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Lecture Analytique Dom Juan

Publié le 27/02/2008

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 L'ouverture de cette tirade de Dom Juan débute de manière direct "quoi ?". Il semble être stupéfait de la position de son valet, Sganarelle au sujet de l'amour. Puis, par sa question rhétorique "tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne  ?" (ligne 1), il s'oppose à lui avec indignation. De cette façon, il retient non seulement une attention particulière de son valet mais aussi celle du public. Ensuite, il caricature en une seule phrase la pensée de Sganarelle. Par le portrait qui dresse d'un fidèle, on devine clairement la pensée de Dom Juan. D'abord, il affiche une répugnance pour ceux qui le sont; "faux honneur d'être fidèle" (ligne 3) par la suite on s'aperçoit qu'il pense que la fidélité est l'antagoniste même de l'amour par l'ennui et la singularité de ce dernier; "s'ensevelir pour toujours dans une passion" (ligne 3) et qu'être sentimental conduit par conséquent à sa perte "d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux !" (ligne 4). Le point d'exclamation à la fin de la phrase sert à mieux manifester son opposition à la fidélité et la répétition de la négation "Non, non" l'a renforce de manière ferme. La ponctuation des deux points ":" qui vient juste après annonce que Dom Juan va commencer à argumenter et dès le départ, il méprise ceux qui sont fidèles "La constance n'est bonne que pour les ridicules" (ligne 5) juste après, on trouve la ponctuation du point virgule ";" qui sépare donc les deux angles de vues. Ainsi Dom Juan explique sa position qui est qu'il y a de la place pour toutes les belles créatures. Il encense la beauté "Pour moi" incorpore explicitement son point de vue où il s'y complait à être dans l'inconstance, à se laisser bercer "Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne." (ligne 8). Il est à noter que Dom Juan emploie un oxymore "douce-violence" pour imagé les sensations fortes qu'il ressent à cette activité. Il poursuit avec un discours fataliste de ne pas pouvoir agir autrement "J'ai beau être" (l.8), "Je ne puis" (l.11) que de complimenter et récompenser les belles femmes par l'exigence de la nature "rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige." (ligne 11). D'ailleurs, il estime qu'on ne peut pas lutter contre ses penchants, c'est une force supérieure à l'être humain "Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables" (ligne 13) il se définit également dans le propre du coureur de jupon par "tout le plaisir de l'amour est dans le changement" (ligne 14). Après avoir parlé en sa personne, Dom Juan généralise par le pronom "on". On remarque le champ lexical de la pureté que Dom Juan trouve chez les belles femmes "jeune" (l.15), "innocente pudeur" (l.16), "âme" (l.17) " et dans le même temps il emploie le champ lexical de la bataille et la tactique pour caractériser les échelons de les manipuler pour les conquérir;  "progrès" [gagner du "territoire] (l.15), "rendre les armes" (l.17), "petites résistances" (l.17) "oppose" (l.18) "vaincre" (l.18), "mener" (l.18). Cela révèle la tyrannie de Dom Juan et le malin plaisir qu'il prend à séduire les femmes naïves qui l'intéressent

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