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Lettre de motivation -Négociateur immobilier - Apprentissage

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Objet : Candidature à un poste d'apprenti négociateur immobilier. Apostrophe, Je tenais à vous remercier de l'entretien que vous avez eu la gentillesse de m'accorder, sur le stand de Nouveaux Espaces, lors du Salon des professionnels de l'immobilier. C'est avec un vif intérêt que j'ai pris connaissance de l'ouverture d'une nouvelle agence de votre groupe dans le Xe arrondissement, qui vous conduira d'ici peu à recruter des négociateurs immobiliers. A la rentrée prochaine, j'entreprends une formation en alternance pour l'obtention d'un BTS professions immobilières. La formule offre de nombreux avantages à l'entreprise qui accueille le jeune en contrat d'apprentissage : exonération des charges patronales, ainsi qu'une prime intéressante allouée par l'Etat. Je souhaiterais donc pouvoir rejoindre l'une des agences immobilières de votre groupe, où j'espère que mon sens de l'accueil et du conseil fera merveille auprès de votre clientèle. J'ajoute que je parle couramment l'anglais et l'espagnol, ce qui ne manquera pas de constituer un atout aux yeux d'une compagnie à vocation internationale telle que la vôtre. Je serais donc heureux de m'entretenir à nouveau avec vous pour aborder plus précisément les conditions d'une future collaboration. A cet effet, je me permettrai de vous téléphoner dans quelques jours pour convenir d'une date de rendez-vous. Formule de politesse. Prénom Nom

« 1.

Les réalités de la guerreLes réalités de la guerre apparaissent essentiellement dans le deuxième paragraphe de l'extrait, sous la forme d'unrécit rétrospectif au passé : le ton est d'abord celui d'une relation objective des faits à l'état brut : « j'ai été soldatde deuxième classe », par exemple.

L'utilisation de la première personne donne au texte l'aspect d'un témoignageauthentique ; en outre, le témoin est un humble soldat, un « sans grade », qui a servi dans « l'infanterie », « dansdes régiments de montagnards » (Giono est originaire de ce qui ne s'appelait pas encore alors les Alpes de Haute-Provence, terre de montagne âpre et escarpée autour de Manosque) ; victime exemplaire, banale en quelque sorte,de cette guerre, d'autant mieux placée de ce fait pour en parler : un homme parmi les autres, qui utilise un langagesimple, voire familier : « des fois », non pas un écrivain célèbre...

Ce sentiment de vérité est encore renforcé par laprécision de certaines remarques comme et 6' compagnie » et « 27' division ».Les lieux sont cités avec la même précision et la même simplicité ; mais ils évoquent désormais, dans la mémoirecollective des hommes, des combats sanglants et impitoyables.

Derrière la litanie des noms énumérés, « les Eparges,Verdun-Vaux, Noyon-Saint-Quentin, le Chemin des Dames, l'attaque de Pinon, Chevrillon, le Kemmel », toutel'horreur de la prétendue grande guerre qui est montrée ; il s'agit de la liste non exhaustive des massacres les pluscélèbres...

Les chiffres enfin donnent à leur tour poids et impression de vérité : vingt ans après, ces « quatre ans »pèsent lourd, plus lourd que tout ; quatre années d'horreur, seulement suggérées par des noms de lieux devenusthéâtres de combats, nu encore des nombres répétés plusieurs fois, « la 6e compagnie a été remplie cent fois etcent fois d'hommes » ; « on a ainsi rempli la 6e compagnie cent fois et cent fois » : les répétitions à quelques lignesde distance contribuent à créer ce climat d'atrocité.

Ces hommes qui remplissent « le boisseau » remplacent lesmorts au fur et à mesure ; la guerre devient, de façon allégorique, une mangeuse insatiable de soldats.La mort en effet, ou la guerre, transforment ces hommes en objets : ainsi la « compagnie » devient simple «boisseau » à blé.Déshumanisation sur laquelle insiste Giono par des expressions comme « quand le boisseau était vide d'hommes [...]on le remplissait à nouveau avec des hommes frais ».

La vie humaine n'a plus aucune valeur.

Les hommes sontdevenus des « grains » de blé.

Seule compte la masse ; qui se soucie des « grains », donc des individus qui lacomposent ? Telle est cette réalité de la guerre : les hommes sont des choses dont on se sert.

