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L'ORIGINALITE DE L'ECRITURE POETIQUE DE RIMBAUD

Publié le 26/09/2010

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rimbaud

 

I- JUSQU'EN 1871 : RIMBAUD ET LA TRADITION POETIQUE : INFLUENCES ET DEPASSEMENTS 1) Cahiers de Douai + Poésies : Une poésie versifiée relativement classique ( Influences des Mouvements de l'époque ( Influence du Romantisme : - Poèmes lyriques, Amour, Fusion avec la Nature (cf Lamartine). - Longs poèmes narratifs épiques (cf Hugo, Banvillle) ( Influence du Parnasse et de Baudelaire : - Recherche d'une perfection formelle (recours au sonnet, vers réguliers, alternance des rimes féminines et masculines respectée). (cf Parnassiens et Baudelaire). - Nbreuses références culturelles et littéraires, recours aux mythes (cf Hugo, Banville, Baudelaire). ( Rd demandera à Demeny de brûler ces premiers poèmes, qu'on ne peut pas considérer comme « modernes «. 2) Prémisses de la Modernité : 1ères entorses aux règles ( la libération du vers ( Rd emploie la forme fixe du sonnet, mais il privilégie une esthétique discordante et inventive en faisant rimer 4 types différents de rimes croisées sur les 2 1ers tercets (cf Dormeur du Val). ( Rd conserve le vers noble de l'alexandrin ms brise le rythme du vers (2 hémistiches de 6 pieds) : Structure plus syntaxique, débit plus prosaïque, rythmes + souples ( Les écarts métriques (enjambements, rejets, contre-rejets) sont alors signifiants, par mimétisme, et à interpréter. 3) La filiation baudelairienne : Nouvelle définition du Beau et Correspondances sensitives ( « Beau « malmené par Baudelaire, Il est double : entre perfection formelle, pureté classique, éternelle et fugacité, surprise, moderne et éphémère. ( « Beau « peut être trouvé dans l'horrible, le sordide (cf « Une Charogne «, Baud./ Le bal des Pendus, Rd) ( Anti-lyrisme des sujets (cf Fumier ds Les Réparties de Nina). ( « Beau « peut émerger de la trivialité du quotidien : simplicité prosaïque de la poésie, « choses vues «, tableaux intimistes (cf poèmes de l' « équipée belge «, Au Cabaret-Vert, La Maline) ( Le « je « s'efface pour laisser place au décor, aux personnages, aux objets. ( Baudelaire « premier Voyant « : « l'analogie universelle « ( B. veut trouver et exprimer « l'Inconnu « par les correspondances horizontales entre les sens, les synesthésies (les couleurs, les parfums, les sons se répondent) et par les correspondances verticales entre le monde sensible et le monde « idéal «, l'inconnu, l'absolu. ( Procédés poétiques et Fonction de la Poésie repris et dépassés par Rd. ( Dépassement par Rd : Dépersonnalisation du sujet (cf « Roman « : « fictionalisation « et distanciation du Moi = « On «) + Primauté aux sensations pures, aptes à rendre compte de la complexité et du foisonnement du Réel. ( cf ses « Poèmes colorés et sonores « très commentés et à lire : Voyelles (p.73), Le Bateau ivre (p.83) ( Glissement vers des mots « purs «, dégagés de leur signification première, pour exprimer l' « inconnu « ( cf Rd « Trouver une Langue. « + Mallarmé : « donner un sens plus purs aux mots de la tribu « ( Symbolisme. 3) Vers une Langue Nouvelle ( 1871 : année de la « Voyance «, rejet de la poésie subjective et parnassienne « fadasse « et complaisante avec l' « Ordre «. ( Provocation, ton sarcastique et outrageant (cf Vénus Anadyomène (dernier vers) ; Le Cœur supplicié ; Mes Petites Amoureuses). Rd retourne l'imitation contre ses modèles en durcissant la satire ( A ce moment-là, pr Rd, alexandrin = ordre social exécré( Multiplication des infractions poétiques : Nouvelle langue « polyphonique «, contrastée. ( La richesse des rimes (préconisée par les romantiques) entraîne des effets hyperboliques, des associations grotesques (« récuré « avec « curé « ds Accroupissements). ( Vocabulaire bigarré, « étrange(r)«, hermétique et presque agressif : Termes savants (« Ithyphalliques «), néologismes (« pioupiesques «, « abracadabrantesques «), patois local (des Ardennes), termes grossiers (« dégueulé «, Mes Pt Am), mots techniques et scientifiques (cf Les Assis : rimes « épileptiques « / « rachitiques «) ( Accent de Modernité ( Symbolisme)

