L'ingénu - chapitre 4

Ingénu – Chapitre 4

Ce chapitre est extrait du conte philosophique L'ingénu, écrit en 1767 par Voltaire, écrivain et philosophe né le 21 novembre 1694, et mort le 30 mai 1778.

Dans cet extrait, le Huron veut se faire convertir et va attendre dans la rivière son baptême, pratique qui n’a plus cours dans la religion catholique.

Cette scène, comique, burlesque et grivoise, aborde les différentes stratégies argumentatives utilisées pour convaincre l’Ingénu de se faire baptiser ainsi que la critique des rituels religieux qui feront la formation du Huron.

Le comique de situation est ici présent : Le huron étant depuis une heure dans une rivière. L'obstination du Huron face aux efforts des autres personnages pour le faire sortir, puis Mlle de St Yves qui le fait changer d'avis tout de suite.

Il a également du comique grivois : L'intérêt de Mlle de St Yves porté à la nudité du Huron, puis mlle de St Yves et Mlle de Kerkabon qui admirent ses parties génitales.

Le rôle de mlle de St Yves : Elle est belle et a une grâce attendrissante. Ce rôle féminin se doti de se montrer plein de pudeur, timidité, discrétion ("elle rougit, "s'approcha modestement", "baissait les yeux" ... Le rôle féminin met en quelques sortes à l'épreuve son amant, c'est ce que fait Mlle de st yves à travers sa question : "est ce que vous ne ferez rien pour moi ?",

Le rôle du Huron : Il se montre passionné, soumis à sa futur femme à travers les hyperboles et la gradation qu'il utilise. Le Huron et Mlle de St Yves jouent un rôle conventionnel hérité des romans chevaleresques typiques du XVIIIè siècle.

La critique de la religion : Le Huron insiste beaucoup sur le fait qu'il se fonde sur les textes sacrés du nouveau testament pour son baptème. Or, les 3 représentants de l'église catholique semblent considérer le livre avec beaucoup de désinvolture, de légèreté. Selon eux, "les usages ont changé", les textes sacrés qui sont sensés fonder le catholicisme semblent dénués de valeur au sein même res représentants de l'église. Ils accordent plus d'importance aux ristes, aux usages qu'à la foi elle-même.