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Les mariages latins

Publié le 21/05/2011

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Le Mariage Romain

 

 

Introduction

 

Dans la Rome antique, l'âge légal du mariage est de douze ans pour les filles, quatorze ans pour les garçons. Le mariage romain n'était pas, comme aujourd'hui, le fruit d'un amour partagé. Il était décidé par le pater familias en fonction de ses intérêts politiques ou économiques. Le mariage couronnait une stratégie d'alliance familiale. Certaines lois interdisaient d'ailleurs l’union d’un sénateur avec une fille de comédien par exemple. Toute manifestation publique de tendresse entre époux est condamnée.

A l'origine, seuls les patriciens ont le droit de se marier légalement (jus conubii) Les plébéiens ne l'obtiennent qu'en 450 avant J.C., les étrangers et les esclaves en seront toujours privés.

 

  1. I.                  Différentes formes de mariages romains.

1)     Cum manu (par la main de ..)

Les mariages les plus anciens étaient des mariages \"cum manu\": ils faisaient passer la jeune épousée de l'autorité du père à celle du mari.

Il y avait trois formes possibles de mariage :

-  la confarreatio : cérémonie la plus ancienne, à caractère religieux où les deux époux doivent boire une soupe. Les deux nouveaux époux offraient à Jupiter (dieu de la terre et du ciel, père des dieux) un gâteau de froment (cum-farreatio : partage du gâteau de froment) qu'ils se partageaient ensuite devant l'autel domestique.

-  La coemptio (de emo=acheter) consistait en un achat symbolique de la jeune fille par le fiancé. Le père accomplissait l'acte rituel, la vente, en prononçant la formule consacrée : \"Quirites (citoyen romain), par l'airain (pièce de monnaie) et la balance (signe de la justice), je transfère la propriété\".

-  Le mariage per usum (grâce à l’utilisation) est la validation du mariage au bout d'un an de cohabitation avec le mari.  Surtout pour les classes populaires.

 

 

2)     Sine manu

A l’époque impériale Il existe de plus en plus de mariages sine manu, laisse un peu plus le choix au deux époux, le consentement de la femme devient nécessaire. Il permet au père de garder le pouvoir sur sa fille même après le mariage, de la recueillir, et même l’obliger à divorcer, ce qui est beaucoup mieux pour la fille qui peut donner son avis.

 

Ces deux formes de mariage vont disparaitre pour laisser place à la nuptiae (mariage) qui a donné en français noces et nubere qui signifie « voiler » et « se marier. Cette célébration est fondé sur le consentement mutuel des époux. C’est le mariage qui ressemble le plus a celui d’aujourd’hui.

 

  1. II.               Cérémonies

1)     Avant le mariage.

Cérémonie préalable : les fiançailles. Elles consistent en un engagement réciproque des fiancés devant témoins. Le fiancé passe un anneau à l'annulaire gauche de la jeune fille et lui offre des cadeaux[].

La veille du mariage, la fiancée revêt une tunique blanche, tissée de façon traditionnelle et coiffe ses cheveux à la manière des vestales (en six tresses).

 

2)     Déroulement du mariage

Le mariage se déroulait généralement durant le mois du juin (mois de Junon déesse du mariage, de bonne augure pour le couple). Le matin du mariage, elle s'entoure d'un palla (manteau), et se couvre la tête d'un voile.

La noce se rendait dans l'atrium (pièce centrale) de la domus (maison) pour faire des sacrifices aux dieux. Les augures dirigeaient la cérémonie du mariage, en effet, des animaux étaient sacrifiés pour être sûr que les signes étaient favorables. Après la signature définitive du contrat, sur lequel dix témoins apposaient leurs sceaux, une matrone (mère de famille) mariée une seule fois (ce qui présageait la solidité du futur ménage), pratiquait le rituel de la dextrarum junctio (liaisonunion de leurs droits), l'union des mains droites et les époux se juraient fidélité mutuelle par cette phrase : Ubi tu Gaius, ego Gaia, « là où tu es, Gaius, moi, Gaia, je veux être ». Le père de la fiancée offrait ensuite un festin.

A la première étoile, le marié faisait mine d'enlever son épouse aux bras de sa mère pour l'emmener de force chez lui. La jeune femme apportait avec elle une statuette de Vénus, symbole d'amour et fécondité, pour y participer au culte domestique.

 

III Une issue du mariage

Le premier, Spurius Carvilius, répudia sa femme pour cause de stérilité. Cependant il n'échappa point aux critiques, parce que le désir d'avoir des enfants n'aurait pas dû l’emporter sur la foi conjugale.

Pour les mariages sine manu, seul le mari a le droit de divorcer avec sa femme à cause de motifs multiples comme l’empoisonnement de ses enfants, l'adultère ou encore si la femme a quitte le lie familial plus de trois nuit.

On allait chez le préteur (magistrat) faire rompre son union. Il fallait sept témoins, tous citoyens romains, et devant eux on brise les tablettes du contrat de mariage. Le divorce se passait en famille et avec les amis qui approuvaient la répudiation. Le mari annonçait alors son intention au magistrat et prononçait par serment que ses motifs étaient légitimes. Ensuite il disait à sa femme devant ces témoins : « adieu, emporte ta fortune, rends-moi la mienne ». La femme pouvait donc récupérer sa dot (biens que la famille de la femme donne).

Avec l’apparition des mariages sine manu, les femmes obtiennent le droit de divorcer. La procédure était la même mais les motifs pouvait même etre une incompatibilité d’humeur. Au fil du temps, le divorce devint chose banale et commune. On donnait le motif d'incompatibilité d'humeur et on se séparait.

En ce temps-là, il y avait un petit temple dédié à Viriplaca, déesse conciliatrice des mariages où l'on se réunissait pour s'expliquer et qui servait à se réconcilier.

 

En conclusion, le mariage est une cérémonie importante pour les Romains. A la mort de son époux, la femme revenait sous l’autorité de son père, ou de son frère. Donc quelque soit sa situation (mariée, veuve, divorcée), la femme était placée sous l’autorité d’un homme pendant toute sa vie.

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