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les territoires dans la mondialisation

Publié le 28/12/2017

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mondialisation
CHAPITRE 3 : LES TERRITOIRES DANS LA MONDIALISATION     I. Étude de cas : New-York, une ville mondiale. A. New-York, un portrait d'une métropole cosmopolite.   New-York, c'est 1,5 millions de personnes à Manhattan, 8 millions dans toute la ville, 18,5 dans l'agglomération et 22 millions si on prends en compte l'aire métropolitaine qui s'étend sur plusieurs états. C'est la ville la plus peuplée des USA devant Los Angeles et Chicago.   New-York a de nombreux surnoms comme Big Apple, « La ville qui ne dort jamais », Gotham ( ville de Batman ) ou « La ville debout ». La ville dépasse le million d'habitants dans les années 1850, les 5 millions dans les années 1910. Elle est alors la ville la plus peuplée du monde, après avoir culminé à près de 8 millions dans les années 1950 avant de reprendre sa progression ) partir des années 1980, où elle dépassera les 8 millions.   New-York : Manhattan, Bronx, Brooklyn, Queens, Staten Island. Ce sont les cinq quartiers de New-York, les cinq boroughs.   Manhattan possède deux centres d'affaires : Downtown Midtown   Pour certaines fonctions spécifiques, New-York bénéficie d'un rayonnement à l'échelle de la planète qui en font une ville globale ou mondiale. Le salad bowl New-Yorkais : depuis le 19ème siècle, elle est devenue l'une des villes les plus attractives. La diversité de sa population est le reflet de cette attraction. A New-York, on trouve plus de 150 nationalités. Elle est la première ville juive et irlandaise. Au recensement de 2000, 35,9% de la population de New-York était née à l'étranger. Près de la moitié des New-Yorkais ( 47,6% ) parle une autre langue que l'anglais à la maison.   Depuis 2 siècles, le monde entier se donne rendez-vous à New-York, aussi bien les migrants peu qualifiés que les cerveaux du Sud et du Nord, en particulier les asiatiques ( indiens, coréens et chinois ) et les européens. Aujourd'hui, les communautés les plus représentées dans la ville sont diverses et varient selon les quartiers. A New-York, il y a 176 langues. Africains-Américains : plus du quart de la population de la ville Hispaniques : autant que les afro-américains Asiatiques : un new-yorkais sur 10   B. New-York, une ville monde.   La plupart des classement placent New-York en tête ou dans les tous premiers. Quelques éléments de ce rayonnement à l'échelle mondiale : Manhattan, l'hypercentre. Première place financière et boursière mondiale avec le NYSE et le NASDAQ regroupés à Wall Street.   Sièges se trouvant à New-York, en plus de celui des Nations Unis : ABC Colgate American Express Le produit urbain brut ( PUB ) est l'équivalent pour les villes du pib pour les états.   Innovation : Silliconalley = technopole avec des startup de nouvelles technologies à Manhattan.   La crise industrielle et la reconversion   New-York connait dès la fin des années 1960 des difficultés économiques. Les usines de la seconde révolution industrielle ferment ou s'automatisent. Les classes moyennes désertent le ventre de la ville pour s'installer dans des banlieues pavillonnaires. Manhattan anticipe le mouvement en s'orientant vers les activités de services : la finance, les assurances, les services juridiques de haut niveau. Un second centre d'affaires ( Midtown ) est alors construit. Les attentats du 11 Septembre 2001 ont ralenti l'activité de la ville mais le dynamisme des New-yorkais a repris le dessus.   Le secteur de la haute technologie est le nouveau relais de croissance de la ville ( ex : Sillicon Alley )   Des institutions culturelles prestigieuses et des lieux dont le rayonnement culturel est mondial : Le Moma, broading pour le théâtre et les comédies musicales.   Des universités prestigieuses : Columbia   La ville est une immense « hub » car elle possède 3 aéroports, dont deux sont internationaux ( Newark et JFF ). Première interface de la côte est des Etats-Unis, elle dispose de 3 ports ( Newark, Jersey et Red Hook ). Elle est bien desservie par de nombreux ponts et tunnels. Elle est au centre d'un intense réseau de télécommunication ( internet. )   C. New-York, une ville fragmentée.   