terrible (...). On se dit qu'en fait les Soviets ne devraient pas s'en prendre aux ouvriers ni aux paysans, car ils en ont besoin dans toutes les villes. On guette attentivement à l'Ouest tout ce que l'on peut apprendre des territoires occupés par les Anglais et les Américains. Mais derrière les discours de consolation règne la plus profonde angoisse, avec le désir que les choses n'aillent pas si loin (...)." Cité d'après Heinz Boberach, meldungen aus dem Reich, 1938-1945. Die geheimen Lageberichte des Sicherheitsdientes der SS, Herrsching, vol. 17, 1984, p.6734-6740

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