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Le schisme soviéto-yougoslave

Publié le 22/02/2012

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«L'Internationale communiste ne s'est pas réunie à Belgrade, son siège officiel, mais en Roumanie. Les Yougoslaves étaient absents. Ils sont l'objet de l'ostracisme de Moscou... Les griefs sont de deux sortes : les dirigeants yougoslaves sont accusés de nationalisme et de trotskisme. Ils estiment, lit-on dans la résolution du « bureau d'information communiste », qu'ils pourraient gager la bienveillance des États impérialistes par des concessions faites à ces États, et inculquer peu à peu au peuple yougoslave l'orientation vers ces États... Convient-il de dire que Tito se rapprochait des « puissances impérialistes », alors qu'il raidissait les positions adoptées par l'URSS ? Il serait plus exacte de définir le « nationalisme » yougoslave comme un mouvement d'indépendance à l'égard de Moscou... En politique intérieure la résolution est plus explicite. Elle reproche à Tito et à ses lieutenants des nationalisations hâtives, bureaucratiques et démagogiques, la mauvaise organisation du parti communiste, la faveur accordée aux paysans, au détriment des ouvriers... Comme le premier grief, celui-ci se ramène en somme à une fâcheuse tendance à l'autonomie. Tito n'a pas suivi étroitement, comme devait le faire un bon communiste, les directives moscoutaires.» Extrait d'un article du journal Le Monde, 30 juin 1948

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