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lecture analytique de 'l'esclavage des nègres" de MONTESQUIEU

Publié le 15/06/2012

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MONTESQUIEU                                                            DE L’ESCLAVAGE DES NEGRES    

Le texte se compose de petits paragraphes, chacun d’eux présentant un argument.

 

Explication :

Ligne 1-2 Montesquieu feint d’être un partisan de l’esclavage, introduit le sujet : il va exposer tous les arguments qui selon lui justifient l’exploitation des esclaves noirs.

« Si j’avais » : cet irréel du présent montre déjà quelle attitude prend Montesquieu à ce sujet : en effet, il se présente comme un homme qui s’élève contre l’esclavage. Son discours éveille la curiosité du lecteur.

« le droit que nous avons eu » : ironie de Montesquieu, il utilise une argumentation spécieuse, (il présente la situation comme tout à fait juste )

 

ligne 3-5 : Ce premier argument explique l’esclavage, après la conquête de l’Amérique, les peuples indigènes « les indiens » ont été la plupart exterminés, et les européens responsables des massacres se sont vus dans l’obligation de rendre les nègres esclaves pour défricher les terres. C’est le 1er argument ridicule mais réel, pourtant ; On notre le style ironique qu’emploie Montesquieu : « il ont dû » : prend une valeur péjorative (exprimant à la fois devoir et obligation . Le verbe « s’en servir » : montre la manière dont ils les traitent à l’époque, comme des instruments, plus encore,  Montesquieu fait apparaître la notion de crime contre les noirs perpétrés par les blancs.

 

Ligne 6-7 : Second argument, celui-ci est économique, les européens emploient une quantité d’esclaves noirs qu’ils paient très peu ou qu’il nourrissent à peine. Les propriétaires obtiennent d’importants rendements de leur plantation, et réalisent d’énormes bénéfices, car le sucre se vend à bas prix sur le marché, ce qui incite la consommation. Montesquieu dénonce donc ce commerce malhonnête.

« serait trop cher » on retrouve l’ironie mordante de l’auteur.

 

Ligne 8-11 : argument racial,  Montesquieu utilise un argument de racisme, en affirmant que l’on ne peut pas avoir pitié des esclaves, car leur aspect physique est différent du notre ,(peau, nez),  illustrant ainsi la vision manichéiste du monde  (blanc symbole de pureté, le noir symbolisant le mal)

Toujours en arborant le masque du partisan de l’esclavage, il tire une conséquence de l’aspect physique : il est impossible que les noirs aient une âme, bonne puisqu’ils sont noirs. Ces deux arguments reflètent donc l’état d’esprit raciste et ridicule des défenseurs de l’esclavage.

Montesquieu, par le style ironique, et par un raisonnement absurde nous montre la bêtise et le ridicule de ces idées-là : ainsi, il montre que Dieu très sage ne met pas de bonne âme dans les noirs, Dieu permet d’agir ainsi, comment remettre en question nos actes sans remettre en cause la divinité ?

 

Ligne 12-15 : Montesquieu pense justifier l’argument précédent, la couleur de la peau, en citant l’exemple des Egyptiens, les meilleurs philosophes du monde, donc guidés par la raison, qui exterminaient les hommes roux parce qu’ils ne possédaient pas la même couleur de cheveux qu’eux. Cet argument dénonce, une fois de plus, la bêtise des hommes ;L’ironie de M. se dégage de plus en plus ; « meilleurs philosophes du monde » contraste avec la signification de l’argument.

 

Ligne 16-18 : Montesquieu dénonce le culte que font les noirs du verre alors que selon lui, le culte de l’or paraîtrait plus juste. Nous nous apercevons de la légèreté de l’argument, car si les noirs n’accordent pas beaucoup d’importance à l’or et préfèrent le verre , c’est parce le verre représente   une matière rare et précieuse, chez eux. Ce qui est rare a de la valeur alors que ce qui est abondant n’a que peu de valeur.(chez les européens autant que les noirs).

 

Montesquieu choisit les arguments que les hommes racistes exprimaient. Ces arguments sont légers,  et avec une forte ironie. C’est donc une thèse qui donne une bonne conscience aux esclavagistes,

 

Ligne 19 à 21 : Allusion à la religion, on est chrétien et pourtant on admet l’esclavage, le christianisme est basé sur des notions de fraternité, or il apparaît à travers cette démonstration que les esclaves ne sont pas des hommes ;Montesquieu interpelle les princes chrétiens,

 

Ligne 22 à 25 Allusion ironique aux défenseurs des esclaves nègres,

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