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L'eau

Publié le 19/03/2011

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Dissertation sur l’eau :

 

Introduction :

L’eau est une ressource vitale. Elle est renouvelable grâce au cycle de l’eau. La quantité d’eau douce disponible sur terre est suffisante pour les besoins de six milliards d’hommes, néanmoins l’eau est mal répartie sur terre. Les hommes ont besoin d’eau pour différents usages (consommation, agriculture, industrie, secteur tertiaire). La rareté de l’eau dans certaines parties du monde entraîne des tensions, voire des conflits. L’eau devient alors un enjeu et une arme politique. Cette ressource est donc convoitée et une gestion réfléchie est nécessaire.

 

Bien que la Terre surnommée la « Planète bleue », soit constituée à sa surface de plus de 75% d’eau, l’eau n’en demeure pas moins une ressource de plus en plus rare, précieuse et convoitée.

 

L’eau est en outre une ressource inégalement répartie dans le monde. Aux régions bénéficiant de précipitations abondantes, de nombreux cours d’eau et un climat favorable, généralement situées dans les zones équatoriales et tempérées (l’Europe, le Brésil, ou l’Indonésie par exemple), s’opposent des régions plus arides comme la moitié Nord du Mexique, le Sud Ouest des Etats-Unis, le Sahara et le Moyen-Orient. Dans ces régions arides, l’eau est une ressource encore plus précieuse. Cette rareté contraint les populations à subir des rationnements et des privations principalement en période de sécheresse.

Des conflits d’usage apparaissent alors entre les agriculteurs qui sont en général les plus gros consommateurs d’eau (plus de 75% de la consommation totale dans la plupart des pays), les centres touristiques et les villes pour les usages industriels et domestiques. En général la répartition de l’eau s’effectue au détriment de ces dernières.

      Cette convoitise s’exerce également au niveau des régions, des Etats, principalement dans les zones arides. Elle peut susciter des tensions ou dégénérer en « hydro-conflits ». Par exemple la Syrie et l’Irak ou à propos du Jourdain entre la Jordanie et Israël, en faveur pour ces 2 cas, du premier pays cité. Enfin Israël impose sa puissance aux Palestiniens en pompant pour leur consommation 80% de l’eau des nappes souterraines situées sous la Palestine. Les Syriens sont privés du plateau du Golan, véritable « château d’eau » de la région, où se trouvent de nombreuses sources car il est occupé, depuis 1967, par les Israéliens. La rareté de cette ressource qui exacerbe la convoitise est l’une des causes principales du conflit opposant Israël à la Syrie et à l’autorité palestinienne.

      Cette convoitise plus forte des ressources en eau liée à sa rareté croissante, explique en grande partie son exploitation par la mobilisation de tous les moyens.

 

      En effet, depuis 1900, la population mondiale a quadruplé tandis que les besoins en eau ont décuplé sur la même période. Par conséquent, les hommes de plus en plus nombreux, ont dû développer l’irrigation pour se nourrir. Cette technique qui exploite les cours d’eau et les nappes phréatiques, nécessite la construction de barrages et de réservoirs d’eau, l’édification d’un réseau de canaux, d’aqueducs et de conduites d’eau et le pompage des nappes. En Turquie, un vaste plan dénommé GAP a été instauré en Anatolie orientale. Ce plan prévoit l’édification de 22 barrages et de 19 centrales hydroélectriques sur le Tigre et l’Euphrate afin d’irriguer des hectares supplémentaires. La Turquie espère par ce vaste programme, approvisionner la majorité du pays en eau, en produits alimentaires, parvenir à combler le retard économique de cette région et régler par la même, le problème de la minorité kurde.

      Enfin, certains pays développés comme Israël ou exportateurs de pétrole comme la Libye et l’Arabie Saoudite,  recourent au dessalement de l’eau de mer. Cette technique permet de répondre à une partie des besoins urbains et de compenser quelque peu le déficit des ressources en eau. Néanmoins, de même que les autres formes de mobilisation, elle présente des inconvénients et ne constitue pas une solution parfaite.

