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Lecture analytique, "L'Eternité". Arthur Rimbaud

Publié le 19/09/2010

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lecture

-Notes sur les Fêtes de la Patience;

 

_ces 4 poèmes sont l'accomplissement d'un évènement

_rupture métrique > annonce Une saison & Illuminations

_dans les Vers nouveaux > thème de l'enfance, et donc de l'irruption de la parole > "trouver une langue"

_le but de Rimbaud > définir l'*Alchimie du verbe*

*[Alchimie: science occulte d'inspiration spirituelle voire ésotérique ayant pour but de trouver le remède universel donnant lieu à des transmutations] Alchimie du verbe > transmutation du verbe, du poème > créer des poèmes sublimes, avec l'adéquation parfaite entre la chose décrite et les termes qui la définissent. exemple: "le poète est comme un albatros" > métaphore complète > "l'albatros" =fusion entre sa vision et la réalité (ce que ne permet pas la comparaison qui laisse une barrière)

_le classique veut une fusion avec la nature; R. va plus loin et veut entrer en symbiose avec le monde entier

 

-Notes sur l'ensemble du poème;

 

_pentasyllabe (5syllabes) > plus fluide, chantant

_absence de rimes > jeux sur les sonorités (allitérations, assonances)

_fusion des éléments contraires > communion parfaite du "moi" et du monde extérieur avec le langage poétique

_mission du poète voyant > créer cette poésie alchimique, magique (un "or poètique" dixit Mme Thomas)

_structure cyclique entraînant une unité, comme pour le tableau de Monet (Venice at dusk)

_rupture de la poésie versifiée à la prôse (modernité)

 

-1ère strophe;

 

_"Elle" > pas de référant, ce raccourci du discours montre l'évidence, la confiance absolue et simplifie au maximum

_"L'éternité" > notion abstraite que R. symbolise le long du poème > mvmt symboliste

_vers 1 > phrase déclarative, courte. présent passif = acte accompli. "retrouvée" > "elle" a été perdue. retrouve un état passé, un temps primitif

_"Quoi?" implique un interlocuteur, 2 hypotèses > Q du lecteur/du monde au poète, ou bien du poète à lui-même (il chercherait alors à restranscrire le flou de la conscience)

_"L'Eternité" > le E majuscule peut être considéré comme une personnification... ( ! à nuancer, car il est peut-être issu des rééditions)

_"la mer" "le soleil" > métaphores . fusion d'éléments contraires = nouvelle réalité

_"allée" > personnification. forme passive / supprime le "qui est [allée]" > plus directe, suppression de l'écran entre le réél et la façon de le décrire, créant une nouvelle réalité (l'alchimie du verbe)

_"la mer" = eau / "soleil" = feu > éléments primitifs > rappelle la mythologie, voire la création d'un monde?

 

-2ème strophe;

 

_"âme sentinelle" > métaphore du poète, il guette l'éternité

_"murmurons" > 2hypotèses: implique le lecteur et le poète / ou le poète et cette "âme sentinelle" (dans quel cas l'"âme sentinelle" serait le "je est un autre").  impératif > mime l'élan, l'enthousiasme .  verbe onomatopéïque > correspondance entre le signifiance et le signifié > le verbe "murmurer" fait le même son que ce qu'il désigne

_"murmurons l'aveu" > il faut avouer (écrire) ce que l'on voit, aussi surprenant soit-ce . "l'aveu" de la rupture poétique?

_"l'aveu/de la nuit si nulle/ et du jour en feu" > confessons ces images surprenantes

_"nuit" = inconscient et "jour" = conscient ou le contraire, mais l'idéal est de réunir les deux > conjonction de coord. "et"

_"nulle" mime l'impossibilité et "feu" l'invivable, créant une nouvelle réalité en les regroupant

 

-3ème strophe;

 

_"humains suffrages" > jugement des lecteurs, de la morale/ de la société, de l'Eglise. R. ne s'en préoccupe plus

_"communs élans" > banals, médiocres > qualifiant les inspirations des poètes jusqu'à présent

_"là" > un moment de l'éternité

_"selon" normalement suivi d'un complèment ms pas ici > rupture syntaxique qui laisse libre cour à l'imagination du lecteur. libération des contraintes (morales, littéraires,...)

_parallèle avec le poème "Départ" ; Départ dans l'affection et le bruit neuf

_présence d'un 3ème élément(après l'eau et le feu) > l'air (pas la terre car trop réaliste)

 

-4ème strophe;

 

_"braises de satin" > reflet du soleil dans la mer

_le satin est connu pour le toucher doux mais ici il s'agit de sa vue > synestésie du toucher et de la vue

_"vous seules" > sur le plan poétique, en dehors de ce nouveau langage, il n'y a rien de moderne

_le "Devoir" > la modernité poétique

_présent indicatif de l'énonciation > l'éternité se créée à chaque lecture du poème

_"sans qu'on dise : enfin" > moment qui échappe à la lassitude, on ne s'ennuie jamais de la lecture du poème

 

-5ème strophe;

 

_"là" > l'éternité > moment sans espoir, le bout du chemin, sans aube. l'expérience du voyant serait alors un accomplissement mais voué à l'échec.  adverbe utilisé en nom commun ; création lexicale

_"supplice" > expérience extrême, souffrance poétique. déréglement jusqu'au bord de la folie? plus rien à espérer après?

_le voyant serait alors lucide, conscient de cette extrêmité > le "suprême savant"

_"science" de la poésie, de la modernité (du déréglement)

 

-6ème strophe;

 

_poème cyclique, encadré > permet d'emblêmatiser le moment, de donner une dimension incantatoire/spirituelle/même mystique, sorte de refrain

 

Questions possibles pour l'oral de français;

En quoi ce poème est une mise en oeuvre de la théorie du voyant?

En quoi ce poème annonce t-il une poésie moderne? ou En quoi ce poème créé t-il la rupture avec la poésie d'avant?

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