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«  Les Femmes » (sept 1901-mai) In Alcools de Guillaume Apollinaire

Publié le 02/08/2010

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apollinaire

 

Il n’est pas rare que les poètes s’inspirent de la vie quotidienne et on bien souvent recourt au thème récurent de la mort. Ici danss « Les Femmes « du recueil Alcools (1913) de G. Apollinaire, grand poète du XXème siècle et précurseur du mouvement surréaliste, retrace pas des fragments de dialogue, matérialisés pas l’italique, des histoires banales et quotidiennes d’un village. Il peint l’intérieur et les activités domestiques de la «  maison du vigneron « où des femmes conversent paisiblement en évoquant leur monde familier et observant l’extérieur. Ce poème est composé de 9 quatrains en alexandrins rimés et a été écrit entre 1901-1902 dans la section rhénane. En quoi Apollinaire réussit-il à rendre cette scène unique et mystérieuse ? Nous étudierons tout d’abord la construction de poème puis l’univers familier. Nous terminerons par l’atmosphère extérieure peu ordinaire.

I/ La construction du poème

A) La situation d’énonciation * Le poète raconte ce qu’il se passe ds la maison où se situent les F. (7). Il raconte des morceaux de leur discussion. * Cette discussion est encadrée par le poème du poète : «  dans la maison… « « Nuit indécise « * Morceaux de discussion qui n’ont aucun rapport entre elles. B) Typographie * Italique : volonté de l’auteur et non de l’éditeur => c’est pour faire distinction entre intérieur et extérieur. * Variétés de voix et de paroles= poème polyphonie.

II/ Un univers familiers

A) Les femmes au centre du poème * Cadre particulier : dans la maison=> propos banals * 7 F. présentes : chiffres symboliques ; # par leur âge et leur caractère. On peut supposer 3 générations (une 8ème pers. la mère) * On ne peut pas attribuer les répliques * Réunion, comité de F. * Volonté du poète de les singularisés par leurs prénoms allemands * Il offre au lecteur un moment de leur vie en évoquant les réalités de la vie d’un bourg en Rhénanie * Scène de vie privée. * Les F. ouvrent et ferment le poème. * Dialogue de sourd= bribe => langage décousu

B) Les occupations * Scène réaliste : occupation banales : «café « ; « poêle « ; «chasse «… * Notat° précise permettant de devenir membre de cette réunion, on entre ds leur intimité : « Lotte… je crois qu’elle aime « v.22. * Elles ont des habitudes, des croyances. * On observe leur # comportements * Leur occupation apporte un peu de quotidien, le lecteur se sent concerné, on vit un peu de notre quotidien, intimité. * Domestique=> « attise le feu « (ordre) v.35.

III/ une atmosphère extérieur peu ordinaire

A) Présence de la mort * Lexique de la mort : « ossuaire «v.30 ; « suaires «v.31. * Présence de la mort qui s’installe ac le sacristain dans la dernière strophe. * « morfondre «=s’ennuyer=> racine ac mort, lassitude qui vient de l’extérieur. * Cyprès // cimetières * Destinée du sacristain que l’on connaît : « sourd et boiteux est moribond « v.11. * Mort du sacristain= aboutissement de la vie mais aussi du poème. De même ac le poêle qui s’éteint et la fin de la nuit =>mort du poème. * Mort apparaît comme banale : après annonce du sacristain mo

rt, les F. retournent à leur occupation comme si de rien n’était. * Aspects pictural => mort, amour, vie = scènes banales. B) Une inquiétude qui ressort * Mort et agonie assurent une progression du poème mais donnent aussi de l’intérêt aux discours des F. * Ve et vient entre discussion sur la vie de tous les jours et atmosphère mortuaires dehors. * Contraste intérieur/extérieur. * Champ lexical de l’inquiétant : « vent «  « effraie « « froid « « nuit « « obscurité « « poêle qui s’éteint «. Le rossignol tremble dans une cage * Le rossignol représente l’amour mais il est aveugle=>amour impossible. Amour dominé par la mort.

Dans ce poème, il y a une chaleur intérieur par le dialogue des F.qui dissimulent une véritable présence de la mort à l’extérieur. La douceur du foyer et alors effacée par la « nuit indécise «. Il y a alors deux contrastes qui s’imposent celui entre l’intérieur et l’extérieur, et celui de la réalité quotidienne et du rêve.

 

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