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Lecture analytique du poème les montreurs

Publié le 22/06/2013

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Séance 7 : Lecture analytique n°4  « Les Montreurs « ; Poèmes Barbares, Leconte de Lisle. Question : En quoi Leconte de Lisle rejette t'il les poètes lyrique romantique ? Le refus de se donner en spectacle : Mépris pour ceux qui donnent ou se donnent en spectacle Refus de l'exhibition et choix de la dignité Le refus d'un certain public : Mépris du public populaire Choix de la solitude Le refus de se donner en spectacle : Mépris pour ceux qui donnent ou se donnent en spectacle Titre : « les montreurs « Mise en scène d'un ours de cirque exhibé par les montreurs. Les acteurs : forains qui montrent des animaux sauvages, particulièrement des ours. Le spectacle barbare : un animal « meurtri « Absence de dénomination : « un morne animal « Force des termes qui le caractérisent (v1 et 2), mis en valeur par le rythme qui s'amplifie. Des sonorités renforcent l'aspect horrible de la scène, la barbarie de l'évocation : [m] [r] [p] Les tercets permettent d'éclairer le sens du poète et sa portée symbolique Comparant : Les montreurs/ l'ours Comparé : les poètes/le Moi des poètes, l'intimité livré dans les poèmes lyriques. Il semble y avoir une référence directe au pélican de Musset. Point commun entre comparant et comparé : tous deux montrent un spectacle lamentable. Comme Musset dans la « Nuit de mai «, les poètes romantiques selon Leconte de Lisle, exhibent leur « coeur ensanglanté «. Il utilise une comparaison : « tel qu'un morne animal, meurtri, plein de poussière,/ La chaîne au cou, hurlant au chaud soleil d'été « (v1-2) pour ridiculiser les poètes romantiques qui prostituent leur moi à la foule. Il use aussi de métonymies afin de souligner le ridicule des romantiques : « coeur ensanglanté « v3 Refus de l'exhibition et choix de la dignité Refus absolu et véhément de Leconte de Lisle d'offrir à la foule son coeur ensanglanté comme le font les romantiques Rejet des démonstrations romantiques (« coeur ensanglanté « v3) Moi, intimité qui se cache au regard de manière solitaire et pudique, comme le ferait un dieu : « pudeur divine « v8 Refus d'étaler et de dévoiler son moi et ses souffrances (culte de l'impersonnalité) Refus de se donner en spectacle et de ce monde du spectacle Apparition tardive du « je « du locuteur ensuite martelé, de manière anaphorique des vers 11à13. Parallélisme de construction : -« je ne te vendrai pas mon ivresse au mon mal « -« je ne livrerai pas ma vie à tes huées « -« je ne danserai pas sur ton tréteau banal « (reprise de l'image de l'ours de cirque). La négation est utilisée de manière répétitive pour insister sur ce refus Refus de vendre Image de la prostitution qui termine le poème :  « prostituées «, car on se vend soi-même ( « l'ivresse « (moment d'exaltation) ou le « mal « (le mal du siècle peut être)) Le romantique est alors celui qui se prostitue au grand nombre : « mendier « v6 ; « je ne te vendrai pas « V11 ; prostituée V14. Se démarque de d'autres poètes Opposition « qui voudra « (n'importe qui) / « je « de l'auteur Images laudatives (v1-8) qui contrastent avec les jeux de foires sanglants auxquels les romantiques participent. Pudeur et volupté doivent rester intérieures et secrètes. Le refus d'un certain public : Mépris du public populaire Mépris de la vulgarité (au sens latin vulgus : « la foule, le peuple «) et de la banalité. Cet aristocratique est sensible dans le rejet d'un large public : « plèbe carnassière « v8 ; « histrions « v14 ; « tréteau « v13, avec la reprise de l'image du début, l'ours dansant sur des tréteaux de fortune. Le public est ainsi désigné de façon péjorative. « plèbe carnassière «v8 Les deux mots sont intéressants par leurs connotations : « Pavé (synecdoque), cynique « ; personnification significative. Leur « rire « est signe de leur abrutissement et de leur incompréhension : ils rient de la misère de l'animal. S'ils éprouvent de la pitié, celle-ci est « grossière « « oeil hébété « qui manifeste le manque d'éducation, de vivacité, d'intelligence même. « déchirent « (verbe qui manifeste la violence) la « robe de lumière «, à savoir tout ce qui touche à la « pudeur « : viol de l'intimité. Choix de la solitude : Nécessité de la solitude. Face aux romantiques qui recherchent le contact avec le public, le poète parnassien se replie sur lui-même ne cherche pas l'assentiment de la foule. Il préfère l'absence de gloire : « l'éternité noire « « s'engloutir «, « tombe sans gloire «. Stature élitiste Le poète n'est pas « un histrion «, un amuseur de foire (« tréteau banal «). Il est un homme digne, qui ne se comporte pas en « morne animal « (v1)

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