Les Auteurs Écrivent-Ils Seulement Pour Divertir ?

Depuis la nuit des temps, le livre est un objet de savoir, de passe temps. Les lecteurs prennent plaisir à s'évader dans des histoires fictives ou à découvrir des cultures, jusque là inconnues, par delà le papier. En 1662, le philosophe français Blaise Pascal élabore une approche renommée du divertissement ; cette approche sera publiée en 1670 dans les Pensées. Il y développe l'idée contradictoire selon laquelle il est nécessaire à l'homme de se distraire et donc essentiel pour lui de se détourner de l'essentiel. (En se détournant de l'essentiel, l'homme atteint donc l'essentiel divertissant...) Mais un livre sert-il seulement à divertir ses lecteurs ? On peut légitimement se demander quels sont les réelles motivations de nos auteurs favoris. Dans une premiere partie nous montrerons que le roman a une fonction divertissante puis dans une seconde partie nous vérons que les auteurs se servent aussi de leurs ouvrages pour témoigner d'une idée qui leur tient à coeur, de dénoncer une injustice. Enfin dans une derniere partie nous vérons que la problématique n'a pas de solution.

  Tout d'abord, nous pouvons pensez que certains auteurs cherchent à écrire des textes qui plairont, non pas à eux même, mais au public. La comédie par exemple est un genre littéraire dont le but est d'être comique, plaisait pour le lecteur. L'auteur cherche à ce que la lecture de son oeuvre soit un moment de détente. Il met en scène, la plupart du temps, des personnages banals qui ont des même soucis du quotidien (mariage, argent, travail etc...) pour que le lecteur se reconnaisse quelque peu en eux. L'histoire se finit toujours bien, les méchants sont perdants, les gentils triomphants, pour que le lecteur soit satisfait à la fin du roman. L'auteur déploie tout son talent afin de faire rire, comme dans le Médecin malgré lui écrit par Moliere au XVIIe siècle ou il emploi le comique de situation, de mots, de caractère et de geste (Ce dernier étant visible seulement sur scène).

Ensuite, nous pouvons pensez que tous les auteurs n'écrivent pas dans le but de devenir une légende comme Victor Hugo ou Jean Racine. Il va de soit que certains écrivains restent lucide quand ils commencent à être célèbre. John Grisham, auteur de romans judiciaires déclare clairement : « Je vous assure que je suis parfaitement conscient que je n'écris pas des fictions dont les gens se souviendront dans 50 ans. Je me fiche qu'on se rappelle de moi. C'est seulement du divertissement.«

D'autres auteurs comme Stéphenie Meyer, auteur de la sage à succès Fascination, ont commencé à écrire, non pas par vocation, mais pour faire partager une histoire. En effet Stephenie à d'abord fait un rêve qu'elle à retranscrit sur papier à son réveil puis autour de cette scene elle a construit toute une histoire. L'histoire de ce jeune vampire étant si divertissante pour les adolescents, elle a décidé de le publier.

Cependant tous les auteurs ne cherchent pas à divertir leurs lecteurs.

Tout d'abord il arrive que les écrivains, par delà leurs livres, veulent laisser un témoignage ou lutter contre l'oubli comme l'a fait Primo Levi dans Si c'est un homme. Pour certains la vocation de l'écriture c'est l'envie de s'analyser pour mieux se connaître, de dresser une image de soi, un bilan de sa vie, de se remettre en question comme par exemple Les Mots de Jean Paul Sartres ou bien c'est la possibilité de se créer une image, une apparence voulue et de la présenter au lecteur, c'est un moyen de faire changer le regard des autres sur sa personne, une sorte d'influence. L'auteur crée un personnage qui le représente dans une histoire tirée de sa vie passée ou alors fait une autobiographie. Nous pouvons donc dire qu'il écrit surtout pour lui.

Ensuite, écrire peut être pris comme une psychanalise pour l'auteur. L'écrivain en profite pour se soulager, pour se libérer d'un poids comme par exemple Saint Augustin dans Les Confessions. Pour le lecteur c'est la possibilité de tirer une leçon au bénéfice de sa vie. Il n'est pas rare de voir des adolescents ou meme des adultes mals dans leur peau qui se soulage en écrivant des chansons, des poemes et meme de petites histoires fictives dans lesquelles leur imagination se perd. Certains auteurs comme Italo Svevo, auteur de La conscience de Zeno, peuvent également faire passer leur psychologie à travers celle de leurs personnages. Dans l'exemple cité précedemment Svevo utilise son personnage principal pour faire partager son état d'esprit. Cela permet au lecteur de mieux comprendre l'auteur et son oeuvre.

Enfin, grace à certains ouvrages qui le démontre, ont peut affirmer qu'il y a des auteurs qui dénoncent des problemes de la société dans leurs ouvrages. Victor Hugo, par exemple, dénonce la peine de mort dans Claude Gueux et dénonce le mal à travers Cosette dans Les Misérables. Ainsi l'auteur cherche à faire réagir tout ceux qui lisent leurs livres. Les auteurs traitent aussi de problemes internationaux. André Brink dénonça l'Apartheid dans son livre Une vie blanche et seche qui fut ensuite adapter au grand écran. Le vol de l'ibis rouge, écrit par Maria Valeria Rezende parle du SIDA et de la difficulté de la vie en société lorsque l'on est séropositif. Le lecteur est ému, la plupart du temps, et reste à jamais marqué par le témoignage, souvent poignant, issu du livre.

Néanmoins nous pouvons nous demandé si le probleme est réellement celui qui est posé.

D'une part, la problématique prete à penser que le souci n'est pas là. L'importante diversité des auteurs laisse penser que chacun à des raisons différentes d'écrire. Le probleme n'est donc pas de savoir si ils écrivent pour leur plaisir ou non mais qu'est ce qui leur a donné l'envie d'écrire. Milena Agus par exemple, auteur de Mon Voisin, déclare sur le site de sa maison d'édition qu'elle révait de devenir écrivain parce qu'elle voulait étonner son entourage. Des auteurs comme Montesquieu se servait de leurs écrit pour critiquer leur société de maniere indirecte.

D'autre part, tous les livres ne sont pas fait pour être divertissant. Par exemple les biographies, autobiographie et les romans historiques n'ont pas pour fonction de faire rire le lecteur. Leurs auteurs, en écrivant, voulaient faire partager leur savoir comme Mike Mc Quay dans Mémoires.

Dans une premiere partie nous avons montré que certains auteurs écrivaient dans le but de divertir leurs lecteurs. Cependant dans une deuxieme partie nous avons montré qu'il y av ait des auteurs qui cherchaient, par leurs ouvrages, à faire partager des idées, à dénoncer des problemes de société. Pour terminer dans une ultime partie nous avons vu que la problématique initiale était trop précise pour être résolue. Nous avons généralisé cette problématique en nous demandant ce qui donnait envie aux auteurs d'écrire. On peut donc se poser une nouvelle question : Pourquoi devient-on écrivain ?