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L'utilitarisme - compte rendu de lecture - John Stuart Mill.

Publié le 15/10/2023

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« Introduction Le livre titré l’utilitarisme soumis à notre étude en vue d’un compte rendu est l’une des œuvres du philosophe John Stuart Mill.

Cette œuvre se présente comme un recueil qui vise le principe du plus grand bonheur pour tous.

Cette Utilitarisme a pour objectif un idéal social et politique dans lequel, grâce au progrès des lois et de l’éducation, il ne serait plus indispensable de sacrifier son bonheur pour celui des autres.

Le but de l’auteur est d’établir les fondements moraux visant à augmenter le bonheur collectif compris comme la somme des bonheurs individuels. John Stuart Mill veut nous faire comprendre dans cette œuvre que l’étude de l’utilitarisme est indispensable à la compréhension de la philosophie morale du XXe siècle. L’utilitarisme se définit comme « la théorie éthique selon laquelle une action est bonne, ou moralement justifiable, dans la mesure où elle tend à produire l’utilité, c’est-à-dire le bonheur ou le bien-être mesurable ou quantifiable de tous ceux que cette action concerne »1.

Mais dans sa version récente, l’utilitarisme est présenté comme « une composante de la catégorie plus large des théories morales conséquentialistes, théories selon lesquelles l’évaluation d’une action ne se situe pas dans l’intention de l’agent, mais plutôt dans la propension de l’acte à produire un résultat, en l’occurrence l’utilité » 2.

Malgré cette étude, certaines doctrines y voient ou rencontrent des malentendus et contre sens dû au mot « utilité ».

Ce contre sens est dû au fait que beaucoup des traducteurs du XIXème au XXe siècle ont traduit utilitarian par utilitaire au lieu d’utilitariste.

En dépit de tout cela, le philosophe utilitariste à un impératif moral, il doit travailler pour le bonheur général. Ainsi, notre tâche consistera à faire une restitution fidèle de chaque partie de cette œuvre suivant les arguments de l’auteur.

Pour ce faire, dans notre travail de recension, nous adopterons un plan tripartite.

Le premier temps de notre travail sera consacré d’abord à la présentation de l’auteur et de son œuvre.

Ensuite, restituer la pensée de cette dite œuvre et enfin, faire une analyse critique (portée) de la pensée de l’auteur. 1 Universalis, Dictionnaire de la philosophie, Encyclopaedia Universalis et Albin Michel, Paris, 2006, p.

20302031. 2 Idem. 1 I- Présentation de l’auteur et de son œuvre. 1- Biographie de l’auteur Fils aîné de James Mill, il naît le 20 mai 1806 dans la maison parentale à Pentonville, Londres.

Il est instruit par son père, sur les conseils et avec l'assistance de Jeremy Bentham et David Ricardo.

Il reçoit une éducation extrêmement rigoureuse, délibérément mis à l'écart des enfants de son âge.

Son père, adepte de Bentham et défenseur de l'associationnisme, a pour but avoué de faire de lui un génie qui pourrait poursuivre la cause de l'utilitarisme et de ses applications après sa mort et celle de Bentham. Il est d'une intelligence et d'une culture exceptionnellement précoces ; son père lui apprend à l'âge de 3 ans l'alphabet grec et une longue liste de mots grecs avec leurs équivalents en anglais.

À 8 ans, il lit les fables d'Ésope, l'Anabase de Xénophon, tout Hérodote, il est à l'aise avec Lucien de Samosate, Diogène, Isocrate et connait six dialogues de Platon.

Il lit également une grande quantité d'ouvrages sur l'histoire. Toujours à l'âge de 8 ans, Mill commence le latin, étudie Euclide, l'algèbre et se charge de l'éducation des plus jeunes enfants de la famille.

Ses principales lectures concernent l'histoire, mais il lit tous les auteurs latins et grecs communément étudiés dans les collèges et les universités de l'époque.

Il n'a pas à composer en latin ou en grec et n'a jamais été scolarisé ; à 10 ans, il lit Platon et Démosthène aisément.

L'ouvrage de son père, Histoire des Indes, est publié en 1818.

Vers 12 ans, Mill entame l'étude de la logique scolastique, tout en parcourant les traités de logique d'Aristote dans le texte.

Les années suivantes, son père l'introduit à l'économie politique par l'étude d'Adam Smith et de David Ricardo et, finalement, complète sa vision économique avec l'étude des facteurs de production. À 20 ans, Mill est victime d'une dépression, liée probablement au surmenage.

Cet épisode de sa vie l'amène à reconsidérer l'utilitarisme de Bentham et de son père : il en vient à penser que l'éducation utilitariste qu'il a reçue, si elle a fait de lui une exceptionnelle « machine à penser », l'a dans le même mouvement coupé de son moi profond et a presque tarie en lui toute forme de sensibilité.

