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Leiris, Michel - écrivain.

Publié le 30/04/2013

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Leiris, Michel - écrivain. 1 PRÉSENTATION Leiris, Michel (1901-1990), écrivain et ethnologue français dont l'oeuvre autobiographique, en partie fondée sur la psychanalyse, utilise le langage comme un procédé d'investigation. 2 LE SURRÉALISME Né à Paris, Michel Leiris connaît une enfance bourgeoise passée dans le quartier d'Auteuil. Après une formation classique puis de brèves études scientifiques, il fréquente les surréalistes, collabore à la revue d'art, d'archéologie et d'ethnographie Documents (1929-1934) et écrit ses premiers poèmes dont « Simulacre « (1925), marqué par l'influence de Max Jacob. Deux ans plus tard, il passe au récit avec le Point cardinal, texte surréaliste et onirique. À cette même époque, il fait la connaissance du peintre André Masson avec lequel il se lie d'amitié. Du surréalisme -- mouvement auquel il participe dès 1924 --, il retient l'importance accordée aux rêves, au hasard et aux rencontres verbales fortuites. Son unique roman, Aurora, écrit dans les années 1920 mais publié en 1946, se développe à partir de jeux sur l'homonymie : le nom du personnage éponyme se transforme en « Horrora «, « Or-aura «, « Eau-Rô-Râh «, marques graphiques des métamorphoses successives de l'héroïne. L'année 1929 marque une rupture dans l'itinéraire de Michel Leiris. Sa collaboration à la revue Documents, dirigée par Georges Bataille, entraîne une brouille avec André Breton et l'éloigne du surréalisme. 3 L'ETHNOLOGIE Nommé secrétaire archiviste d'une mission ethnologique qui le mène de Dakar à Djibouti entre 1931 et 1933, Michel Leiris témoigne de son expérience dans l'Afrique fantôme (1934), journal de voyage où, désabusé, il se met en marge d'une ethnologie officielle trop inspirée par la politique coloniale. Cet ouvrage voit naître deux pratiques conjuguées en un seul et même livre : l'autobiographie et l'ethnologie. Ce texte ouvre la voie à l'entreprise autobiographique de l'écrivain qui, tout en se consacrant à la littérature, poursuit ses recherches sur les sociétés primitives au musée de l'Homme et au CNRS, soutient sa thèse sur la Langue secrète des Dogons (1939) et fonde avec Roger Caillois et Georges Bataille le Collège de sociologie en 1936. Militant, pour lequel « toute poésie vraie est inséparable de la Révolution «, Michel Leiris est un ardent défenseur des mal-logés et des populations immigrées, et un sympathisant des révolutions cubaine et chinoise. 4 LE PROJET AUTOBIOGRAPHIQUE La grande oeuvre de Michel Leiris reste son autobiographie, dont le premier volume, l'Âge d'homme (1939), est écrit après une psychanalyse entreprise pour « mettre à nu certaines obsessions «, vaincre une angoisse de l'impuissance intellectuelle et sexuelle et une obsession du suicide. Michel Leiris qualifie l'Âge d'homme de « photomontage «. Il y livre ses souvenirs d'enfance, ses terreurs, ses rêves, ses fantasmes. Cet ouvrage préfigure la tétralogie de la Règle du jeu qu'il rédige pendant plus de trente ans. Les quatre tomes de cette oeuvre monumentale, Biffures (1948), Fourbis (1955), Fibrilles (1966) et Frêle Bruit (1976), portent eux aussi la marque de la psychanalyse dans l'importance accordée à la sexualité. Renonçant au récit chronologique pour une écriture sinueuse tirant parti des jeux verbaux et des lapsus, l'autobiographie de Michel Leiris doit aussi à l'influence surréaliste des débuts, tandis qu'il emprunte sa méthode de travail à l'ethnologie (fiches d'observation, montage ultérieur) et met l'accent sur l'importance du sacré dans l'évocation de son expérience personnelle. Celle-ci, toujours rattachée au mythe, a vocation universelle. La passion de Michel Leiris pour le langage donne la tonalité de l'ensemble de sa production. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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