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Liberté de la femme et avortement.

Publié le 30/12/2010

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Beaucoup ont été mutilées par l’avortement clandestin, d’autres ont payé de leur vie. Des millions ont continué à se battre. Les réticences à reconnaître aux femmes le droit à disposer de leur corps sont encore très fortes.

En 1942, sous Pétain, l’avortement devient un « crime contre l’État « passible de la peine de mort.

En 1943, une femme pratiquant des avortements est guillotinée.

En 1967, après sept ans de discussion, la loi autorisant la contraception (et abolissant la partie concernée de la loi de 1920) est votée. Les décrets d’application ne seront publiés qu’en 1969 et 1972. La contraception est légale, pas le fait d’en parler.

17 janvier 1975 : promulgation la loi Veil qui autorise et médicalise l’avortement.

Avant 1975, puisque la loi n'a été effectivement adoptée par le Parlement que le 17 janvier 1975, seules les femmes riches et bien entourées pouvaient avorter sans trop de soucis dans des conditions correctes d'hygiène en se rendant à l'étranger (en particulier en Angleterre) ou dans des cliniques privées extrêmement onéreuses. Les autres devaient se débrouiller, chercher des adresses d'avorteuses pour leur poser une sonde. La plupart, après d'atroces souffrances, développait une infection et finissait aux urgences de l'hôpital pour un curetage. Avant 1975, avant la loi Veil, le désir de liberté des femmes étaient sanctionné par des tortures (physiques et psychologiques) voire par la mort. Parce que la lutte pour la légalisation de l'avortement était une lutte pour la liberté des femmes à choisir de donner ou non la vie. C'était une remise en cause de toute une société, un changement radical dans les rapports hommes-femmes. C'était ça, la vraie révolution sexuelle. Légaliser l'avortement, permettre une information sur la contraception, apporter aux femmes la connaissance de leur corps, de leur sexe, c'était leur donner la liberté de jouir, la liberté de décider, la liberté de disposer d'elles-mêmes. C'était leur permettre d'atteindre une certaine égalité avec les hommes et ça, ça n'était pas une chose facile dans une société patriarcale qui depuis toujours tenait pour acquis que la place de la femme était à la maison pour faire et élever des enfants.

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