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Lecture analytique acte II scène 5 – On ne badine pas avec l'amour – A. De Musset

Publié le 22/10/2010

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Devoir maison – On ne badine pas avec l'amour – A. De Musset

Lecture analytique acte II scène 5 – cf manuel p282.

 

Une scène de théâtre. /3

 

1. Observez les didascalies : sont-elles nombreuses ? Où sont-elles placées dans la scène ? Quelles indications donnent-elles ? /1

 

Les indications données par l'auteur aux acteurs ou metteur en scène sont peu nombreuses dans cette scène (*) qui est pourtant la plus longue de la pièce.

J'en note une seule concernant Perdican :

- "lisant un billet" ligne 1.

et trois ayant trait à Camille :

-"Entre Camille" ligne 7

-"Elle l'embrasse" ligne 11

-"Elle s'assoit" ligne 12

Ces didascalies se situent au début de la scène.

Celles se rapportant à Camille nous indiquent qu'elle n'est pas présente au début de la scène et qu'elle souhaite donner un climat chaleureux à cette rencontre. L'indication visant Perdican nous montre qu'il a reçu le billet de Camille.

(*) Cette observation ne porte que sur texte du manuel et non sur l'ensemble de la scène.

2.

     a) À quel moment de la journée la scène se déroule-t-elle ? Comment le sait-on ? /0,5

 

        La scène se déroule en milieu de journée car Camille annonce dans son billet "Trouvez vous à midi à la petite fontaine".

 

     b) Qui est à l'initiative du rendez-vous ? /0,5

 

        C'est la jeune Camille qui est à l'initiative du rendez-vous.

 

3. Qu'est-ce qui permet de dire que ce texte appartient au texte théâtral ? /1

 

Dans ce texte je note la présence :

 - de répliques

 - d'indication des noms des personnages

 - de didascalies

Ce texte appartient donc au genre théâtral.

 

Un dialogue singulier. /13

 

1. La première réplique de Perdican.

 

      a) À qui s'adresse-t-il ? Comment appelle-t-on ce genre de réplique ? /1

 

         Perdican s'adresse à lui-même.

         Ce genre de réplique est ambiguë, en effet il ne s'agit pas à proprement parler d'un aparté puisque Perdican est seul en scène et qu'il ne se met pas ''à part'' pour s'adresser aux spectateurs, quoi qu'il en soit et pour faire simple je désignerai quand même cette réplique comme étant un aparté et non un court monologue.

 

      b) Quelle convention du texte théâtral ce genre de réplique met-il en évidence ? /1

 

         Un aparté est une réplique prononcée par un personnage sur scène, que par convention, les autres personnages n'entendent pas, elle est destinée au public.

 

      c) Quel est intérêt de ce genre de réplique ? /0,5

 

         L'intérêt de ce genre de réplique est de révéler au spectateur le caractère et les émotions du personnage

 

      d) Quelles remarques pouvez-vous faire concernant le type de phrase utilisée ? /1

 

         Je note dans cette première réplique la présence de cinq points d'interrogation.

         Les phrases sont donc interrogatives, Perdican s'interroge en effet sur le sens de la démarche de Camille.

 

2. La première réplique de Perdican.

 

      a) À quels temps sont les verbes des propositions principales ? 0,5

 

         Dans la première réplique de Camille, les verbes des propositions principales sont au passé composé :

           - "J'ai cru m'apercevoir" Ligne 8

           - "Vous m'avez pris" Ligne 9

           - "Je vous ai refusé " Ligne 10

           - etc …

 

      b) À quel moment renvoient-ils ? /0,5

 

         Cette réplique renvoie d'abord à l'Acte II scène 1 : Camille refuse la main tendue du jeune homme : "Je n'aime pas les attouchements".

 

      c) À quelle autre rencontre Camille fait-elle référence ? Pourquoi ? /1

 

         L'autre rencontre à laquelle Camille fait référence se situe à l'acte I scène 2 où elle refuse d'embrasser son cousin arguant : "L'amitié ni l'amour ne doivent recevoir que ce qu'ils peuvent rendre."

 

      d) En quoi ces deux rencontres s'opposent-elles ? /1

 

         Ces deux rencontres s'opposent car Camille d'abord hautaine à son arrivée au château propose ensuite à son cousin une rencontre au cours de laquelle elle s'empresse de lui tendre la main et l'embrasser.Son revirement nous étonne mais s'explique car elle veut piéger son cousin.

