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Les îles

Publié le 27/03/2012

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Les zoologues ont divisé le monde en six régions principales d'après les espèces animales qui les peuplent. Toutefois, il existe certaines îles qu'on ne peut classer dans aucune de ces régions. La faune d'un grand nombre de ces îles ressemble à celle du continent le plus proche. Mais il en est aussi dont le règne animal présente des espèces tout à fait différentes du continent voisin. C'est notamment le cas de la Nouvelle-Zélande, de Madagascar, des Antilles et des îles Galapagos. Bien que Madagascar se trouve à moins de 400 km de la côte orientale de l'Afrique, il s'y est développé une faune qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. On y rencontre, par exemple, un grand nombre de makis et toutes sortes d'animaux qui ne vivent pas sur le continent africain. Des espèces uniques se rencontrent aussi sur les autres îles. Ce fait n'est d'ailleurs pas surprenant. L'éloignement (sur les îles, par exemple) est, en effet, la condition première pour la naissance d'une nouvelle espèce animale.

« 338 1 MANUEL D'HISTOIRE LITTERAIRE DE LA FRANCE ,1 s'agit d'une inquiétude délicieuse, fausse et vraie à la j fois.

L'histoire littéraire elle-même nous invite à sépa- .

~- rer nettement le sentiment du prodigieux et la créa­ tion du fantastique.

Il existe du 16e siècle au 18e siè­ cle, toute une série d'œuvres qui se nourrissent de faits insolites et qui pourtant ne sauraient être consi­ dérées comme les ancêtres du conte fantastique tel que le 19e le fit fleurir,- même si elles ont joué pour lui le rôle de magasin (et magasin inépuisable : en 1863, Joseph Bizouard en dresse l'inventaire dans Des rapports de l'homme avec le démon: 6 volumes et 4 000 pages!)~ De la traduction en 1519 du Timo­ thée de Psellos, si cher à Ronsard (auteur.lui-même d'un Hymne des Daimons) jusqu'aux recherches du père jésuite J.-B.

Fia rd sur· les Magiciens et Démo- nolâtres du 18e .

siècle (1803), on voit se succéder entre autres : la Démonomanie des sorciers, de Jean Bodin (1580), Satyres, brutes, monstres et c[émons, de l'abbé d'Aubignac (1627), le Traité sur la magie, de A.-L.

Dangy (1732) e.t la célèbre Dissertation sur les apparitions, de Dom Calmet (1746) dont le tirage égala celui du Dictionnaire philosophique de son contemporain Voltaire.

Dans ces déroutantes et miri­ fiques recensions, il n'y a pas l'ombre d'une inten­ tion fantastique : ce sont des ouvrages sérieux, même si, à mi-chemin entre le reportage naïf et la spécula­ tion métaphysique, ils n'ont à nos yeux qu'un intérêt folklorique.

Esprits religieux, soucieux de dénoncer les maléfices du Diable, ces auteurs ne veulent pas d'abord faire passer un certain frisson, ils ne content pas pour conteL Même un Pierre Boaistuau, dont les Histoires prodigieuses, datées de 1560, ne manquent pas de charme, a beau vouloir conter pour divertir, pas plus que les autres il ne donne à éprouver cette émotion particulière que nous cherchons à cerner ; sans doUte se passionne-t-il trop pour " les curiosités .

de la Nature •• (il était ·médecin comme Rabelais).. »

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