La ville reste néanmoins très fragmentée et très inégalitaire. Un New-Yorkais sur 5 est pauvre alors que le prix des logements, gonflé par le statue de ville mondiale, est très élevé. Les 20% les plus riches gagnent ainsi l'équivalent de 50 fois les revenus des 20% les plus pauvres. La ville compte plusieurs dizaines de milliers de SDF. NY est également l'une des villes du pays, avec Chicago, où la séparation entre noirs et blancs est très marquée. Les ménages qui s'enrichissent, quel que soit leur groupe ethnique, ont tendance à s'installer plus loin en banlieue. Cela ne facilite pas le financement des politiques publiques d'aménagement et aide sociale. Et la rénovation a souvent tendance à entraîner le départ ou l'exclusion des plus pauvre de leur quartier. Cette gentrification touche de nombreux quartiers de Manhattan, en particulier le Harlem.   Gentrification : phénomène urbain d’embourgeoisement. C'est le processus pour lequel le profit économique et social des habitations d'un quartier se transforme au profit exclusif d'une couche sociale supérieure.   Les quartiers pluricentraux comme le Bronx où est né le rap, une partie du Queens et de Brooklyn restent ghetto. Les pauvres et les minorités s'y concentrent ( Afro-américains et hispaniques ).   La ville de NY a opéré une profonde métamorphose pour s'adapter à la mondialisation. Elle offre donc toutes les a caractéristiques d'une ville mondiale et même d'une ville globale. Concurrencée par Tokyo et Londres, elle reste cependant une ville mythique que de nombreux touristes découvrent chaque année. Elle sert de modèle aux villes d'Europe ou des pays émergents qui s'inspirent à mieux s'insérer dans la mondialisation. Mais, le progrès économique ne s'est pas accompagné d'un réel progrès social. Le creusement des inégalités est une menace pour le dynamisme de l'agglomération. Les attentats du 11 septembre ont touché le cœur même des Etats-Unis, et même 16 ans après, la cicatrice n'est pas complètement refermée.   II. Pôles et espaces majeurs de la mondialisation. A. Les pôles de la Triade.   « L'oligopole mondiale » ou Triade domine le monde.   Oligopole mondiale : domination des grand centres mondiaux de puissance sur l'ensemble de la planète, avec les États-Unis, l'Union Européenne et le Japon.   > carte p139   Ils sont à l'origine du processus historique de la mondialisation et font émerger leur modèle économique, politique et culturel. Ce sont des aires de puissance, principaux acteurs de la régionalisation du monde. 13% de population mondiale, 65% des richesses, 40% des exportations mondiales.   Les États-Unis sont le pôle le plus puissant. Il domine dans le domaine politique, militaire, économique, financier et technologique. 321 millions d'habitants = 22,2% du RNB mondiale. L'Union Européenne est deuxième grand pôle de la Triade. 511 millions d'habitants et 23,7% du RNB mondial avec le Royaume-Uni et la France qui ont une influence politique et culturelle mondiale. Le Japon, depuis 1945, enchaîne les réussites économiques financières et technologies éclatantes. En 1960 = 1% du RNB mondial. En 2002, 6,5% du RNB mondial. 127 millions d'habitants avec peu d'espace et de maigres ressources naturelles. Ils ont de la matière grise, des cerveaux. Économie extravertie et située sur le littoral, tournée vers l'extérieure. Ils importent, transforment les choses en produits manufacturés et c'est cette transformation qui va financer les exportations.   Cette domination du monde par la triade s'effectue dans le cadre d'une vive concurrence.   NPIA : nouveaux pays industrialisés d'Asie ( Chine, Japon, Corée du Sud, Singapour et Taïwan )   Maquiladoras : chercher définition usine d'un pays installée de l'autre côté de la frontière ?   ZLEA : zone libre échange des Amériques   Chaque centre d'impulsion possède son aire de puissance et des zones d'influence privilégiée.   Les Etats-Unis ont depuis longtemps intégré le Canada et le Mexique à leur espace économique. L'Alena créée en 1992 a renforcé cette intégration. Il existe des liens étroits entre le reste de l'Amérique Latine avec un projet : constituer une vaste zone de libre-échange : la zone des Amérique ZLEA ou ALCA ( Arca de Libre Comercio de Las Americas ) Le Japon : intenses relations économiques et financières en Asie orientale qui a fait émerger de puissants partenaires comme la Corée du Sud ou la Chine. L'union Européenne est passée de 15 à 28 pays en 2013, notamment par l'intégration des PECO, de nombreux échanges l'associent aux autres états d'Europe. De plus, elle a des relations privilégiées avec l'Afrique et le Moyen-Orient.   A l'intérieur de cet oligopole, il y a : trois mégalopoles ( définition p138 ) vaste couloir urbanisé un archipel mégapolitain : ensembles des villes mondiales connectées en réseau, qui sont les centres d'impulsion de la mondialisation. une concentration majeures d'hommes et d'activités, densité des villes, des réseaux de communication et des flux > centres des aires de puissance   B. Les BRICS.   De nouvelles puissances tentent de s'imposer : le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud.   