Dès lors, il tente de concilier la rigueur scientifique et logique avec l'expression des émotions.

Ce sont les œuvres du poète Wordsworth qui, dans un premier temps, l'aident à développer une « culture des sentiments », à faire resurgir en lui la vitalité du cœur, et l'amènent à se rapprocher de la pensée romantique. 2 Il rencontre Harriet Taylor lors d'un dîner auquel l'invite le pasteur William Johnson Fox (en), rédacteur en chef du Monthly Repository, un journal engagé et féministe.

Les enfants d'Harriet et de John Taylor, son mari de l'époque, l'adorent, et lui se prend d'adoration pour la maîtresse de maison.

Une amitié fondée sur des vues communes concernant la société, l'éducation, la politique et surtout les droits des femmes naît immédiatement3.

La passion vient juste après.

Les amants se voient presque quotidiennement, le mari fermant les yeux sur leur conduite4.

La tolérance de Taylor atteint toutefois ses limites en 1833 et Harriet s'installe à Walton-on-Thames avec sa fille Helen Taylor, tandis que leurs deux fils demeurent avec leur père.

Celui-ci reste au domicile sur Regent Street et John Stuart Mill chez ses parents. John Stuart Mill et Harriet échangent des lettres et des essais sur de nombreux sujets 5.

Les textes qui sont parvenus jusqu'à nous montrent qu'elle a des idées plus radicales que lui.

Elle est attirée par le socialisme et critique les effets dégradants de la dépendance des femmes aux hommes. Le mari d'Harriet Taylor Mill meurt, et cette dernière se remarie en 1851 avec John Stuart Mill.

Ils vivent d'abord dans le sud-est de Londres, avec Helen, qui s'occupe de sa mère, et un autre de ses enfants, Algernon (« Haji »), mais très vite, ils s'installent dans le sud de la France en raison de la santé précaire d'Harriet ; celle-ci meurt d'une hémorragie pulmonaire à Avignon le 3 novembre 18586.

John est très affecté par la mort de son épouse et il reste dès lors en France, avec Helen, et s'installe dans une petite maison d'où il peut voir le cimetière Saint-Véran d'Avignon. John Stuart Mill attribue une importance majeure aux pensées de son épouse et de sa belle-fille Helen.

Il indique, dans l'un de ses ouvrages, que « ceux-ci ne sont pas le travail d'un esprit, mais de trois ».

Notamment, il décrit son essai De la liberté comme issu de la « conjonction » de l'esprit de sa femme et du sien, et souligne dans des pages de ses Mémoires que son amour se double d'une forte complicité intellectuelle : 3 Albert William Levi, « John Stuart Mill and Harriet Taylor: Their Correspondence and Subsequent Marriage. John Stuart Mill, Harriet Taylor, F.

A.

Hayek », Ethics, Chicago, vol.

62, no 2, janvier 1952, p.

146–147 (ISSN 0014-1704 et 1539-297X, DOI 10.1086/290827, présentation en ligne [archive]). 4 Idem 5 « PHOTOS - La Ville d'Avignon doit entretenir la tombe du philosophe anglais John Stuart Mill » [archive], sur France Bleu, 7 Mars 2019 (consulté le 7 Mars 2023) 6 Dale E.

Miller, « Harriet Taylor Mill », dans Stanford Encyclopedia of Philosophy, Metaphysics Research Lab, Stanford University, 2018 (lire en ligne [archive]). John Stuart Mill : biographie [archive] 3 « Lorsque deux personnes partagent complètement leurs pensées et leurs spéculations, lorsqu'elles discutent entre elles, dans la vie de tous les jours, de tous les sujets qui ont un intérêt moral ou intellectuel, et qu'elles les explorent à une plus grande profondeur que celle que sondent d'habitude et par facilité les écrits destinés aux lecteurs moyens ; lorsqu'elles partent des mêmes principes, et arrivent à leurs conclusions par des voies suivies en commun, il est de peu d'intérêt, du point de vue de la question de l'originalité, de savoir lequel des deux tient la plume.

Celui qui contribue le moins à la composition peut contribuer davantage à la pensée ; les écrits qui en sont le résultat sont le produit des deux pris ensemble, et il doit souvent être impossible de démêler la part qu'ils y ont chacun, respectivement, et d'affirmer laquelle appartient à l'un, et laquelle, à l'autre.

Ainsi, au sens large, non seulement durant nos années de vie maritale, mais encore durant les nombreuses années de complicité qui les précédèrent, toutes mes publications furent tout autant les œuvres de ma femme que les miennes…7 ». Il est l’auteur de très nombreux ouvrages en économie politique, en philosophie morale, politique, et logique.

Ses œuvres sont les suivantes : Système de logique déductive et inductive, Essays on Some Unsettled Questions of Political Economy, principes d’economie politique, De.... »

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