« Et cent fois on estallé vider (la compagnie) sous la meule » : la machine à broyer le grain est devenue une machine à broyer leshommes.

Là est le crime commis par ce « on » anonyme, ces gens qui sont responsables des massacres, les chefs,militaires, politiciens, marchands de canon et d'acier, à l'origine de la grande tuerie, et auxquels l'écrivain ne peutqu'opposer un « nous » timide, seul indice d'humanité qui reste au milieu de « tout ça » : « les derniers vivants », «M.V., qui était mon capitaine », seul rescapé du naufrage, avec le narrateur, et auquel, plus ou m'oins, toutes ceslignes sont dédiées ; tous deux vivants, mais marqués jusqu'à la fin de leurs jours par ce qui s'est passé et lesatrocités qu'ils virent, incapables d'oublier malgré la beauté du paysage qui les entoure. 2.

Sérénité présente de la natureDepuis la guerre pourtant, le temps a passé.

Tout autour du narrateur, les choses, la nature sont belles, paisibles,douces : « Ce soir est la fin d'un beau jour de juillet.

» La saison est rassurante, les couleurs sont chaudes, c'estl'été, avec la plénitude des champs de blé mûrs : « La plaine sous moi est devenue toute rousse.

» L'écrivain semblemême dominer, donc maîtriser les choses et le paysage (« sous moi » indique un point de vue surélevé).

« Les blés »sont prêts à être coupés.

Tout semble aller au mieux, dans un ordre retrouvé.

Les éléments sont en harmonie avecl'heure et le cadre : « l'air, le ciel, la terre sont immobiles et calmes » ; tout paraît concourir à la sérénité, àl'équilibre.

Phrases amples, pleines, douces, qui laissent supposer que l'on croît dans les bienfaits d'une naturetoujours fidèle, toujours aimante.

Mais cette nature idéalisée a ses limites : « l'horreur de ces quatre ans esttoujours en moi ».

Ce souvenir est tellement fort que l'image des blés paisibles laisse bientôt place à la métaphorefilée du deuxième paragraphe où les hommes eux- joies ; malgré le temps qui passe, la vie qui reprend son courscomme le « fleuve vert et gras », le passé demeure plus présent que ce présent même.

Et c'est le destin de tous lescombattants qui est relaté ici : « tous les deux ou trois jours, [ M.V .1 doit subir comme moi, comme tous.

»mêmes sont devenus blés pour être fauchés par la mort avide, transformés en objets sans grande importance.Ainsi malgré la paix officiellement retrouvée et la présence apaisante des éléments fondamentaux, air et terre, lecalme ne revient pas.

Pas plus qu'il n'est revenu en « M.V.

», l'ancien « capitaine » redevenu tout simplement unsurvivant, auquel Giono pense à la fin de l'extrait, et dont il imagine les propres souffrances : car il ne s'agit pas d'unrécit personnel et nombriliste.

Au-delà de la souffrance propre de l'auteur, c'est celle de tous les survivants,marqués à vie par ce qu'ils ont vu, qui est décrite ici...

Hypothèse probable ainsi formulée : « Il doit faire comme moile soir » ; et d'évoquer « sa terrasse » et le paysage à « lui » qui s'étend à ses pieds : « il doit regarder le fleuvevert et gras qui coule en se balançant dans des bosquets de peupliers »...

Paysages différents : à la rousseur desblés se substitue la verdure des peupliers ; à ce ciel et à cette terre évoqués plus haut, a succédé « le fleuve »,l'eau nourricière (le fleuve est « vert et gras », donc porteur de vie généreuse).

Mais peu importent les différences :la, nature est la même, riche et amie, harmonieusement (le fleuve se balance poétiquement — avec des allitérationsen « b » — dans des bosquets et « coule » sans heurt ni obstacle)...

Mais rien ne peut « laver de la guerre », cette« marque » que les soldats, tels les forçats de jadis, portent sur l' épaulé de façon indélébile comme un traumatismeéternel. 3.

TraumatismesEn effet, celui qui a vécu « tout ça » ne peut plus oublier : « je ne peux pas oublier la guerre ».

Tout le textes'articule autour de cette phrase initiale et en découle.

Impossibilité d'oublier : « je le voudrais ».

Nul désir en effet. »

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