Les pillages

L'occupant allemand ne s'embarrasse pas toujours d'artifices prétendument légaux pour s'accaparer les richesses des pays conquis. À l'Est, en Pologne, en Russie, en Ukraine et dans l'Ostland (Biélorussie et Pays baltes), l'agriculture et l'industrie sont tout bonnement colonisées, au seul profit du Reich. Cette zone géographique correspond, dans le délire raciste et expansionniste hitlérien à « l'espace vital » au bon développement de la nation « aryenne ». Ces habitants, considérés comme des « sous-hommes », parce que Slaves, sont donc condamnés à devenir de simples esclaves de Berlin. Dans le Gouvernement général de Pologne, les nazis commencent par emporter tout ce qu'ils trouvent : matières premières, machines, denrées alimentaires. Ils démontent certaines usines et les envoient en Allemagne. Ce qui reste de l'économie sert à entretenir les troupes d'occupation. Les autres régions occupées de l'Est sont sommées de fournir aux Reich des matières premières, comme les minerais et le pétrole, et des produits agricoles, dont la Wehrmacht prélève 40%, alors que la population n'a droit qu'à 10% des récoltes. La pénurie, voire la famine, font des ravages, et poussent les habitants dans les bras de la Résistance. Les nazis pratique également un autre pillage à connotation raciste : celui des biens juifs. À travers toute l'Europe, ils tentent de s'approprier les entreprises, les magasins, les exploitations agricoles appartenant à des Juifs, pour les revendre ou y installer des « aryens ».