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Les commotions cérébrales

Publié le 05/02/2013

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Les commotions cérébrales Script présenté à Frej Brik par Daphnée Bellemare-Alford foyer 501 École internationale de Montréal 15 novembre 2011 Script Introduction Au Canada, et à travers le monde, les médecins soignent de plus en plus souvent des patients souffrant d'une commotion cérébrale. À toutes les quatre minutes, au Canada seulement, une personne est victime d'un traumatisme crânien. C'est donc dire que chaque année, 50 000 commotions cérébrales sont diagnostiquées. Toutefois, des recherches menées un peu partout dans le monde démontrent qu'ils risquent de développer diverses maladies comme la dépression ou la démence en cas de traumatismes à répétition. Si les commotions cérébrales à répétition ne peuvent pas tout expliquer, elles endommagent assurément l'organe le plus fragile du corps humain. Causes Dans un premier temps, il existe différentes causes menant à une commotion cérébrale. Les accidents de la route sont la première cause d'un traumatisme crânien. Suivent ensuite les accidents de travail, les chutes, les agressions physiques ainsi que les accidents à vélo. Les accidents d'origine sportive représentent 20% des commotions cérébrales subies par la population. Bien que la boxe, le football, le rugby et le hockey soient les principaux sports ayant un risque élevé de recevoir un coup à la tête, le cyclisme, le ski, le surf, les sports automobiles, l'équitation, les sports de glisse et le baseball représente également des jeux pouvant entraînés un grave traumatisme à la tête. Définition Un coup direct à la tête, un coup à la mâchoire, un mouvement de rotation et d'accélération soudaine et une décélération brusque de la tête peuvent tous entraîner une commotion cérébrale. À cet instant, le coup et le contrecoup seront si violent que la masse gélatineuse du cerveau sera projetée au fond de la boite crânienne. La substance nerveuse sera étirée, les circuits électriques, perturbés, le cerveau sera en état de choc.  Symptômes Suite à ce choc, de nombreux symptômes peuvent apparaître. Premièrement, il d'une importance capitale de savoir qu'un blessé n'a pas à perdre conscience pour être victime d'une commotion cérébrale. Les symptômes typiques qui succèdent à une commotion cérébrale peuvent comprendre une sensation d'hébétude, la tête qui tourne, des troubles de mémoire, de la confusion, un manque de coordination, un mal de tête, des nausées et une vision embrouillée. La dépression Plusieurs athlètes venant de subir une commotion cérébrale présentaient des symptômes s'apparentant à ceux d'une dépression. Pendant longtemps, la dépression était associée au fait que le joueur était écarté des terrains pendant une longue période de temps, ne pouvant pratiquer un sport. De plus, les examens utilisés jusqu'à aujourd'hui pour évaluer les commotions donnaient des résultats normaux. Ils ne montraient aucun déficit cognitif ou neurologique puisque le traumatisme se produit à une échelle microscopique. Récemment, le chercher Alain Ptito de l'Université McGill s'est penché sur la question. Pour réaliser sa recherche, le Dr Ptito a utilisé un appareil autrefois confiné à d'autres applications, le scanner à résonnance magnétique fonctionnelle. Le recours à une technologie de pointe d'imagerie cérébrale a permis de fournir des indices sur les effets dommageables d'une commotion. Grâce à cette technique, les chercheurs ont pu mesurer le taux d'oxygène dans le sang, ce qui leur a permis d'identifier des régions du cerveau avec une activité neuronale anormale. Cette recherche a révélé des surprises à l'équipe du Dr Ptito. Le patron d'activation qui est observé est très similaire à ce qui est vu et à ce qui est rapporté dans la littérature sur les personnes qui ont des dépressions majeures, mais sans commotion cérébrale. Comme chez les dépressifs, une baisse du signal dans une région associée à notre mémoire de travail ou à la planification de nos tâches quotidiennes a été observée. Pendant ce temps, le chercheur a observé une augmentation du signal dans deux autres régions du cerveau associées à l'émotion. Il semble y avoir un lien pathologique entre la dépression et les commotions cérébrales. De précédents travaux ont montré un lien entre des antécédents de traumatisme cérébral et la probabilité de faire une dépression majeure plus tard dans la vie. Effectivement, d'ordre général, la dépression touche 5% de la population, mais elle atteint 40% chez les victimes d'un traumatisme crânien. Les troubles auditifs Être incapable de situer la voix de son coéquipier qui réclame le ballon. Redoubler d'efforts pour bien retenir les consignes de l'entraineur