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L'élimination des opposants

Publié le 22/02/2012

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Avant de se lancer dans la fascisation complète de l'État et du pays, Mussolini doit se débarrasser de tous ceux qui, opposants de la première heure ou alliés devenus encombrants, sont encore susceptibles de le gêner. Ce qui reste de la gauche est la première victime de la nouvelle vague de terreur qui s'abat sur la péninsule. Les arrestations d'élus et de syndicalistes se multiplient, cependant que les organisations ouvrières sont définitivement dissoutes. Le point d'orgue de cette répression sanglante reste l'enlèvement puis l'assassinat par les squadristes du député socialiste Giacomo Matteoti, en juin 1924. Ce crime provoque une immense émotion dans tout le pays, et un dernier sursaut d'opposition se fait jour. À la chambre, la gauche se met en grève, alors que la droite s'écarte de Mussolini. Sentant ses jours comptés, le chef du gouvernement désavoue publiquement le meurtre de Matteoti, et fait juger les coupables. Estimant suffisant ce gage de légalité, et alors que l'opposition n'arrive pas à prendre la tête d'un mouvement populaire de contestation -les communistes refusant de s'y associer- Mussolini reprend la main. Les exactions des squadristes redoublent, la presse est muselée, et toutes les organisations jugées « subversives » sont interdites. La justice couvre toutes les dérives, en acquittant systématiquement les fascistes accusés d'agression et de meurtre. Enfin, le 26 novembre 1926, tous les députés de l'opposition sont déchus de leur mandat.

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