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les sapins

Publié le 21/06/2013

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Les sapins apollinaire Guillaume Apollinaire, pseudonyme de Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky (26 août 1880 - 9 novembre 1918) est le principal poète français des premières décennies du XXe siècle, auteur notamment duPont Mirabeau. Il a également écrit des nouvelles et des romans érotiques (Les onze mille verges, 1907). Il a pratiqué le calligramme (terme de son invention). Il fut le chantre de toutes les avant-gardes artistiques (les Peintres cubistes, 1913) et, poète (Alcools, 1913 ; Calligrammes, 1918) ou théoricien (l'Esprit nouveau et les poètes, 1917), un précurseur du surréalisme (Les Mamelles de Tirésias, 1917). Sans père ou enfant non reconnu (né à Rome), il vivra avec sa mère qui est une femme aventurière, celle-ci l'emmènera en Belgique(Stavelot), Italie, et à Monaco. A 20 ans il fréquente la bohème parisienne où il vit d'expédients : littérature alimentaire (romans populaires d'aventure, héroïque, ou érotique). Soupçonné dans le scandale de la Joconde, il fera de la prison à la Santé. Il fut précepteur dans une famille allemande. C'est chez cette famille qu'il rencontre une anglaise prénommée Annie avec qui il aura une aventure amoureuse. Lorsque Annie le quitte, il la suit en vain jusqu'en Angleterre, c'est suite à cela qu'il se destinera à l'amour impossible. De retour en France en 1908, on lui connaîtra une liaison avec l'artiste peintre Marie Laurencin. En 1910, il commence l'écriture de poèmes recueillis dans Alcools. Il s'engage dans l'armée en 1914, il dira avoir aimé la guerre en parlant de beau spectacle. La guerre est pour lui l'occasion de se livrer à une vie de plaisirs. Blessé à la tête par un éclat d'obus en 1916, il retourne à Paris. Guillaume Apollinaire meurt en 1918 de la grippe espagnole. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris SUJET    Ce poème est sur les sapins mais il a en fait un double sens: les sapins sont aussi une interrogation sur les poètes et leur place dans la société.THEMES- les sapins- Noël- les poètesVOCABULAIRE- personnifications- nostalgie- romantismeETUDE1 - Le sapin et le jeu de substitution métaphoriquea/ L'arbre objet- Répétitions du mot "sapin" c'est donc un poème descriptif- Quasi-autonomie de chaque strophe- Jeu poétique qui se rapproche de la Ritournelleb/ Vague métaphorique- Sapins? médecins- Elargissement de l'espace- Temps : saisons, Noëls, etc.- Rôle joué par la musique "incantaient"2 - La figure du poètea/ jeu de personnalisation- Elle a pour but de rapprocher la description de la description de la personnalité du poète.- Obsession du souvenir : Automne, Noëls anciens ? L'automne est la saison mentale d'Apollinaire ? blessures ? médecins.b/ Le destin du poète- La connaissance et la tradition ex : Noëls anciens ou 7ème art- Le poète est celui qui explore le mystère de la vie et de la mort. CONCLUSION    Le poème a un double aspect. Au premier abord, c'est un petit poème humoristique mais il cache quelque chose de fondamental et philosophique en arrière plan.    C'est une autobiographie qui nourrit une réflexion sur le rôle du poète et de la poésie. "L'image symbolique dominante, présente dans la majorité des métaphores utilisées, est celle de l'homme : l'arbre est toujours représenté sous des formes anthropomorphiques (détails anatomiques, mouvements, passions, chants et paroles), et sexualisées. Cette sexualisation n'est pas très signifiante chez Apollinaire (strophe 5) où l'arbre tend surtout à représenter l'humanité en général.""Par le biais de l'anthropomorphisme et la présence, explicite ou implicite, de la figure du poète au coeur du texte, elle se donnait à lire, non seulement comme une représentation symbolique du monde, des hommes et de la vie, mais aussi comme une forme d'art poétique.""Apollinaire joue également sur une double logique contradictoire: le discontinu des images s'inscrit dans la continuité d'une écriture poétique caractérisée par une relative homogénéité syntaxique et grammaticale : un groupe nominal sujet présentant les sapins, puis son déterminant (une métaphore juxtaposée) dans les strophes 1, 4 et 6, suivi d'un groupe verbal évoquant leur activité (vers 4, 17, 20, 27 et 30)"Au système de comparaison le plus simple (« comme des astrologues « vers 3), il préfère souvent le raccourci de la métaphore (« ce sont de grands rabbins « vers 24) ou de la métonymie (« en bonnets pointus « vers 1), et le procédé de la juxtaposition (« Saluent leurs frères abattus / Les bateaux qui sur le Rhin voguent « vers 4 et 5) mis en valeur par l'absence de ponctuation. Les glissements métaphoriques sont également favorisés par des structures anaphoriques, de type binaire: « A briller plus que des planètes // A briller doucement changés /En étoiles et enneigés «( vers 10 , 11 et 12 ) qui lient deux strophes ( la deuxième et la troisième), ou deux parties d'une même strophe: « Les sapins beaux musiciens/ Chantent des noëls anciens (...) Ou bien graves magiciens / Incantent le ciel quand il tonne « (strophe 4). Dans la strophe 5, le balancement régulier des ailes des sapins-chérubins se retrouve dans le rythme syntaxique des deux vers suivants « L'été ce sont de grands rabbins/ Ou bien de vieilles demoiselles « (vers 24 et 25) qui en constituent un contrepoint parodique.

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