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Liberté

Publié le 06/02/2015

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Liberté, état dans lequel un sujet peut agir sans contrainte ni obstacle, et qui lui permet de déterminer en toute autonomie les fins de son action ainsi que les moyens d’y parvenir. On peut distinguer deux principaux types de liberté, comme l’affirme Montesquieu dans De l’esprit des lois (1748) : la « liberté philosophique », qui consiste dans l’exercice de la volonté, et la « liberté politique », qui désigne les droits des citoyens au sein d’une société.      La liberté signifie la possibilité d’agir selon sa propre volonté, sans contrainte. Toutefois, même dans les démocraties, la liberté a des limites.   « IL N’Y A POINT DE LIBERTÉ SANS LOIS »        La liberté « consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » dit l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. La liberté d’un individu a donc des limites : la liberté des autres.      Mais ces limites ne doivent pas être posées n’importe comment : la Déclaration dit qu’elles ne peuvent être « fixées que par la loi ». Les lois démocratiques, sans lesquelles règnerait l’anarchie, sont nécessaires pour garantir la liberté.      C’est exactement ce qu’exprime, vingt-cinq ans avant la Révolution française, le philosophe Jean-Jacques Rousseau : « Il n’y a point de liberté sans lois, ni où quelqu’un est au-dessus des lois. » (Lettres écrites de la montagne, 1764).   LA LIBERTÉ EST UN DROIT AUX MULTIPLES FORMES        La liberté recouvre en réalité de multiples aspects. C’est pourquoi on parle plus volontiers des « libertés » au pluriel. Ces libertés découlent des droits fondamentaux reconnus à l’homme : elles sont l’application des droits de l’homme, tels qu’ils ont été consacrés au xviiie siècle.      Parmi les libertés, on distingue les libertés individuelles des libertés collectives. -         Les libertés individuelles sont des droits que chaque individu peut exercer seul : la liberté d’aller et venir, la liberté d’opinion, la liberté religieuse, la liberté d’avoir une vie privée (le domicile est inviolable, le secret de la correspondance est protégé, etc.), la sûreté (qui consiste à être protégé contre une arrestation injuste, non fondée), etc. -         Les libertés collectives sont celles que plusieurs personnes peuvent exercer ensemble : la liberté de réunion, d’association, de manifestation, de la presse.   UNE CONQUÊTE PROGRESSIVE        C’est en Angleterre que la liberté individuelle a été protégée le plus précocement. Dans ce pays, la conquête de la liberté a été progressive. Dès 1100, l’aristocratie obtient du roi une charte des libertés, bientôt suivie par la Grande Charte de 1215 qui limite le pouvoir du roi sur les hommes.      La loi d’habeas corpus de 1679 interdit l’emprisonnement arbitraire et marque, de ce fait, une avancée décisive dans la lutte pour la liberté et la dignité de la personne.      Enfin, la Déclaration des droits de 1689, imposée au souverain, proclame la garantie des libertés fondamentales des sujets britanniques : liberté de circulation, d’expression, d’association, droit de recours contre le roi.      Les lois anglaises sont largement discutées pendant tout le xviiie siècle par les philosophes français des Lumières. Elles inspirent l’Américain Thomas Jefferson, principal rédacteur de la Déclaration d’indépendance américaine (1776) ainsi que les rédacteurs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.   UN COMBAT TOUJOURS D’ACTUALITÉ        La montée de régimes totalitaires en Europe (nazisme, fascisme, stalinisme) dans les années 1930 a montré à quel point la liberté était un acquis fragile, et la démocratie un mode de gouvernement vulnérable.      Il est donc apparu nécessaire, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de réaffirmer ce droit fondamental de l’homme. En 1948, l’ONU adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui fait de l’instauration et de la préservation de la liberté une priorité.      Celle-ci est cependant un droit encore bafoué dans bien des pays du monde, en proie à des dictatures.             Citations  « A peine un mot, et nous voilà en flammes, Les joues en feu, et le cœur bat et crie. Pourquoi ton seul nom nous émeut jusqu’à l’âme         Liberté ! Liberté chérie ! » Antoni SLONIMSKI, Un Demi-siècle de poésie. « Un jour, une heure de vertueuse liberté Vaut une éternité entière d’esclavage. » ADDISON, Caton. « On rencontre beaucoup d’hommes parlant de liberté, mais on en voit très peu dont la vie n’ait pas été principalement consacrée à se forger des chaînes. » G. LE BON, Hier et Demain. « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent. » MONTESQUIEU, De L’Esprit Des Lois. « Quand je suis le plus faible, je vous demande la liberté parce que tel est votre principe ; mais quand je suis le plus fort, je vous l’ôte, parce que tel est le mien. » Louis VEUILLOT, Conversation avec Augustin Cochin. « Dieu fit la liberté, l’homme a fait l’esclavage. » M. J. CHENIER, Fénelon. « Je ne crois point, au sens philosophique du terme, à la liberté de l’homme. Chacun agit non seulement sous une contrainte extérieure, mais aussi d’après une nécessité intérieure. » Albert EINSTEIN, Comment je vois le monde. « Dans une société fondée sur le pouvoir de l’argent, dans une société où les masses laborieuses végètent dans la misère, tandis que quelques poignées de riches  ne savent être que des parasites, il ne peut y avoir de « liberté » réelle et véritable. » LENINE, L’organisation du parti et la littérature du parti. « Tandis que l’Etat existe, pas de liberté ; quand régnera la liberté, il n’y aura plus d’Etat. » LENINE, L’Etat et la Révolution. « Ce que la lumière est aux yeux, ce que l’air est aux poumons, ce que l’amour est au cœur, la liberté est à l’âme humaine. » R.G. INGERSOLL,  Progrès. « La grande révolution dans l’histoire de l’homme, passée, présente et future, est la révolution de ceux qui sont résolus à être libres. » John F. KENNEDY à N. Khrouchtchev, 1961. « L’esclavage humain a atteint son point culminant à notre époque sous forme de travail salarié. » G. –B. SHAW, Bréviaire du Révolutionnaire. « L’esclavage a la voix enrouée et ne peut parler haut. » SHAKESPEARE, Roméo & Juliette, II. 2. « Si l’esclavage n’est pas mauvais, rien n’est mauvais. » Abraham LINCOLN, Lettre à A. G. Hodges, 1864.

