Le rêve et la littérature
Publié le 28/02/2011
Extrait du document
LA littérature a-t-elle pour fonction de nous faire rêver ? |
Je réponderais par NON. Et je m'explique. D'après moi, la littérature a pour fonction, du point de vue du lecteur, de divertir...tout comme le fait le cinéma et le théâtre. Je crois que c'est la fonction primaire de la littérature. Et même du point de vue de l'auteur, il veut tout d'abord divertir son public et espère le faire rêver par la même occasion. Par exemple, que l'on penses aux romans d'horreur , je ne crois pas qu'il a pour but de faire rêver, car qui voudrait sincèrement provoquer des cauchemards? Et là on ne parle pas de la fonction de la littérature pour les éditeurs, les librairies et les distributeurs qui ne veulent que faire de l'argent. Maintenant, à la question, est-ce que la littérature peut faire rêver, je réponds OUI sans hésitation. Et c'est peut-être le seul art qui nous permet de \"contrôler\"ce rêve. Par le théâtre ou le cinéma, le rêve nous est imposé par la vision du metteur en scène ou bien du réalisateur. Nous sommes donc passif devant ce qui nous est proposé. Par contre, dans la littérature, les mots nous sont proposés, des images aussi, mais tu peux faire lire une description d'un lieu ou d'un personnage à plusieurs personnes, et c'est certain qu'à peu près personne n'aura exactement la même image en tête. La littérature nous permet donc d'entrer dans le rêve ou l'imagination d'autruis et de façonner à notre façon l'univers qui nous est proposé pour se permettre de se l'approprier. Donc, de cette façon, le \"rêve\" devient nôtre et on peut s'y réfugier à tout jamais si ça nous plaît.... Par exemple, si jeprends le meilleur livre que j'ai lu de toute ma vie, La TApisserie de Fionavar de Guy Gavriel Kay, bien à chaque fois que je vois un film de fantasy ou bien je lis un livre, je me laisse pour quelques instants dériver dans le monde imaginaire de Fionavar en rêvant de m'y retrouver, car c'est là le plus beau des mondes à mon humble avis.
Liens utiles
- « Nommer un objet, prétend Stéphane Mallarmé, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve... Il doit y avoir toujours énigme en poésie, et c'est le but de la littérature, — il n'y en a pas d'autres — d'évoquer les objets. » (Sur l'Évolution littéraire : réponse à l'enquête de Jules Huret, 1981.) En vous fondant sur des exemples précis, vous essaierez de commenter cette conception de la poésie chez Mallarmé.
- Que préférez-vous : la littérature qui facilite l'évasion, le rêve, ou au contraire une littérature plus engagée qui pose — si elle ne leur apporte pas toujours de solution — les grands problèmes humains ? Vous justifierez votre réponse en vous appuyant, de façon précise, sur les œuvres que vous connaissez par vos études ou vos lectures.
- La littérature doit-elle chercher à embellir la vie, à dispenser le rêve et oublier ce qui est ?
- "La littérature ne nous offre peut-être que l'illusion d'ouvrir une porte derrière laquelle il y a une autre porte. Pourtant, cela aussi c'est la force de la littérature: la force de l'illusion, la force du rêve." Antonio TABUCCHI.
- Madame Bovary et la littérature sentimentale