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Le Rouge et Le Noir, roman d'apprentissage ?

Publié le 06/11/2021

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LRLN, un roman d’apprentissage Présentation des personnages : - L’abbé Chélan : curé de Verrières, indépendant et intègre, a éduqué JS - Mme. De Rênal : femme du maire de Verrières, noble et prisonnière d’un entourage ennuyeux. Tombe amoureuse de JS. - L’abbé Pirard : directeur du séminaire de Besançon et protecteur de JS qu’il fait venir à Paris. - Le marquis de la Mole : prend JS sous sa protection et s’en sert pour sa conspiration (ultra) royaliste. - Mathilde de la Mole : fille du marquis, tombe amoureuse de JS par désir d’originalité et d’héroïsme. 1/ L’amour : un séducteur ingénu Au départ → Amour = ambition sociale pour JS, quand il sert la main de Mme de R → pas de satisfaction sensuelle/sentimentale → handicap social surmonté. → JS = amour d’une classe sociale plutôt que d’une femme ? Lors de la 1ère rencontre, JS est plus troublé par la bourgeoisie apparente de Mme de R que par sa beauté. → JS aime Mme de R car elle lui est socialement >, mais cette différence empêche un amour complet Ainsi → JS pris au piège de son propre jeu → éprouve des sentiments passionnés, quand ses amours sont contrariés Finalement→ JS découvre le véritable amour envers Mme de R → 1ère rencontre avec M. de la M. froide, JS s’étonne que les autres la trouve si belle → JS décide de revenir sur sa position → se convainc du charme de M . de la M. par réflexion → M. de la M. = triomphe social, JS aime posséder ce que les autres ont pas 2/ L’ambition : un manipulateur naïf JS issu d’une classe sociale populaire → veut fuir ce milieu à travers les livres, et son admiration pour Napoléon, qu’il rattache au sens du devoir et de l’honneur Pour JS, réussite = revanche sociale, mais il refuse toutes les occasions de faire fortune, mais est attiré par l’argent et le luxe (admiration pour le prince Korasoff, exprimeé au bal de M. Retz) JS reste ambigü entre révolte et recherche du bonheur dans le succès Son incapacité à être hypocrite & calculateur le mène à l’échec. JS est dans l’individualisme → participe à aucun combat collectif → JS est l’exmple type d’un jeune homme ambitieux, mais qui se méprend sur sa situation et ce qu’il pense être la promesse du bonheur. 3/ La critique sociale : un révolté parvenu Sous titre « Chronique 1830 » → volonté de raconter des faits vrais. → JS sera le naïf qui découvre la société et ses mécanismes Jeunesse mise à l’écart pendant Restauration → origine modeste = peu d’espoir d’avenir Mme de R. & marquis de la M. = royalistes qui ont peur des révolutionnaires (JS) Les lieux décrits par JS = vision globale de la société : Verrières → argent-roi, combat aristocratie/clergé de la Congrégation/ultras-royalistes/libéraux Besançon → école de prêtres, « école du parti » appartenance à la Congrégation, sauf Abbé Pirard (janséniste), qui trouvera un poste pour JS à Pris chez M. de La Mole. Paris → salon de la grand aristocratie, lieu de faveurs, d’hypocrisie, extravagance, conversations plates. Le comte Altamira est le seul à critiquer ces salons. => Dans ces 3 villes, JS critique ces jeux de pouvoirs quand il s’en sent exclu. Quand son ambition prend le pas sur sa révolte, il sert d’outil à ce système qu’il dit haïr. (Congrégation = confrérie secrète que Stendhal assimile aux jésuites qui dirigeraient la société en sous-main) BILAN : personnage en formation et roman d’apprentissage Roman d’apprentissage (= RA)→ jeune héros, d’origine modeste, ambitieux, naïf, qui va se mesurer à la société et ses obstacles. Le héros va perdre progressivement ses illusions, s’endurcir et découvrir la réalité décevante du monde. Il y a aussi la découverte de l’amour et l’éducation sentimentale. => Au final, le héros a abandonné son idéal, a réussi ou échoué son projet. Le RA = XIXèmes. → vient notamment de la littérature espagnole (roman picaresque). Le RA va devenir un genre majeur au fil des siècles. Jusqu’au XIXe, la plupart des héros réussissaient leur ascension sociale. → dégageait une gaieté optimiste qui correspondait à la montée de la bourgeoisie au XVIIIe. A partir du XIXe, cet optimisme disparaît comme l’écrit Stendhal en parlant de la France de la Restauration → « Rien ne ressemble moins à la France amusante, un peu libertine, qui de 1715 à 1789 fut le modèle de l’Europe, que la France grave, morale, morose que nous ont léguée les jésuites, les congrégations et le gouvernement Bourbons de 1814 à 1830. ». Le destin funeste de Julien est donc scellé par sa propre époque.

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