énoncées dans un vestiaire bruyant. Peiner à suivre une conversation de groupe. Voilà quelques exemples des difficultés que vivent certains athlètes ayant subi une commotion cérébrale. En effet, selon une récente recherche publiée dans Ear & Hearing, les traumatismes crâniens liés au sport peuvent affecter l'audition centrale. L'ouïe demeure intacte, mais la capacité du cerveau à traiter l'information auditive est atteinte. Jusqu'à maintenant, on pensait que les commotions cérébrales altéraient surtout les fonctions cognitives du cerveau, comme l'attention et la mémoire. On a longtemps ignoré que cela pouvait avoir des répercussions sur les fonctions perceptives. Audiologiste de formation, Mme Turgeon a rencontré à l'occasion des patients victimes d'une commotion cérébrale qui se plaignaient d'entendre moins bien leurs interlocuteurs dans un contexte bruyant ou d'avoir du mal à localiser la provenance d'un son. Les participants ont passé des tests où ils devaient signaler les hautes et les basses fréquences ainsi que les sons longs et courts. On leur a également demandé de reconnaitre deux mots différents, le premier étant projeté dans l'oreille droite et le second dans celle de gauche. Enfin, ils ont eu à faire abstraction du bruit ambiant afin de repérer et de répéter des phrases qui leur étaient transmises. Tous les sujets avaient une bonne audition périphérique, c'est-à-dire qu'ils entendaient bien les sons. Mais chez la majorité des athlètes ayant eu une commotion, le cerveau présentait certaines difficultés à déchiffrer les sons, et ce, même si le traumatisme était survenu des années auparavant. À la lumière de ce qui précède, cette étude ouvre la voie à des recherches qui pourraient explorer les conséquences des commotions cérébrales sur les autres sens, notamment la perception visuelle. Troubles associés aux fonctions cognitives et motrices Des chercheurs de l'Université de Montréal ont découvert les premières données indiquant que les processus mentaux et physiques des athlètes ayant subi des commotions cérébrales pendant leur carrière sportive en ressentent encore les effets plus de 30 ans plus tard. Louis De Beaumont, un étudiant au doctorat au Centre de recherche en neuropsychologie et cognition du Département de psychologie de l'Université de Montréal, a comparé 19 anciens athlètes en bonne santé ayant subi des commotions cérébrales plus de 30 ans auparavant à 21 anciens athlètes en bonne santé n'ayant jamais subi de commotions cérébrales. L'étude a observé que les anciens athlètes n'ayant subi qu'une ou deux commotions cérébrales lorsqu'ils étaient de jeunes adultes ont une capacité d'attention et une mémoire inférieures à celles d'athlètes n'ayant jamais subi de commotions; de plus, certains de leurs mouvements sont plus lents que ceux des athlètes n'ayant jamais subi de commotions. « L'étude montre que les effets des commotions cérébrales subies par les jeunes adultes en pratiquant des sports sont encore présents plus de 30 ans après la date de la commotion et que ces effets altèrent notamment la cognition et les fonctions motrices quand l'athlète vieillit, souligne l'auteur, Louis De Beaumont.« En guise de participants, l'équipe de recherche a recruté d'anciens athlètes de niveau universitaire âgés de 50 à 60 ans, encore en bonne condition physique, en bonne santé et faisant encore de l'activité physique régulièrement, au moins trois fois par semaine. Les processus mentaux et physiques des participants ont été évalués par l'entremise de toute une gamme de tests, notamment : o le mini-examen de l'état mental (MMSE), qui évalue l'orientation, l'attention, la mémoire immédiate et à court terme, le langage ainsi que la capacité de réagir à des instructions orales et écrites simples; o des tests neuropsychologiques visant à détecter des altérations de la mémoire épisodique, de la capacité d'attention et des fonctions exécutives, y compris des éléments comme l'apprentissage incident et la mémoire visuelle; o des tests avec stimulateur magnétique transcrânien et des tests visant à évaluer la réaction du cerveau à un stimulus externe; o un test des fonctions motrices dans lequel il fallait faire tourner le plus rapidement possible deux sphères en les tenant dans les mains. Les résultats ont permis de constater que, par rapport à d'anciens athlètes n'ayant jamais subi de commotion cérébrale, les anciens athlètes ayant subi leur dernière commotion cérébrale sportive plus de 30 ans auparavant ont : o obtenu des résultats inférieurs aux tests neuropsychologiques portant sur la mémoire et ont montré une inhibition de la réaction; o des réactions retardées et atténuées de manière importante en présence de stimuli imprévisibles; o des mouvements ralentis de manière significative. Ses