II- APRES 1871, RIMBAUD « VOYANT « : LA MODERNITE POETIQUE ( DES VERS « TROP SIMPLES EXPRES « 1) Suggérer plutôt que dire : l'influence de Verlaine ( 1872-73 : Ss l'influence de Verlaine, désarticulation du vers ( Métrique du vague et de la nuance, de l'impair qui favorise la musicalité. ( Mélancolie légère et lancinante, sensations évanescentes, paysages intérieurs hermétiques( Voc abstrait, spirituel. ( Souvenirs de chansons populaires et de comptines : l'énonciation est + anonyme (dépersonnalisation) ( Voix impersonnelle ou collective (cf « Age d'Or « ds « Fêtes de la Patience « p.121). ( Refrains, couplets, structures en boucles (cf « L'Eternité p.120) : suggère un sentiment de malaise, de vertige, d'inaccomplissement, fatigue de l'âme. ( Exprimer l'indicible non plus par l'excès comme ds « Le Bateau ivre «, ms par le manque, une expression « égarée au possible « (cf « Alchimie du Verbe « P157 ( à lire). 2) Incorrections formelles et dissonances ( Recherche de la brièveté : chants traditionnels ou vers brefs, mètres impairs. ( Déséquilibre et dislocation interne des vers : des assonances remplacent les rimes finales, appauvries. L'alternance rimes masc et fém n'est plus respectée. Ms enrichissement de rimes et d'échos sonores internes. ( Rd force la prononciation dissonante du « e « suivi d'une consonne (« puissance, justice, « v7 p107). ( Sans quitter le champ de la poésie versifiée, il la déstructure et la violente. 3) Une Saison en Enfer : L'autofiction d'un damné ( Double rupture ds l'œuvre de Rd : il raconte des « histoires atroces « (//débauche avec Verlaine) + Prose poétique fiévreuse, écrite ss interruption. Rythme saccadé et haletant : « Opéra fabuleux « (Rd). ( Une composition étudiée : « Morceaux « titrés et isolés par séparations typographiques (9chap, ss-parties). ( Le récit des faits suit une progression chronologique = temps de l'écriture, du Printemps à l'Automne 1873. ( Autobiographie, examen de conscience, distance vis-à-vis de soi-même : Récit à la 1ère pers + Pacte autobiographique respecté (identité du narrateur, du personnage et de l'auteur, souvenirs d'enfance, visée rétrospective (passé/présent d'énonciation)). ( Allure d'un discours direct (emploi de guillemets), phrases nominales enchaînées par , ; : ( Monologue intérieur, « flux d'(in)conscience «, discours déréglé. ( Confession tournée non vers Dieu ms vers Satan( Ironie + Registre épique (hyperboles, emphases) + Procédé de recherche généalogique pour trouver « sa race inférieure «, « sa négritude « (Mauvais Sang, p.140) ( Volonté d'héroïser les offensés, les persécutés, les révoltés, les colonisés. ( Contre-épopée. ( Recours aux fonds mythologiques et archaïques (« Jadis «) ( Ses échecs relationnels et poétiques se veulent universels. ( Saison en Enfer = Vaste apologue ? 4) LES ILLUMINATIONS : VOYANCE ET ECRITURE DE LA FRAGMENTATION ( Structure mystérieuse et poétique hermétique et hybride : il s'agit d'un des poèmes les + difficiles à interpréter, réputation d'illisibilité. Le sens de l'ordre de composition est demeuré secret. ( Des poèmes en prose ? (cf A Bertrand, Baud.) : Matériau verbal mixte( Fragments autonomes < ou = 10 lignes, formant un bloc d'un seul paragraphe. ( Une suite de versets ? Petits par. numérotés issus de la Bible et offrant un sens complet ; unité de prose rythmée, excédant la mesure d'un vers. ( Rythme incantatoire. ( Des poèmes en vers libres ? cf « Marine « p.194, « Mouvement « p.206 ( Vers irréguliers qui ont leur rythme propre et se succèdent selon une logique syntaxique, sans système de rimes, mas au moyen d'échos phoniques. Ms bien organisation en vers (Début par une majuscule) et en strophes (que l'alinéa fait ressembler à un paragraphe). ( Une syntaxe déstructurée : succession de phrases indépendantes, souvent nominales, juxtaposées sans lien logique ( suggère la discontinuité, l'éclat brut des hallucinations, ces visions intermittentes et éblouissantes que sont les Illuminations. ( Usage du tiret dialogique, ponctuation nombreuse ( fragmentation du sujet, scission du moi avec d'autres voix (polyphonie), prose « opéradique « (Rd) ( Mouvements impromptus. ( Ouvertures et clausules des poèmes : lieux d'ironie, voire d'autodestruction (cf « H « : « Trouvez Hortense «). ( « le laboratoire de prose «, calque de nouvelles expériences mentales ( Descriptions modifiées : pr dire l'énormité de la ville, Rd dresse des énumérations hors-normes, hétéroclites. ( Mots importés d'origine anglaise (Titres : « Fairy « ; « Bottom «), brisant les limites de la langue littéraire. ( Le poète ne retranscrit alors plus le Réel, il s'installe dans univers pur, dénué de repères. ( Voyance).

