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Les Tristes

Publié le 10/04/2016

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LIVRE I Elégie I -Livre porteur de message pour l’auteur exilé : misère, souffrance, deuil, « effet de mes larmes » ; l’exilé doit avoir grise mine, exclut l’idée d’un bonheur quelconque-tout est souffrance est ça se voit bien -« j’existe mais je ne vis pas » : le mort vivant -Message aux amis de ne pas l’oublier et de souplier Auguste de le libérer -« La poésie ne peut éclore que dans la sérénité de l'âme, et des malheurs soudains ont assombri mon existence ; la poésie réclame la solitude et le calme, je suis le jouet de la mer, des vents et de la tempête » : il n’ arrive plus à écrire -« mon exil est aussi l'œuvre de mon génie » : conséquence de ce qu’il écrit -Livre : objet d’espoir pour regagner la renommée, la grâce Elégie II -invocation des dieux de la mer et du ciel pour sa protection - « d'énormes vagues couvrent la bouche qui les profère » : ses paroles n’ont plus d’écho, plus de public, personne ne l’entend – sentence de l’exilé, solitude, impossibilité de communication - la nature entière renforce la souffrance de l’exil ; la mer est enragée et la tempête perpatuelle : le poète est frappé de tous les côtes et, donc, « son art même est frappé d'impuissance », dans l’exil, il devient un simple exilé, il perd son statut, sa force de poète -« Pendant que je parle, la vague inonde mon visage ; elle m'ôte la respiration, et ma bouche, ouverte en vain pour implorer l'assistance des dieux, se remplit d'une onde homicide. « vision extrêmiste de l’exil comme une tuerie -seule consolation, savoir que sa femme souffre pour lui, qu’il n’est pas oublié -il redoute la mort en tant qu’exilé, loin de ses proches, la déshonneur que cela implique - « que vous me fassiez grâce enfin, en serai-je moins exilé ? » : même si grâcié, il oublie pas la souffrance de l’exil, il reste prisonnier de ses mauvais souvenir -exilé sur une île entourée de la mer enragée – malheur infini Elégie III -souvenir de la nuit où il a quitté sa patrie Rome : tous pleurent comme aux funérailles ; « on ne voyait que des gens éplorés et sanglotants … comme si j'étais mort » : exagération de la scène -« tel dut être l'aspect de Troie au moment de sa chute » : comparaison exagérée de la scène de départ avec le grand moment de l’histoire - il n’a pas commis de crime, mais juste une faute – implore la grâce -« Je sors (ou plutôt il semblait, moins le cérémonial, qu'on me portât au tombeau) tout en désordre » Elégie IV -autre tableau de la nature déchaînée avec la mer qui éloigne le navire dans un lieu inaccessible, encore plus loin de la patrie Elégie V -il s’adresse à un ami ; « Comme le feu éprouve l'or, l'adversité éprouve l'amitié » ; il le supplie de plaider pour sa libération de l’exil -déplore la perte d’amis, on l’oublie : « de tant d'amis à peine êtes-vous deux ou trois qui me restiez fidèles » -nouvelle amplification de sa condition d’exilé : «  Les maux que j'ai soufferts sont aussi nombreux que les astres brillants du ciel, que les imperceptibles atomes contenus dans l'aride poussière. Ce que j'ai souffert surpasse toute vraisemblance, et mes peines, quoique trop réelles, seront regardées comme des fables. «  -« mais moi, c'est pour toujours que j'ai perdu ma patrie, si le dieu que j'ai offensé ne s'adoucit pas » Elégie VI -s’adresse à son épouse dévouée ; éloge : « Tu aurais la première place parmi les saintes héroïnes » Elégie VII -s’adresse à un ami qui a gravé / sculpté son visage ; -« je brûlai ces livres innocents, mes propres entrailles, soit par ressentiment contre les Muses, cause de ma disgrâce, soit parce que mon oeuvre ne me semblait qu'une ébauche encore informe » -il sollicite l’indulgence Elégie VIII -tableau apocalyptique : « enfin tout ira au rebours des lois de la nature » -cause : « ces prédictions, je les fais parce que celui dont j'attendais l'assistance dans l'adversité a trahi mon espoir.  M'as-tu donc à ce point oublié, perfide ? » - un ami qui n’est pas venu lui dire au revoir lors de son départ ; ami intéressé juste par les bénéfices de l’amitié avec l’auteur -discours violent envers la trahison de l’ami Elégie IX -adresse au lecteur  -plainte « Tant que je fus sur un bon pied dans le monde, ma maison, bien connue dans Rome, quoique simple et sans faste, fut assez fréquentée ; mais, à la première secousse, tous redoutèrent sa chute, et, d'un commun accord, s'enfuirent prudemment. » déplore l’abandon -pénible : « telle est ma destinée présente qu'elle devrait arracher des larmes à tous les yeux » -explication de son exil à la fin : son œuvre l’a condamné ; « Il eût été pour moi plus utile que mes productions ne vissent jamais le jour ! car autant, ô mon éloquent ami, l'art sérieux que tu cultives t'a profité, autant mes études, bien différentes des tiennes, m'ont été nuisibles ! Et cependant ma vie t'est bien connue ! Tu sais que les mœurs de l'auteur sont restées étrangères à cet art dont je suis le père, tu sais que ce poème fut un amusement de ma jeunesse, et que, tout blâmable qu'il est, il n'est toujours qu'un jeu de mon esprit d'alors. Si ma faute ne peut, sous quelque jour qu'elle apparaisse, être justifiée, je pense, du