résultats ont clairement démontré que les effets des commotions cérébrales pouvaient se faire sentir à long terme. En effet, l'équipe de recherche a identifié des anomalies sérieuses au sein du groupe ayant eu une commotion cérébrale dans le passé : problèmes de coordination motrice, problèmes de mémoire et d'attention. La maladie de l'Alzheimer et le Parkinson Le vieillissement prématuré est assorti d'implications cliniques importantes étant donné que le vieillissement est le principal facteur de risque exposant à la maladie d'Alzheimer. De plus, l'autopsie des cerveaux d'anciens joueurs de hockey relève que leur cerveau présente beaucoup d'anomalies, semblables à celles observées dans un stade avancé de la maladie d'Alzheimer. Enfin, les problèmes de coordination motrice observés lors de l'étude réalisée par Louis de Beaumont, sont semblables à ceux que l'on retrouve au début de la maladie de Parkinson. Exemple de joueurs Cet été, la ligue nationale de hockey a été secouée par la mort de trois joueurs de hockey toujours actifs. Ces joueurs, dans la fleur de l'âge souffrait de grave dépression, et ils ont décidé de mettre fin à leur jour... Les chercheurs du Centre médical Bedford V.A., au Massachusetts ont procédé à l'analyse du cerveau de l'un de ces joueurs, Derek Boogaard, à peine âgé de 28 ans. Ce dernier souffrait d'une maladie dégénérative, et aurait pu souffrir de démence dès l'âge de 50 ans! Le plus inquiétant réside dans le fait que la triste histoire de Derek Boogaard n'est pas un cas isolé. Une majorité des cerveaux analysés présentent de lourds dommages. Il n'y a pas que les joueurs décédés qui souffrent des coups reçus à la tête. Ted Jonhson, un ancien des Patriots de la Nouvelle-Angleterre a déjà reçu le diagnostic de troubles de démence, de symptômes dépressifs et de maux de têtes, notamment dus à de fréquentes commotions cérébrales. Pour l'instant, Ted Jonhson représente la situation de plusieurs joueurs de hockey et de football, qui ont dû mettre fin à leur carrière en raison de commotions cérébrales. Toutefois, Ted démontrerait des premiers signes d'Alzheimer, alors qu'il n'est âgé que de 38 ans! Trop souvent, la société tend à croire que ces joueurs, ayant reçu plusieurs coups à la tête de plus que quiconque dans la société, sont des exceptions. Cependant, de jeunes athlètes se voient dans l'obligation d'arrêter la pratique d'un sport qu'il chérissait tant, tel qu'Étienne Parenteau, un adolescent jouant au football. Ce jeune homme a subi deux commotions cérébrales pendant sa courte carrière avec les Cactus du Collège Notre-Dame. Or, plusieurs mois après sa seconde commotion cérébrale, les maux de tête et les étourdissements sont réapparus. Afin de connaître la gravité des dommages laissés par les commotions cérébrales, il désirait passer toute une panoplie de tests en neuropsychologie, question de savoir s'il pouvait espérer un retour au jeu. Finalement, Étienne dû faire le deuil du football, à l'âge de 16 ans. Et il vivra avec les conséquences de celles-ci pour le reste de ses jours. Conclusion À la lumière de ce reportage, un nombre trop élevé de personnes subit une ou plusieurs commotions cérébrales chaque année. Les accidents de la route sont la première cause d'un traumatisme crânien. Suivent ensuite les accidents de travail, les chutes, les agressions physiques ainsi que les accidents à vélo. Les accidents d'origine sportive représentent 20% des commotions cérébrales subies par la population. Un coup direct à la tête, un coup à la mâchoire, un mouvement de rotation et d'accélération soudaine et une décélération brusque de la tête peuvent tous entraîner une commotion cérébrale. À cet instant, le coup et le contrecoup seront si violent que la masse gélatineuse du cerveau sera projetée au fond de la boite crânienne. La substance nerveuse sera étirée, les circuits électriques, perturbés, le cerveau sera en état de choc. Suite à ce choc, de nombreux symptômes peuvent apparaître. Toutefois, des recherches menées un peu partout dans le monde démontrent qu'il existe des risques de développer diverses maladies comme la dépression, la démence, la maladie de l'Alzheimer, les troubles auditifs, les troubles associés aux fonctions cognitives et motrices ainsi que la maladie du Parkinson en cas de traumatismes crâniens. De plus en plus de joueurs de football et de hockey mettent fin à leurs jours, victime de dépression causée par les commotions cérébrales. De jeunes athlètes doivent arrêter la pratique de leurs sports préférés en raison de commotions cérébrales. Bref, chaque individu de la société peut subir une commotion cérébrale ainsi que ses conséquences. Comme le dit si un proverbe, mieux vaut prévenir que guérir.

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