 

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« (« pioupiesques », « abracadabrantesques »), patois local (des Ardennes), termes grossiers (« dégueulé », Mes Pt Am), motstechniques et scientifiques (cf Les Assis : rimes « épileptiques » / « rachitiques »)( Accent de Modernité ( Symbolisme) II- APRES 1871, RIMBAUD « VOYANT » : LA MODERNITE POETIQUE ( DES VERS « TROP SIMPLES EXPRES » 1) Suggérer plutôt que dire : l'influence de Verlaine ( 1872-73 : Ss l'influence de Verlaine, désarticulation du vers ( Métrique du vague et de la nuance, de l'impair qui favorise lamusicalité.( Mélancolie légère et lancinante, sensations évanescentes, paysages intérieurs hermétiques( Voc abstrait, spirituel.( Souvenirs de chansons populaires et de comptines : l'énonciation est + anonyme (dépersonnalisation) ( Voix impersonnelle oucollective (cf « Age d'Or » ds « Fêtes de la Patience » p.121).( Refrains, couplets, structures en boucles (cf « L'Eternité p.120) : suggère un sentiment de malaise, de vertige,d'inaccomplissement, fatigue de l'âme.( Exprimer l'indicible non plus par l'excès comme ds « Le Bateau ivre », ms par le manque, une expression « égarée au possible »(cf « Alchimie du Verbe » P157 ( à lire). 2) Incorrections formelles et dissonances ( Recherche de la brièveté : chants traditionnels ou vers brefs, mètres impairs.( Déséquilibre et dislocation interne des vers : des assonances remplacent les rimes finales, appauvries.

L'alternance rimes masc etfém n'est plus respectée.

Ms enrichissement de rimes et d'échos sonores internes.( Rd force la prononciation dissonante du « e » suivi d'une consonne (« puissance, justice, » v7 p107).( Sans quitter le champ de la poésie versifiée, il la déstructure et la violente. 3) Une Saison en Enfer : L'autofiction d'un damné ( Double rupture ds l'œuvre de Rd : il raconte des « histoires atroces » (//débauche avec Verlaine) + Prose poétique fiévreuse,écrite ss interruption.

Rythme saccadé et haletant : « Opéra fabuleux » (Rd).( Une composition étudiée : « Morceaux » titrés et isolés par séparations typographiques (9chap, ss-parties).( Le récit des faits suit une progression chronologique = temps de l'écriture, du Printemps à l'Automne 1873.( Autobiographie, examen de conscience, distance vis-à-vis de soi-même : Récit à la 1ère pers + Pacte autobiographiquerespecté (identité du narrateur, du personnage et de l'auteur, souvenirs d'enfance, visée rétrospective (passé/présentd'énonciation)).( Allure d'un discours direct (emploi de guillemets), phrases nominales enchaînées par , ; : ( Monologue intérieur, « fluxd'(in)conscience », discours déréglé.( Confession tournée non vers Dieu ms vers Satan( Ironie + Registre épique (hyperboles, emphases) + Procédé de recherchegénéalogique pour trouver « sa race inférieure », « sa négritude » (Mauvais Sang, p.140) ( Volonté d'héroïser les offensés, lespersécutés, les révoltés, les colonisés.

( Contre-épopée.( Recours aux fonds mythologiques et archaïques (« Jadis ») ( Ses échecs relationnels et poétiques se veulent universels.

( Saisonen Enfer = Vaste apologue ? 4) LES ILLUMINATIONS : VOYANCE ET ECRITURE DE LA FRAGMENTATION ( Structure mystérieuse et poétique hermétique et hybride : il s'agit d'un des poèmes les + difficiles à interpréter, réputationd'illisibilité.

Le sens de l'ordre de composition est demeuré secret.( Des poèmes en prose ? (cf A Bertrand, Baud.) : Matériau verbal mixte( Fragments autonomes < ou = 10 lignes, formant unbloc d'un seul paragraphe.( Une suite de versets ? Petits par.

numérotés issus de la Bible et offrant un sens complet ; unité de prose rythmée, excédant lamesure d'un vers.

( Rythme incantatoire.( Des poèmes en vers libres ? cf « Marine » p.194, « Mouvement » p.206 ( Vers irréguliers qui ont leur rythme propre et sesuccèdent selon une logique syntaxique, sans système de rimes, mas au moyen d'échos phoniques.

Ms bien organisation en vers(Début par une majuscule) et en strophes (que l'alinéa fait ressembler à un paragraphe).. »

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