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Louis-Jean CALVET L'Argot

Publié le 22/02/2012

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[Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » n° 700, 1994, 128 p., 7,50 ¤, ISBN : 2-13-046098-4] •Le mot argot, apparenté à jargon, correspond à l'origine à une manière de s'exprimer « cachée » à celui qui l'entend (fonction cryptique). Mais, plus largement, il désigne des « langues spéciales » propres à des communautés restreintes (souvent des professions) ; il peut devenir une sorte de langue refuge, la langue des exclus, des marginaux. Son origine remonte fort loin dans le temps, à l'époque des bandes, coquillards et chauffeurs, et des bandits illustres comme Cartouche ou de ceux qui les pourchassent, comme Vidocq. L'ouvrage de Calvet recense les procédés de création argotique : troncation (impec pour impeccable), suffixation (-o, -oche, -ard, etc.), utilisations de clefs comme dans le largonji ou le louchébem, ou mise des mots « à l'envers » comme dans le verlan. L'argot constitue un sous-système lexical qui enrichit la langue. De grands écrivains, auxquels Calvet consacre une notice, s'y sont illustrés : François Villon, Victor Hugo, Louis-Ferdinand Céline, Alphonse Boudard et Frédéric Dard (San Antonio).

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