« LA LIBERTÉ EST UN DROIT AUX MULTIPLES FORMES        La liberté recouvre en réalité de multiples aspects.

C'est pourquoi on parle plus volontiers des « libertés » au pluriel.

Ces libertés découlent des droits fondamentaux reconnus à l'homme : elles sont l'application des droits de l'homme, tels qu'ils ont été consacrés au xviiie siècle.      Parmi les libertés, on distingue les libertés individuelles des libertés collectives. -         Les libertés individuelles sont des droits que chaque individu peut exercer seul : la liberté d'aller et venir, la liberté d'opinion, la liberté religieuse, la liberté d'avoir une vie privée (le domicile est inviolable, le secret de la correspondance est protégé, etc.), la sûreté (qui consiste à être protégé contre une arrestation injuste, non fondée), etc. -         Les libertés collectives sont celles que plusieurs personnes peuvent exercer ensemble : la liberté de réunion, d'association, de manifestation, de la presse.   UNE CONQUÊTE PROGRESSIVE        C'est en Angleterre que la liberté individuelle a été protégée le plus précocement. Dans ce pays, la conquête de la liberté a été progressive.

Dès 1100, l'aristocratie obtient du roi une charte des libertés, bientôt suivie par la Grande Charte de 1215 qui limite le pouvoir du roi sur les hommes.      La loi d'habeas corpus de 1679 interdit l'emprisonnement arbitraire et marque, de ce fait, une avancée décisive dans la lutte pour la liberté et la dignité de la personne.      Enfin, la Déclaration des droits de 1689, imposée au souverain, proclame la garantie des libertés fondamentales des sujets britanniques : liberté de circulation, d'expression, d'association, droit de recours contre le roi.. »

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