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LE THÉÂTRE DE MUSSET

Publié le 16/02/2011

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musset

Rappel des faits :    — L'échec à l'Odéon de la Nuit Vénitienne détourne Musset de la scène.    — D'où : Spectacle dans un fauteuil ;    — Deux drames : André del Sarto, Lorenzaccio.    — Les Comédies et Proverbes : Il ne faut jurer de rien, ou, On ne badine pas avec l'amour, etc.    On pourra vous demander de montrer que le théâtre de Musset est < ce qui survit le plus victorieusement de son œuvre « ou encore que, de tout le théâtre romantique c'est celui de cet écrivain qui a le moins vieilli.    Voici les éléments essentiels pour traiter ces devoirs :    — Variété : Musset ne s'est pas cantonné dans le drame mélodramatique (Hugo). Sans effort, il passe du drame lui-même (« Lorenzaccio «) aux légères comédies, aux proverbes alertes.    — Pas de prétention a la couleur historique : les lieux sont de pure fantaisie. Musset imagine une Allemagne, une Italie de rêve et qui ne valent que par l'accord avec le sujet, l'état d'âme : « Lorenzaccio « dans une Italie voluptueuse et tragique. Décors féeriques, suggérés.    — Du lyrisme : Musset est toujours au fond de la comédie. Fortunio, Cœlio, Perdican, Fantasio, Lorenzaccio, Valentin sont des aspects momentanés de son âme, lassitude, dégoût, exaltation, confiance, désespoir.    De même, les héroïnes (Camille, Marianne) ont le charme, la cruauté de celles dont il a souffert.    — De l'analyse psychologique : états sentimentaux nuancés, rares, précis. Étude de l'innocence, de la pureté, de la candeur. Délicates études de jeunes filles : Cécile, Rosette. — A côté des personnages de premier plan, des esquisses finement dessinées : Van Buck. — Des caricatures pleines d'art : Blazius, Dame Pluche.    — D'où, mélange naturel des genres : d'un côté la passion émouvante, de l'autre l'ironie dont il crible ses fantoches : Bridaine, Blazius, le prince de Mantoue, etc.    — Une forme où se reconnaît la « prose du poète « : musique, rythme, couplets lyriques. Surtout, sens du dialogue juste, qui manifeste chaque âme.    — Du Shakespeare et du Marivaux.    — «La Muse de la comédie l'a baisé sur les lèvres et la muse de la Tragédie sur le cœur « (H. Heine).   

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