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Liberté

Publié le 10/04/2012

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    Selon l'expression ma liberté s'arrete là ou commence celle des autres : autrui serait donc le facteur qui limiterais ma liberté.  Si l'on representais la liberté comme une carte , autrui serait la frontiere avec laquelle je devrais cohabiter qui entrainerais une liberté dégradée.  La condition de pouvoir etre libre n'est-elle donc pas la solitude ? Afin de mieux comprendre les concepts précedant nous distinguerons plus precisement la liberté de la licence . nous verrons  s'il y a un sens à parler de la notion de liberté sans parler de la présence d'autrui . Puis par la suite si la liberté conserve un sens en dehors de toute décision ou acte vis a vis de ma personne dans une société .      Il semble que plus nous participons à la vie sociale plus nous devons renoncer a notre liberté c'est a dire faire des compromis et se contenter de faire des arrangements : le sens de la vie sociale est de vivre dans l'echange et la contrepartie. Dans le contrat social , Rousseau thématise ce renoncement a une liberté primitive comme le passage d'un régime anarchique où chaque volonté individuelle cherche a se faire entendre , au régime social où regne la volonté générale. En tant que citoyen je dois me plier au régime social, autrement dit mettre de coter ma volonté particuliere et donc renoncer à ma liberté . A partir de ce momen là , quelle place me reste t-il dans cette société pour pratiquer ma liberté ? Rousseau nous laisse entendre dans Rêveries du promeneur solitaire  que c'est a l'abri du bruit et des contraintes de la société que je pourrais exerver ma liberté . Alors si l'homme veut pratiquer sa liberté , il pourrais donc maintenir sa liberté individuelle par une activité artistique ou des formes de rêverie pour lutter contre les contraintes impératives de la société ; mais une fois de plus la liberté n'est pas encore garantie , avec comme exemple la censure littéraire . Mais cette société dans laquelle la liberté est écarté dans la sensibilité et l'imaginaire des hommes , nous sembles tout à fait logique : les libertés de tous ne pouraient pas cohabiter les unes a coté des autres , la loi du plus fort ou du plus persuasif régnerait . Malgré tout il nous faut préciser de quelle liberté nous parlons . Ne confond-on pas ici liberté et licence ?     La license c'est la possibilité de pouvoir faire ce qui me plaît : c'est la conception que le sens commun se fait de la liberté , c'est ce sens de la liberté que présupposent le terme de \" libertin\" ou bien des \" profession liberale \" . Cependant la liberté ne pourais pas etre reduite à cette condition. La licence n'a de signification que négative : la licence est l'absence ou la diminution des contraintes habituelles . Il faut se détacher de toute les conception négative de la liberté , par exemple la conception cartésienne de liberté d'indifférence : je suis libre parce que je ne me sens pas plus incliné a faire A que B. Cette conception fait écho à la philosophie stoïcienne , nous ne pouvons pas nous contenter de caracteriser la liberté comme une indifference vis a vis d'un choiw. Rousseau comme Bergsonont montré qu'être libre c'etais , justement , de ne pas pouvoir choisir ( cf : dernier chapitre de L'essai sur les données immédiates de la conscience ) Dans Le contrat social  Rousseau écrit que c'est librement q'un homme adhère au pacte social et donc se soumet à la loi de la majorité ( loi de la colonté génerale ) , dans une autre phrase de Rousseau resté célèbre , il dit que si le citoye, résiste et continue de vouloir affirmer son avis , meme mis en minorité , il faudra \" le forcer d'etre libre \" . Rousseau veut dire a travers cette phrase que si le citoyen arrete de se soumettre à la loi de la volonté générale , il rompt le pacte social et dégrade la liberté morale par laquelle il a renoncé à la licence pour la cohérence sociale .     La liberté qui demande pour condition la solitude n'est donc que la licence : chez Rousseau , la vraie liberté est le renoncement à la licence pour la vie social, etre libre c'est savoir renoncer à sa volonté individuelle . Kant le dit autrement : la liberté nouménale de l'homme ( c'est à dire sa liberté en tant qu'il est aussi une personne morale ) exige que l'on renonce à son désir personnel . Dès lors que nous voulons etre libre en un sens philosophique cela semble signifier se liberer de soi comme volonté particuliere ou du determinisme naturel ( on pourrait lier les deux : la licence et la koi de la nature). Bref c'est lutter contre l'arbitraire dela licence . La liberté réelle serait donc véritablement non pas le rejet d'autrui mais plutot l'ouverture à autrui : la liberté ce n'est pas rester dans l'état de nature , lais c'est de rentrer dans le pacte social, c'est à dire de reconnaitre que j'ai davantage à gagner au contact des autres qu'à rester enfermer dans ma solitude. Dans cette vision des choses , c'est la présence d'autrui qui devient condition de la possibilité de ma liberté : en effet ce n'est qu'en composant avec lui que j'affirme ma liberté réelle , c'est a dire ma capacité a me liberer du determinisme naturel que la licence incarne .     La liberté et la solitude semblent definitivement liées , or si  l'on comprend que la liberté ne pourais etre réduite à la licence , on voit quà l'inverse la liberté humaine exige la présence d'autrui. La liberté morale, typiquement humaine, c'est cette capacité à passer au dessus du désir et de la volonté particuliere ; c'est la capacité de renonciation ,elle doit etre vue comme signe possible d'une socialisation et non comme un indice purement négatif d'aliénation sociale. Seul je peux etre libre de faire ce qui me plaît mais ce n'est qu'au sein de la vie sociale , que lorsque ma personne morale est en jeu . Or , dans la solitude toute perspective morale et donc aussi la liberté réelle sont rendues insignifiantes .

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