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L'élimination des adversaires politiques

Publié le 22/02/2012

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À peine nommé chancelier, Hitler interdit partis politiques et syndicats, symboles de la République de Weimar, et ennemis potentiels du régime national-socialiste qui se met en place. La première victime des nazis est son principal rival, le Parti communiste (KPD). C'est l'incendie du Reichtag le 27 février 1933, attribué aux communistes, qui sert de prétexte à la liquidation du KPD. Dès le lendemain, Hitler dicte le décret « Pour la protection du peuple allemand », texte qui constitue la première base légale de la dictature. Les libertés publiques sont suspendues, plus de 4 000 communistes sont arrêtés. Les syndicats et le Parti socialiste allemand (SPA) sont mis hors-la-loi, respectivement en mai et juin. Dès mars, le régime met sur pied des « tribunaux spéciaux » pour les juger, dans lesquels les droits de la défense sont quasi inexistants, et dont le verdict est sans appel. Beaucoup de condamnés sont envoyés en camps de concentration, camps qui comptent, en 1939, plus de 15 000 prisonniers politiques. La droite classique disparaît tout aussi rapidement. Les catholiques du Centre, les conservateurs du DNVP, et même les corps francs du casque d'Acier se sabordent, ou font allégeance. Ont-il encore le choix ? Le 14 juillet, Hitler décide l'instauration du régime à parti unique, couronnement de la prise du pouvoir nazie. Enfin, le 30 juin 1934, Hitler fait éliminer l'état-major des SA, qu'il juge désormais « trop à gauche » et incontrôlable. À cette date, il n'existe plus d'opposition en Allemagne.

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