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L'Enfant Victor Hugo

Publié le 02/10/2010

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Le Poème « L'enfant « est tiré du recueil « Les Orientales «. Victor Hugo l'a écrit dans un contexte bien particulier. En effet, en 1822 la Grèce se proclame indépendante. Des populations sont alors massacrées par les Turcs, notamment les habitants de l'île de Chio. C'est un sujet d'actualité car les Grecs se sont révoltés contre les Turcs et l'Europe a pris fait et cause en faveur des insurgés. En outre, le massacre avait inspiré quelques années auparavant un célèbre tableau à Delacroix. Dans ce poème, on peut alors remarquer trois axes de lecture tels que la guerre, la nature et l'enfant. 

 

  La Guerre est le thème principale de ce poème, dès les premières strophes, nous comprenons qu'une bataille à eu lieu, et qu'elle à surement été terrible. Le premier vers, l'ellipse « Les Turcs ont passé  là «, nous donne une sensation d'accélération, comme si en quelques instant, tout avais été détruit. Le vocabulaire fait également partit du registre de la Guerre, et nous y trouvons certaines oppositions :  « Les ruines et le deuil «  s'opposent à des éléments de bonheurs  tel que «  Le palais, le chœur et les danses  « et le « sombre écueil  « s'oppose au soleil du désert. Ce vocabulaire de combat se retrouve à chaque strophe, « Ruine,deuil,pleurs,fer, chagrin, poudre et balles «, afin de nous rappeler la souffrance et le malheur des batailles. Alors la guerre reflète les sinistres profondeurs de l'être humain, qui ne pense qu'a tuer et à détruire les plus belles choses se trouvant sur cette terre. D'ailleurs,une allitération en K, dans la première strophe (Trucs,chio,coteaux,quelquefois chœur..) vient renforcer cette impression de dureté. 

 

  Mais la Guerre ne détruit pas que les hommes mais aussi la nature qui elle est synonyme de paix et de bonheur. Victor Hugo décrit cette île comme un havre de paix et de tranquillité. Chio est alors comme une allégorie de la nature qui fascine l'auteur : Il y pousse des vignes, le soleil brille aux éclats et les charmilles les protègent des rayons, et le soirs des jeunes filles dansent et chantent dans de somptueux palais. L'anaphore du nom « Chio « des 2,3 et 4ème vers viennent renforcer l'idée que Victor Hugo est fasciné par cette île et par ses trésors. A la ligne 28, l'écrivain parle d'un fruit du Tuba, Chio est donc comparé à un endroit paradisiaque et exotique. Mais cette somptueuse nature à beaucoup souffert de la Guerre et l'île n'est plus qu'un sombre écueil, un désert ou encore des ruines. Il ne reste de cette île, qu'une fleur, « une aubépine « qui est comparé à un enfant. L'auteur lui promet alors les merveilles de la natures que l'on retrouvent dans les pays voisins, il espère lui même que cette nature se répare.

 

   Mais l'espoir de voir cette nature ressusciter se fais à travers cette enfant,seul et meurtri au milieu des décombres.  qui est comparé à plusieurs éléments, tout d'abord, au saule pleureur auquel ses cheveux font penser. Il est ensuite décrit comme un ange avec ses cheveux blond, ses yeux bleues et son innocence et il est enfin comparé à une aubépine, comme si il était le seule survivant de l'humanité. Mais cette fleur à une certaine particularité, elle semble belle et innocente à l'extérieur, mais possède des épines à l'intérieur. A la vue de ce garçon, Victor Hugo est pleins d'espoir, car ce petit être est le dernier témoin de l'humanité et l'espoir de faire revivre celle ci, il lui promet les plus belles choses du monde afin que celui ci ne souffre plus. Mais l'enfant reste muet, surement traumatisé par les massacres fait à son île. Mais son premier mot pourrait faire croire que la vie et la paix peuvent revivre à la ligne 35 « Ami «, ce qui provoque chez le poète un sentiment d'affection. Mais cet espoir tombe à néant au dernier vers, ligne 36 « je veux de la poudre et des balles «. L'enfant désire alors se venger de tout ceux qui ont pu lui faire du mal, il représente finalement le peuple grecque et l'aubépine qui cache ses épines. Alors la guerre entraine la guerre, détruisant la jeunesse et l'humanité.

 

  Ainsi, dans ce poème Victor Hugo dénonce la Guerre et le malheur qu'il cause, car même les choses les plus innocente ce tourne vers les combats par vengeance. C'est alors l'une des pires conséquences de la guerre, celle d'enlever au hommes leur humanité à ceux qui sont victime d'un massacre  et de faire devenir des bourreaux à ceux qui n'ont pas pu lutter.

 

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