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Les feuilles de l'automne, Victor Hugo

Publié le 02/02/2011

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Le temps qui passe est rythmé par les successions d'énumérations ponctué par des virgules, ainsi que par des verbes employés au futur qui domine. L'utilisation d'anaphores permet d'insister sur la fuite du temps, "Puis les jours, puis les nuits", qui donne également une dynamique au texte et un aspect lyrique "Sur la face des mers, sur la face des monts". Le champs lexical sur le temps est assez important, "soir","nuit","passeront","temps","bientôt", même quelques fois certains répétés.

On remarque aussi que Victor Hugo montre à travers son poème plusieurs cycles. Celui du Soleil, le début de la journée "l'aube", la fin de journée "le soleil s'est couché" et après son absence "la nuit". Egalement celui de l'eau, qui est représenté par l'orage qui déverse la pluie, qui alimentera les sources où naissent les fleuves. Les fleuves se jettent dans la mer, avec la vapeur de l'eau qui va remplir les nuages, et donc se transformer en orage.

Le temps n'a pas le même impact sur la nature que sur les humains. Le poète montre  que la nature est éternelle, alors que l'homme comparé à celle-ci est éphémère. La personnification s'exprime à travers certains verbes et certaines comparaisons. En effet, les termes "pas","foule","face","front" évoquent différents aspects de l'être humain. Ces procédés insistent sur le rapprochement entre la nature et l'homme, pourtant le temps n'a pas le même effet sur l'une et sur l'autre. La mise en place de ces systèmes de comparaisons mettent en valeur l'opposition implicite entre l'homme soumis au temps et à la nature qui y échappe. Le fait que les éléments de la nature vivent, le passage du temps est marqué par la reprise du verbe "passeront". L'image du déclin est exprimé par les deux termes "courbant" et "plus bas", qui font apparaître une évolution. La phrase "je m'en irai" renvoie à l'idée de mort (euphémisme). Le passage à la première personne dans la dernière strophe met en valeur le lyrisme du poète dont différentes formes apparaissent au cours du texte. La reprise du verbe "passer" traduit une mélancolie et souligne l'opposition entre la joie éternelle de la nature et le tragique de la mort. La fin du poème éclaire donc les images de la nature qui l'ouvre et constitue par la une réflexion sur la condition mortelle de l'homme.

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