Les paradoxes de Zénon
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
Parménide a eu un ami qui fut aussi son élève, Zénon. Particulièrement
féru de paradoxes, Zénon nous lègue une série d'arguments
contre la pluralité (thèse qui affirme l'existence de
plusieurs objets) et contre le mouvement. Les arguments contre
le mouvement sont célèbres et peuvent être résumés sous la
forme d'un syllogisme : afin de parvenir à un point d'arrivée, un
mobile doit parcourir une infinité de points situés entre celui de
départ et celui d'arrivée (l'espace étant considéré comme divisible
à l'infini). Or, nul n'est en mesure de mener à bien une série infinie
de tâches (franchir tous les points l'un après l'autre), il est
proprement impossible de finir une tâche infinie, donc le mobile
n'atteindra jamais son point d'arrivée : rien ne se meut ! Vertigineux
paradoxes de Zénon qui, deux mille cinq cents ans après
leur formulation, continuent d'incarner un modèle de réflexion
philosophique !
Les penseurs de l'école d'Élée ont introduit une rupture dans la
réflexion scientifique : contre les physiologues qui scrutent la
nature afin d'y apercevoir le principe du tout, les éléates affirment que la réalité se situe par-delà la nature et ne peut être
aperçue que par l'usage de la raison. En lieu et place des éléments
de la nature comme principes, l'école d'Élée construit son
principe a priori, indépendamment de toute observation empirique.
Mais que penser alors d'une « science » indépendante de
l'expérience ? Entre les physiologues et ceux qu'on pourrait qualifier
de « métaphysiciens », que choisir ?
C'est, entre autres, à Empédocle qu'il revient d'avoir proposé
une synthèse intéressante et fondatrice qui permet de dépasser
cette opposition…
Liens utiles
- FRAGMENTS Zénon de Citium
- FRAGMENTS Zénon d’Elée
- FRAGMENTS de Zénon de Citium.
- MES PARADOXES ET MOI Pio Baroja - résumé, analyse
- PARADOXES de Cicéron [Paradoxa]