 

      Ces différentes mobilisations de l’eau qui se développent dans le monde, posent un problème de menace à l’égard de cette ressource vitale.

 

      L’eau est menacée tout d’abord par la surexploitation des cours d’eau. Cette menace est plus grave dans les régions arides où le débit des cours d’eau se réduit de manière inquiétante. Certains lieux connaissent même un désastre écologique et économique. Ainsi les régions autour de la mer d’Aral en Asie centrale ont vu disparaître en quelques décennies 90% de la mer d’Aral.

      Ces désastres écologiques et humains existent aussi après certaines constructions de barrages « pharaoniques » comme en Egypte (barrage Nasser d’Assouan) ou en Chine (barrage des Trois Gorges). Le limon ne parvient plus aux régions situées en aval, ce qui nuit à la fertilité naturelle des terres. De plus il s’accumule dans les réservoirs d’eau créés, réduisant les capacités de stockage. Enfin, des milliers de personnes (voire des millions comme en Chine) sont contraintes d’abandonner leur ville et leur village devant être engloutis. Déplacées et souvent mal relogées, elles subissent ainsi un véritable traumatisme.

      Le pompage des nappes fossiles, tout aussi répandu que les mobilisations vues précédemment, conduit là encore, à moyen terme, à l’épuisement de ces réserves d’eau. S’agissant des nappes phréatiques littorales, même renouvelables, un pompage excessif peut aboutir à une infiltration d’eau salée provenant de la mer ou de l’océan tout proche. Une agriculture abusant des pesticides et des engrais chimiques peut causer la pollution des nappes (mais aussi des cours d’eau) par le même principe de l’infiltration. Le risque d’avoir une eau impropre à la consommation et à l’irrigation apparaît alors comme une menace sérieuse, par exemple en Palestine et en Israël ou dans certaines régions françaises (Bretagne).

      Enfin, le dessalement de l’eau de mer, certes renouvelable, pose la limite du coût élevé sur les plans financier et énergétique. Effectivement, peu de pays arides disposent de réserves pétrolières et de moyens financiers suffisants pour développer cette technique, polluante de surcroît. Le Mexique, la Libye, l’Arabie Saoudite ainsi qu’Israël demeurent encore des exemples rares de pays pouvant utiliser cette technologie nouvelle. De même que les autres formes d’exploitation, cette technologie ne constitue pas actuellement une solution idéale. Or, l’eau est une ressource vitale qu’il faut impérativement préserver.

 

      Face aux problèmes engendrés par toutes ces mobilisations, la question du ménagement indispensable de l’eau se pose, dès à présent. La solution d’avenir passe forcément par le développement durable de cette ressource.

 

      Le développement durable consiste pour la question de l’eau, à ménager, à préserver cette ressource précieuse, en luttant tout d’abord contre toutes les formes de gaspillage.

      Ensuite, il est nécessaire de réduire la consommation en eau, ou tout du moins modifier nos manières de consommer l’eau pour mieux la préserver. Par exemple, dans certains pays du Moyen-Orient dont la Jordanie, la culture de produits plus adaptés au milieu aride, moins gourmands en eau peut être une solution. La réutilisation des eaux usées pour l’irrigation pratiquée au Mexique et dans les pays développés, le recyclage de l’eau est une solution d’avenir. Mais il faut l’étendre à l’ensemble des pays sous développés et arides, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

      Les accords pour un partage véritablement équilibré des ressources communes et le développement d’une coopération, entre Etats (ou régions) excédentaires et déficitaires en eau, développés et sous développés, dans le respect des intérêts de chacun et de l’environnement, sont d’autres solutions d’avenir, mais trop peu pratiquées actuellement.

      Il existe par conséquent des solutions qui mises les unes à côté des autres, peuvent permettre de réduire la menace qui pèse sur elle et sur l’homme et de concilier ménagement de la ressource et développement.

 

Conclusion : Alors qu'elle se renouvelle et est naturellement abondante, l'eau est devenue aujourd'hui une ressource renouvelable rare, de plus en plus convoitée voire disputée. L'inégalité devant son accès oppose de manière évidente riches et pauvres.

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