Ce sont des géants démographiques, géographiques, agricoles, fournisseurs de matières premières et de produits industriels. Des FTN ( firmes transnationales ) y ont émergés, des quartiers d'affaires s'y développent à Shanghai, Sao Paulo, Moscou et New Delhi. Mais ce sont des puissances incomplètes qui n'ont pas la même influence à l'échelle mondiale.   C. Les villes mondiales.   Les grandes métropoles des pays hautement développés sur les espaces moteurs de la mondialisation. Elles concentrent les pôles de commandement : politique économique : sièges sociaux. industriel : industries diverses, industries de pointe. financier : services financiers, banques et bourses. scientifique : pôle de recherche et d'innovation. culturel : l'essentiel de la création culturelle.   Elle ont également une concentration : des richesses. des savoirs. des hommes. des informations. des espaces de production.   Ce qui leur donne une influence au niveau mondial. Au total, il y a 20 à 25 villes globales ( c'est-à-dire capable d'exercer une influence au niveau mondial ). Les métropoles fonctionnent en réseau à l'échelle mondiale. Des flux majeurs les relient. Archipel mégapolitain mondial ( AMM ).   D. Les autres localisation privilégiées.   Les activités industrielles sont redistribuées à l'échelle de la planète. Il y a un transfert de nombreuses activités de production : textile, électronique. Ces délocalisations vers les pays à main-d'oeuvre bon marché ( pays ateliers ). ( L'usine Volkswagen produit en Pologne. Production de textile en Chine Littorale. Chaussures Nike aux Philippines et en Indonésie. ) Mais aussi dans les périphéries proches. ( L'Union Européenne produit en Afrique du Nord, en Turquie, en Europe de l'Est et les USA dans les maquiladoras mexicaines et maquiladoras sud-américaines. )   Il y a 3000 zones franches.   Zones franches : espaces bénéficiant de dispositions fiscales favorables, à condition d'exporter ses produits ( exemple littoral chinois qui emploient 43 millions de salariés ).   Ces zones franches entraînent une littoralisation des hommes et des activités qui s'accentuent car 90% des échanges sont assurés par voie maritime, d'où le développement d'interfaces littorales, c'est-à-dire de zones de contact entre deux espaces des lieux d'échanges plus ou moins actifs associés de grandes métropoles.   Il y a 70 paradis fiscaux.   Paradis fiscaux : états ou villes dont les habitants et les entreprises bénéficient d'avantages multiples en matière d'impôts et de finances ( Monaco, les Caïmans, le Liechtenstein )   15 micros états accueillent 57% de la flotte mondiale grâce à leur pavillon de complaisance : Libéria, le Panama, Chypre.   E. Territoires et sociétés en marge de la mondialisation.   Un seul État se situe résolument hors de la mondialisation : la Corée du Nord. Il réduit au minimum ses échanges avec le reste du monde. Certaines sociétés se placent volontairement en marge du monde pour préserver leur identité.   Certaines sociétés se placent volontairement en marge du monde pour préserver leur identité, comme les autochtones de l'archipel.   Les zones grises.   Zone grise : territoire en marge de la légalité des États.   Ce sont des territoires où l’État ne parvient pas à faire appliquer des règles car une forme de chaos est installée et entretenue. Mais ces territoires sont bien insérés dans les flux dont ils profitent ( drogue, armes ), comme les favelas de Rio de Janeiro.   Les territoires en marge dont partie des 20% des pays les plus pauvres. Les PMA comportent 50 états. La marginalité résulte d'une combinaison de facteurs :   Les conditions naturelles n'ont souvent qu'un rôle secondaire sauf dans les milieux extrêmes. Ils ont souvent des difficultés d'accès et sont enclavés. La mondialisation les a déstabilisés, en les amenant à transformer rapidement leur culturelle. Il peut y avoir une instabilité politique, des conflits internes. Ils constituent parfois des États rentiers ( Guinée équatoriale ou Kazakhstan ) profitant de gisement d'hydrocarbure mais tellement corrompus que la richesse est détournée et la population reste pauvre.   > carte p139   III. Les espaces maritimes au cœur d'enjeux géostratégiques.   « Quiconque contrôle la mer contrôle le commerce. Quiconque contrôle le commerce mondial contrôle les richesses du monde, et conséquemment le monde en soi. » SIR WALTER RALEIGH ( 1552-1618 )   A. La mondialisation entraîne des flux maritimes importants.   Le détroit d'Ormuz, un passage stratégique.   