Devoir de Philosophie

LE ROI.

Publié le 17/10/2012

Extrait du document

LE ROI. - Tu as toujours été le père des bonnes nouvelles. POLONIUS. - Vrai, monseigneur ? Soyez sûr, mon bon suzerain, que mes services, comme mon âme, sont voués en même temps à mon Dieu et à mon gracieux roi. (A part, au Roi.) Et je pense, à moins que ma cervelle ne sache plus suivre la piste d'une affaire aussi sûrement que de coutume, que j'ai découvert la cause même de l'état lunatique d'Hamlet. LE ROI. - Oh ! parle ! il me tarde de t'entendre. POLONIUS. - Donnez d'abord audience aux ambassadeurs, ma nouvelle sera le dessert de ce grand festin. LE ROI. - Fais-leur toi-même les honneurs, et introduis-les. (Polonius sort. A la Reine.) Il me dit, ma douce reine, qu'il a découvert le principe et la source de tout le trouble de votre fils. LA REINE. - Je doute fort que ce soit autre chose que le grand motif, la mort de son père et notre mariage précipité. Rentre Polonius, avec Voltimand et Cornélius. LE ROI. - Bien ! nous l'examinerons. Soyez les bienvenus, mes bons amis ! Parlez, Voltimand ! que nous portez-vous de la part de notre frère de Norvège ? VOLTIMAND. - Le plus ample renvoi de compliments et de voeux. Dès notre première entrevue, il a expédié l'ordre de suspendre les levées de son neveu, qu'il avait prises pour des préparatifs contre les Polonais, mais qu'après meilleur examen il a reconnues pour être dirigées contre Votre Altesse. Indigné de ce qu'on eût ainsi abusé de sa maladie, de son âge, de son impuissance, il a fait arrêter Fortinbras, lequel s'est soumis sur-le-champ, a reçu les réprimandes du Norvégien, et enfin a fait voeu devant son oncle de ne jamais diriger de tentative armée contre Votre Majesté. Sur quoi, le vieux Norvégien, accablé de joie, lui a accordé trois mille couronnes de traitement annuel, ainsi que le commandement pour employer les soldats, levés par lui, contre les Polonais. En même temps il vous prie, par les présentes (il remet au Roi un papier), de vouloir

Liens utiles

roi