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L'Economie dans les échanges

Publié le 11/03/2011

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1. Comment définir un marché ?

Un marché est un lieu de rencontre entre acheteurs et vendeurs, entre la demande et l’offre d’un bien (ou service).

Comme il y a une multitude de biens et services, l’économie de marché est une économie de marchés.

Sur chaque marché, le mécanisme des prix assure l’égalisation des quantités demandées par les uns (avec le souci de maximiser leur satisfaction) et des quantités offertes par les autres (avec le souci de maximiser leur profit).

 

2. En quoi l’économie de marché doit-elle s’appuyer sur les institutions publiques ?

Comme les marchés sont des lieux de transactions qui correspondent à des transferts de propriété entre le vendeur et l’acheteur, le bon fonctionnement des marchés nécessite que soient assurés correctement l’information des coéchangistes et la sécurité des échanges, l’exercice loyal du droit de propriété, la facilitation des opérations d’achat et de vente par l’utilisation de la monnaie et l’octroi de crédit, le traitement des litiges. Tout cela passe par la mise en place d’institutions sous la responsabilité des pouvoirs publics. Ces institutions sont la monnaie et les règles juridiques, et toutes les organisations publiques chargées de les faire vivre.

De ce point de vue, l’économie de marché ne peut pas se passer de l’État, en dehors même des objectifs de régulation et de redistribution qu’on peut assigner à celui-ci. En ce sens, l’économie de marché est nécessairement « mixte »

 

3. Le marché met-il toujours en présence producteurs et consommateurs ?

Internet modifie-t-il les relations entre consommateurs et producteurs ?

La satisfaction efficace des besoins des consommateurs nécessite la plupart du temps l’entremise de négociants, autrement dit de marchands, de commerçants ou encore de distributeurs. Car, une fois produits par les producteurs, les biens et services doivent être distribués, mis à la disposition de ceux qui les désirent, répartis entre les consommateurs. Pour son bon fonctionnement, l’économie de marché a besoin d’intermédiaires entre producteurs et consommateurs.

La distribution remplit des fonctions indispensables : des fonctions matérielles en réduisant les écarts d’espace et de temps qui séparent production et consommation, spécialement en assurant le transport, les groupage et fractionnement, le triage et le stockage, et des fonctions commerciales en assurant l’assortiment, en fournissant l’information dont ont besoin les demandeurs et en proposant à ceux-ci des services complémentaires tels que la livraison, l’installation, la réparation, etc. Les réseaux d’intermédiaires sont plus ou moins longs selon qu’il y a des grossistes ou des chaînes volontaires en plus des détaillants.

Néanmoins, il existe aussi des circuits ultra-courts de distribution quand il n’y a aucun intermédiaire entre le producteur et les consommateurs. C’est le cas dans la vente de fruits et légumes au bord des routes, de la vente en magasin d’usine, de vente à la ferme, de vente directe par les artisans, et aussi lorsqu’il y a vente par correspondance, par téléphone ou à domicile.

Internet favorise bien sûr ce type de relation directe entre producteurs et consommateurs : la toile met ainsi en relation directe et immédiate les consommateurs et les producteurs, et cela au niveau mondial. Internet est la forme moderne de la vente à distance et ne supprime pas forcément les intermédiaires comme le montre l’existence d’entreprises comme Alapage ou Amazon. L’ensemble des opérations d’achat et de vente automatiques conclues par l’intermédiaire du réseau informatique mondial est appelé le e-commerce.

Internet permet le développement de nouvelles formes de commerce. Quand le consommateur prend l’initiative de la relation directe avec l’entreprise, on parle de e-commerce « C to B ». C’est l’exemple moderne de commerce à circuit ultra-court.

 

Mais avec Internet se sont développées des formes très particulières de commerce où les coéchangistes appartiennent au même secteur économique, ménages ou entreprises : on parle du e-commerce « C to C » quand l’échange se résume en un troc entre consommateurs ou en un dépôt-vente et du « B to B » quand l’échange est direct entre deux entreprises. Les « places de marché » ou « plateformes », qui sont des lieux virtuels où les entreprises se rencontrent pour échanger des biens ou des services grâce à des outils de navigation standard, font penser au marché pur et parfait des théoriciens. Mais la nouvelle économie est en fait très propice aux monopoles et la rationalité des acteurs y est de toute façon limitée autant par les capacité informationnelles que par les capacités cognitives.

Grâce à l’abolition des coûts de transaction, à la réduction du coût des traitements et à une information plus transparente et plus symétrique, Internet accroît le degré de concurrentialité des marchés. L’utilisation de la toile permet aussi l’amélioration de l’adaptation de l’offre à la demande et l’internationalisation des marchés. Mais Internet introduit aussi une rupture dans le fonctionnement des marchés en ce sens que le développement des appels d’offre et des sites de ventes et achats aux enchères que la toile permet modifie les mécanismes de fixation des prix. Enfin et surtout, la toile apparaît comme le monde du partage et  de la gratuité puisque la plupart des transactions qui s’y déroulent sont hors marché.

 

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