Le détroit d'Ormuz, le verrou géopolitique de toutes les peurs. Alors que le Moyen-Orient traverse une période instable et que les prix des hydrocarbures s'envolent, il est utile de se pencher sur le détroit d'Ormuz. Ici passe plus du quart de la production mondiale de pétrole, et surtout un huitième du brut utilisé aux États-Unis, un quart de celui utilisé en Europe et un tiers de celui utilisé au Japon.   Le canal de Panama, des techniques stratégiques.   Les portes-conteneurs sont les navires dont la taille a le plus augmentée dans les trente dernières années. Cette augmentation était toutefois limité jusqu'en 1990 aux dimensions permises par le canal de Panama ( navires Panamax ).   B. Les espaces maritimes sont convoités pour leurs ressources.   Le 2 août 2007, un sous-marin plantait le drapeau russe sous le pôle Nord. Ainsi, l'océan Atlantique est-il devenu un atout majeur pour les pays limitrophis. Vers de nouvelles voies maritimes SHANA MANQUE LE COURS , la navigation dans l'Arctique laisse entrevoir la possibilité d'exploiter une zone riche de promesse énergétique et halieutique ( = pêche ).   L’Arctique serait-il le prochain fournisseur mondial de gaz et de pétrole ?   Un immense réservoir halieutique ? En plus des richesses énergétiques, l'océan arctique pourrait devenir une nouvelle zone de pêche. Plusieurs spécialistes des ressources halieutiques s'accordent en effet sur l'idée que certaines espèces, notamment les espèces subarctiques, migreront vers le Nord du fait du réchauffement climatique.   Une conquête non sans risques. La conquête de l'Arctique pose inévitablement des questions environnementales. Une marée noire s’avérerait catastrophique.   Les ressources halieutiques : Autrefois considérées comme inépuisables, les ressources halieutiques mondiales sont aujourd'hui surexploitées.   Les nodules polymétalliques : Ce sont des petites boules, de 5 à 10 centimètres de diamètre contenant environ 30% de manganèse, 6% de fer, du nickel, du cuivre, de l'aluminium ainsi que des métaux plus rare, comme du cobalt, du titane, du magnésium.   C. La maîtrise des espaces maritimes devient un enjeu de puissance.   A qui appartient la mer ?   Le droit de la mer est régi par la Convention des Nations Unis dite de Montego Bay, signée en 1982. Elle est une base juridique à peu près unanimement acceptée par les Etats, même par les non signataires. Elle définit juridiquement les espaces maritimes ainsi que les droits et obligations des États dans ces espaces. Afin d'appliquer le droit de la mer, les océans ont été découpés en différentes zones. On distingue la bande côtière qui dépend de l’État qu'elle borde et les eaux internationales qui relèvent de la communauté internationale. Les États doivent donc entretenir une marine pour sécuriser la circulation et protéger les territoires. Les États-Unis ont une avance quantitative et qualitative. Ils sont les seuls a pouvoir maintenir 6 flottes complètes réparties sur les différentes mers et océans.   Les îles spratleys sont devenues un enjeu géostratégique majeur. Elles sont considérées par de nombreux experts comme un « second Golfe Persique » en raison des vives tensions qui opposent les pays de la région ( Chine, Vietnam ) et qui rappellent celles existant entre l'Iran , l'Irak et les autres pas pétroliers de la péninsule arabique.   ZEE : Zone Économique Exclusive, qui donne au pays limitrophe la mer ( 200 miles=370 km )   Cependant, par endroit, on voit le contrôle des océans échapper aux puissances. On a relevé en 2016, 246 actes de piraterie. Les principaux foyers se trouvent en Asie aux abords du détroit de Malacca et à l'est de l'Océan indien au large de la Somalie et de l'Océan indien et dans le golfe de Guinée. Le sous-développement, l'affaiblissement des Etats ou encore la pollution et la surpêche peuvent expliquer la recrudescence des abordages. Le phénomène remet en cause la sécurité de certaines routes et de certains approvisionnements, si bien que les armateurs ont de plus en plus recours à des forces armées privées embarquée. Ls organisent avec les Etats des convois que des task forces cherchent à sécuriser. Désormais, le nombre d'actes de piraterie est de 246 ( chiffre de 2015 )   C O N C L U S I O N :   Les ressources des espaces maritimes relevant de la souveraineté des États contribuent donc à leurs puissances, si ces derniers disposent des moyens nécessaires pour faire valoir leurs droits. Ces moyens sont également nécessaires pour assurer la libre circulation des flux de la mondialisation ou, au contraire, pour les empêcher. Les espaces maritimes sont donc le reflet de la puissance ou de la volonté de puissance des États. Mais l'exploitation non raisonnée des ressources n'est pas infinie.

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