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L'extrême-droite allemande

Publié le 22/02/2012

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L'humiliation de la défaite et l'agitation révolutionnaire cristallisent en Allemagne divers courants de pensée, qui s'opposent à la République de Weimar qui vient de naître. Au sein de l'armée, dans les milieux d'affaires, chez les junkers prussiens, dans la haute fonction publique, tous nostalgiques de l'Allemagne impériale, se développe un fort courant antidémocratique, nationaliste, teinté de mysticisme pangermanique et souvent antisémite. En marge des groupuscules d'extrême-droite, des corps francs se constituent qui veulent renverser le régime. La première tentative de coup de force se produit en mars 1920, fomentée par Kapp, fondateur de la Ligue nationale, avec la complicité du général von Lüttwittz, commandant militaire de Berlin. Ils sont appuyés par la brigade du capitaine Ehradt, dont les 6 000 hommes contraignent le gouvernement allemand à fuir en province plusieurs jours. En 1921, plusieurs attentats politiques coûtent notamment la vie à Erzberger, signataire du Traité de Versailles et, en 1922, à Walter Rathenau, ministre des Affaires étrangères. Enfin, en novembre 1923, en pleine crise inflationniste, Hitler et le parti nazi (NSDAP) tentent un coup d'État en Bavière, le « putsch de la brasserie », qui échoue. Ces courants d'extrême-droite, dont le parti national-socialiste est devenu le plus influent, connaissent ensuite une traversée du désert, lorsque l'économie allemande se stabilise. Mais la crise de 1929 exacerbe de nouveau les tensions politiques. Les tenants de l'ordre se tournent alors vers Hitler pour en finir avec la République.

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