Devoir de Philosophie

L'échec de la conférence de Seattle

Publié le 04/06/2011

Extrait du document

               

L'échec de la conférence de Seattle, 1999

La Conférence ministérielle de Seattle (États-Unis) s'est réunie du 30 novembre au 3 décembre 1999. Son objectif était d'ouvrir un nouveau cycle de négociations multilatérales, sur la base des accords de Marrakech (1994) qui avaient conclu le cycle de l'Uruguay et initié l'OMC. L'un des enjeux de la négociation portait sur l'élargissement des discussions aux sujets suivants : la concurrence, l’investissement, la transparence dans les marchés publics, l’environnement, les normes sociales. Elle s'est conclue sur un échec : les délégations des 135 pays membres de l'OMC se sont séparées sans lancer le \"cycle du millénaire\".

Trois causes principales expliquent cet échec

\"Les raisons classiques sont celles, qui, depuis toujours, ont été au cœur des négociations commerciales internationales :

 Les divergences entre les Etats-Unis et les Européens, en particulier sur le dossier agricole, et le débat \"Nord-Sud\" entre les pays développés et les pays en développement. Mais jusqu’au cycle d’Uruguay (dernier cycle de négociations du GATT, de 1987 à 1994), des compromis avaient toujours permis, même difficilement, de lancer et de clore les négociations commerciales internationales.(...)

L’Union européenne, pour sa part, favorable à un cycle large et équilibré, englobant les nouveaux sujets, était forte de sa cohésion et d’une organisation interne garantissant à la fois le respect de son mandat par la Commission, et sa capacité à négocier. Elle a su rallier à ses positions des \" pays amis \", en particulier le Japon, les pays d’Europe centrale et orientale, la Corée et la Norvège, mais son action n’a pu venir à bout des obstacles suscités par le maximalisme américain. Certains pays émergents, fragilisés par la crise financière, ont adopté la position des Etats-Unis. (…)Plus généralement, les pays en développement considéraient avec beaucoup de réserves la perspective du lancement d'un nouveau cycle alors que l'évaluation des conséquences des Accords de Marrakech n'avait pas été faite. La revendication du \"bilan de Marrakech\" était également portée par les ONG. (...)

Liens utiles