Le sort des prisonniers de guerre
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
« La capture de 2 500 000 soldats russes, leur entretien et leur utilisation comme travailleurs sur le territoire du Reich placent devant de nouvelles tâches les pouvoirs publics et la direction de l'armée (...). Nous allons utiliser pour une activité colonisatrice allemande une grande partie des territoires conquis jusqu'à ce jour. Comme chacun le comprendra de toute évidence, nous avons besoin, pour ces territoires conquis, d'hommes qui, premièrement, servent à la reconstruction, deuxièmement, remettent en marche les centres de production et les exploitations agricoles. Pour l'instant, nous ne disposons pas encore pour ces tâches d'un excédent de citoyens allemands. Nous sommes donc obligés d'utiliser la population russe elle-même. Mais il est évident que n'importe quel citoyen soviétique ne peut être pris en considération pour ce travail, car, depuis l'année 1920 environ jusqu'à ce jour, le Russe a été éduqué et fanatisé dans le sens bolcheviste. Il faut donc repérer et écarter tous les éléments nuisibles qui se trouvent parmi les prisonniers de guerre prévus pour être employés dans les territoires occupés. Parmi ces éléments nuisibles, en raison de leurs opinions politiques, il y a en premier lieu les hauts fonctionnaires de l'État et du Parti, les révolutionnaires professionnels et les fonctionnaires du Komintern, tous les fonctionnaires influents du parti communiste de l'URSS et de ses organisations parallèles dans les comités centraux, dans les comités cantonaux et régionaux, tous les commissaires politiques du peuple et leurs représentants, tous les anciens commissaires politiques au sein de l'Armée rouge, les personnalités dirigeantes dans les cadres supérieurs et intermédiaires de l'administration de l'État, les personnalités dirigeantes de la vie économique, les intellectuels soviétiques, tous les Juifs et toutes les personnes qui sont repérées comme agitateurs et communistes fanatiques (...). Il n'y a aucune raison pour avoir, à l'égard des Russes une attitude sentimentale. C'est pourquoi les Russes dénoncés comme suspects par les Einsatzkommandos sont immédiatement signalés au RSHA, conformément aux directives publiées par ce service le 17 juillet 1941, et, dès réception d'une confirmation d'exécution, ils sont fusillés (...). On évite de laisser longtemps dans les camps les Russes en question. L'exécution ne doit avoir lieu dans le camp ou dans son voisinage immédiat. Elle ne doit pas non plus être publique, et l'on ne doit admettre, en principe, aucun spectateur (...). Les Russes repérés comme douteux sont dirigés par les voies les plus rapides vers un camp de concentration, où a lieu l'exécution. » Cité d'après Eugen Kogon, L'État SS. Le système des camps de concentration allemands, Éditions de la Jeune Parque, Paris, 1947, p.260-262
Liens utiles
- prisonniers de guerre (protection des), mesures destinées à garantir aux prisonniers de guerre un certain nombre de droits.
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- PETAIN Philippe (1856-1951) Maréchal de France, chef de l'Etat français (1940-1944) Né dans une modeste famille de paysans, après des études à Saint-Cyr, dont il sort en 1878, il enseigne à l'Ecole de guerre de 1901 à 191O.
- PETAIN, Henri Philippe Omer (24 avril 1856-23 juillet 1951) Maréchal de France, chef de l'Etat français (1940-1944) Né dans une modeste famille de paysans, après des études à Saint-Cyr, dont il sort en 1878, il enseigne à l'Ecole de guerre de 1901 à 1910.