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L'Ennemi de Davide Cali

Publié le 27/11/2011

Extrait du document

 

L'ennemi

Davide Cali

 

Davide Cali, auteur Italien, et Serge Bloch, dessinateur, publient le 24 Janvier 2007 L'ennemi, dans les éditions Sarbacane. C'est un album de 60 pages destiné à tout public à partir de 10ans, classé dans la rubrique jeunesse, qui décrit la guerre de 1914 à 1918 et ses critiques puisque cet ouvrage est associé à l'Amnesty International (Organisation qui défend les droits de l'homme dans le monde notamment sur la non-violence).

 

J'ai choisi 5 mots clés définissants l'œuvre : théâtre, tragédie, peur, désespoir, réflexion.

 

Sur la couverture, il y a un soldat couvert de médailles de l'armée, au garde à vous et les mains remplies de sang, comme si l'on voulait nous dire qu'un grand soldat est un grand meurtrier, quelqu'un qui a vu couler le sang sur ses mains, presque un monstre, fier de l'être puisque qu'il porte des lunettes de soleil et sourit. Quand on ouvre le livre, on voit des rangées de soldats, comme un mille pâtes, prêts au combat avec un fusil sur l'épaule, prêts à tuer l'ennemi. Ensuite, il y a un texte d'annonce « C'est la guerre. » puis un génrique comme au cinéma et un rideau rouge comme au théâtre avec un soldat dedans, le narrateur. C'est alors une tragédie classique qui s'enchaine avec une unité de temps, de lieu et d'action. Il y a deux trous, un soldat dans chaque trou représentant les tranchées. Les soldats sont ennemis et pensent chacun l'un de l'autre qu'il est un monstre évident et je cite « L'ennemi n'est pas un être humain ». Mais au fil du temps, chaque soldat veut que la guerre, qui leur semble interminable, cesse. C'est pourquoi, il y a toujours des interrogations sur l'ennemi (« Quelle espèce de monstre est-il donc ? ») puis vient la réflexion. Chaque soldat se rend compte qu'il a été manipulé avec leur manuel de guerre, celui-ci désignant l'ennemi à abattre comme une bête sauvage et sans cœur. En regardant le ciel, le soldat peut se reporter à la Déclaration des droits de l'homme mais aussi l'égalité entre tous, vu par Dieu. Après s'être informer et avoir utiliser leur esprit critique, ils agissent tous deux individuellement mais collectivement pour cesser la guerre.

 

Ce document comporte un texte minimaliste mais révélateur. Il se réfère aux fondements du travail d'Amnesty International pour cesser les atteintes aux droits humains. L'auteur critique la guerre et en fait un album pacifiste et anti-millitariste. Nous sommes, d'après lui, manipulés, stupides de croire le manuel de guerre puisque le même est donné aux armées ennemies. Nous sommes aussi profiteurs de la stupidités des plus faibles, méchant par le pouvoir qui nous ai donné. En effet, un homme puissant devient plus personnel, « fou et odieux » nous pourrions le nommer.

 

Extrait 1 : Le soldat regarde les étoiles dans son trou, il regarde le Ciel et réfléchit :

 

« La nuit, au-dessus de mon trou, il y a plein d'étoiles,

Les étoiles font penser.

J'aimerais être là-haut et regarder en bas.

Parfois je me demande à quoi pense l'ennemi :

Regarde-t-il les étoiles, lui aussi ?

Peut-être que s'il les regardait, il comprendrait

que cette guerre ne sert à rien et qu'il faut l'arrêter. »

 

Extrait 2 : Le soldat est venu dans le trou de l'ennemi dans le but de le tuer mais il n'y est pas, il y rentre donc et découvre quelque chose :

 

« Il y a aussi des photos : on dirait une famille...

Peut-être qu'il a une famille ? Je ne m'attendais pas à ça.

Ils ne nous ont rien dit. Je me demande

comment il peut tuer des femmes et des enfants

s'il a une famille qui attend son retour :

quelle espèce de monstre est-il donc ? »

 

J'ai beaucoup apprécié cet album, il est court, attrayant et très psychologique. Il est accessible dès l'âge de 10 ans par sa simplicité mais une critique y est cachée. Personnellement, j'aime les réflexions sur la guerre et ici, je suis d'accord avec l'auteur, nous sommes des animaux, tous autant que nous sommes. En effet, le sang sur les mains, les couteaux, la rage, la viande séchée et l'espionnage caractérisent la sauvagerie de l'être humain. Je recommande donc cette œuvre à tous ceux qui voudrait voir les soldats et gouvernements de la Première Guerre Mondiale d'une autre façon. On nous pensait réfléchis et pourtant...

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