moins, qu'on peut l'excuser. Excuse-la donc de ton mieux, et n'abandonne pas la cause de ton ami. » Elégie X -il prie qu’il puisse encore monter un navire, résistant aux tempêtes, l’emmenant au bout de son voyage -description minutieuse du voyage, il prie d’y arriver sain et sauf Elégie XI -il a écrit ce livre pendant le voyage, description des périples -il a encore de la force, sa flâme ne s’est pas éteinte : « aujourd'hui, je ne comprends pas que ma verve ait triomphé de la double tempête de mon âme et de la mer. Qu'on appelle cette passion de versifier idée fixe ou délire, toujours est-il que mon âme y puise des forces dans son abattement » -exagération descriptive du nouveau peuple rencontré : « La population de la rive gauche du Pont est barbare, et toujours prête à la rapine ; là règnent constamment le meurtre, le brigandage et la guerre. La mer même, au jour des tempêtes les plus terribles, n'égale point la turbulence de ces Barbares. » -« Eh bien ! que la tempête triomphe d'un mortel, mais, je le demande, qu'en même temps que je cesse d'écrire, elle cesse aussi ses fureurs. » : il essaye de résister aux épreuves LIVRE V Elégie X -impression d’exil interminable : » On dirait ici que le temps est immobile » ; Sans doute, la nature a changé ses lois à mon égard, et prolonge, avec mes peines, la durée de toutes choses. » -description du peuple étranger : « Les remparts de la place nous protègent à peine, et, même dans l'intérieur, une population barbare, mêlée de Grecs, nous tient encore en alarme, car des barbares demeurent ici confusément avec nous, et occupent plus de la moitié des habitations. Quand on ne les craindrait pas, on ne pourrait se défendre d'un sentiment d'horreur, à voir leurs vêtements de peaux, et cette longue chevelure qui leur couvre la tête » -double regard : lui sur ces étrangers et les locaux sur lui, l’Etranger barbare ; « ils parlent, du reste, un langage commun aux deux races, tandis que je suis obligé de recourir aux signes pour me faire comprendre. Je suis même ici un barbare, puisque personne ne m'entend, et que les mots latins sont la risée des Gètes stupides. » ; difficulté de communication Elégie XI -lettre à sa femme pour l’encourager -ombre d’espoir, contentement : « Toutefois, ma barque, quoique maltraitée, n'est ni brisée ni submergée, et si elle ne trouve point de port, elle vogue toujours sur les flots. » -« Lui-même, dans son arrêt, me qualifie de relégué, et non d'exilé, et mon juge me rassure ici sur ma cause. » ; idée reconfortante -« Pour toi, dont la bouche m'appelle exilé, cesse d'aggraver ma peine par cette qualification mensongère » Elégie XII -lettre à un ami (qui veut embellir le temps déplorable de l’exil) : impossible -« Quand on oublierait sa patrie, quand on s'oublierait soi-même, et que tout sentiment du passé pourrait s'éteindre, la crainte du péril interdirait toute oeuvre qui demande de paisibles loisirs. Or, le séjour où je suis, est entouré d'innombrables ennemis. D'ailleurs, émoussée par une longue inaction, ma verve est languissante, et a beaucoup perdu de sa vivacité première. » : il est en train de se perdre, son identité, sa muse -« Mes longues souffrances ont énervé mon génie, et il n'a presque plus rien conservé de son ancienne vigueur. » -« je porte la peine de mes propres œuvres. » : les vers, cause de l’exil -désespoir, incompréhension : « Non, ici pas un livre, pas une oreille complaisante et qui comprenne ce que veulent dire mes paroles. Partout règne la barbarie avec ses accents sauvages ; partout retentissent la voix du Gète et ses épouvantables éclats. Je crois moi-même avoir désappris la langue latine ( HYPERLINK "http://remacle.org/bloodwolf/poetes/Ovide/tristes5.htm" \l "124a" 4), et déjà aussi je sais parler le gète et le sarmate ! » -« Et pourtant, à vrai dire, ma muse ne peut résister au besoin de faire des vers. J'écris et puis, je brûle ce que je viens d'écrire ; un peu de cendre, voilà le résultat de mes peines. Je voudrais ne plus écrire un seul vers, mais je ne le puis, et c'est pourquoi mon travail est la proie des flammes. S'il parvient jusqu'à vous quelque production de mon esprit, ce n'est qu'un lambeau isolé, ravi au feu par hasard ou par remords. Plût au ciel que cet Art d'Aimer, qui perdit son maître trop confiant, eût été ainsi réduit en cendres ! « LIVRE III Elégie VIII -« Mais aujourd'hui, une faveur bien moindre, et que je considère pourtant comme un grand bienfait, ce serait l'ordre que je changeasse d'exil ; le ciel, l'eau, la terre, l'air, tout ici m'est contraire «  -il voudrait prier Auguste, le dieu, mais n’ose pas ; au moins lui demander de changer le lieu de son exil -« Depuis que j'habite le Pont, je suis tourmenté par l'insomnie, ma maigreur est telle que ma peau proltège à peine mes os décharnés, et les aliments sont sans goût pour mon palais. «  -« Mon âme n'est pas en meilleur état que mon corps ; l'un et l'autre sont malades, et je subis une double torture. «  -images extrêmement troublantes Elégie IX -description de Tomes + légende de la déesse Médée -« Ce lieu fut donc appelé Tomes parce que ce fut là, dit-on, qu'une soeur coupa les membres de son frère. Elégie X - Elégie XI - Elégie XII Elégie XIII 

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