 

3. Qui a l'initiative dans cette scène ? Justifier votre réponse en relevant une phrase significative. /0,5

 

Camille a l'initiative durant le début de la scène, la jeune fille mène le jeu en posant questions sur question à son cousin.

Cette démarche relativement agressive, digne d'un interrogatoire, pousse Perdican dans ses derniers retranchements.

Une des phrases significatives justifiant que Camille mène la danse peut être la suivante :

"Depuis près de dix ans que nous avons vécu éloignés l'un de l'autre, vous avez commencé l'expérience de la vie. Je sais quel homme vous êtes, et vous devez avoir beaucoup appris en peu de temps avec un coeur et un esprit comme les vôtres. Dites-moi, avez-vous eu des maîtresses ?" ligne 26. Elle s'engage ainsi sur le terrain de l'intimité du jeune homme.

 

4. Quelle décision importante Camille a-t-elle prise ? Relevez les deux expressions par lesquelles elle l'annonce à Perdican. /0,5

 

Camille décide de prendre le voile. Les expressions qui le montrent sont :

- "Vous ne savez pas la raison pour laquelle je pars, et je viens vous la dire : je vais prendre le voile." Ligne 19 - 2

-"Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir ; je veux aimer d'un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas. Voilà mon amant. Elle montre son crucifix." Ligne 173 à 175

 

5. Comment comprenez-vous la phrase : "je viens revivre un quart d'heure de la vie passée" lignes 21-22. À votre avis quel sentiment ressent en réalité Camille ? Justifiez votre réponse. /1,5

 

Si nous nous connaissions pas, le sens de la démarche de Camille, tout nous emmènerait à penser que la jeune fille est nostalgique de son enfance passée au côté de son cousin.

Mais la sachant calculatrice, elle n'utilise cette phrase que pour mieux piéger Perdican.

 

6. Qu'est-ce qui dans le comportement et les propos de Camille ne semblent pas conforme à sa décision ? Citez quatre éléments. /1

 

Certains des propos et des comportements de Camille semblent nous montrer qu'elle n'a pas l'intention d'entrer dans les ordres, car elle demande d'une part, plusieurs fois l'avis de son jeune cousin concernant son départ pour le couvent et d'autre part, tout indique qu'elle n'a pas l'intention de ressembler à ces femmes dans les monastères.

Les propos nous indiquant cette situation sont les suivants:

-" Trouvez-vous que j'ai raison de me faire religieuse " ligne 24

-" Je voudrais m'instruire, et savoir si j'ai tort ou raison de me faire religieuse." Ligne 64

-" Ai-je raison de rester au couvent ?" ligne 71

-"…je ne sois qu'un perroquet mal appris ?" ligne 156

 

7. Comment Perdican réagit-il successivement aux propos de Camille ? Quel revirement se produit ? 1,5

 

Perdican  réagit d'abord de façon calme et aimable, il n'élude aucune des questions que Camille lui pose sur sa vie intime. Puis changeant complètement d'attitude il se livre dans les trois dernières tirades à une véhémente critique de la religion telle que les nonnes du monastère la conçoivent (dépit amoureux). Le champ lexical devient alors  celui de la violence du sang et du regret de la vie passée.

 

8. Relevez un verbe au subjonctif dans la réplique de Perdican ligne 36 à 37 et justifiez son emploi. /1

 

Le verbe conjugué au subjonctif présent dans la réplique de Perdican est "dire":"[…] que je vous dise."

Dans ce cas il exprime une valeur de vérité incertaine. Ce qui est parfaitement le cas, car il poursuit par "Je ne suis ni leur mari ni leur frère", en fait il ne sait pas où ces femmes sont allées.

 

Réécriture :

 

Réécrivez la première réplique de Camille en utilisant comme sujet du verbe "quitter", tu au lieu de vous. Faites toutes les modifications nécessaires en gardant le même temps.

 

Bonjour, cousin. J'ai cru m'apercevoir, à tort ou à raison, que tu me quittes tristement ce matin.Tu m'a pris la main malgré moi, je viens te demander de me donner la tienne. Je t'ai refusé un baiser, le voilà. (Elle l'embrasse.). Maintenant, tu m'as dit ce que tu serais bien aise de causer de bonne amitié. Assieds-toi là, et causons. (Elle s'assoit).

 

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