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MADAME BOVARY - LECTURE ANALYTIQUE

Publié le 03/08/2010

Extrait du document

bovary

 

ANALYSE

L'extrait se situe au dénouement de l'histoire, Emma est sur le point de mourir car elle vient d'ingurgiter de l'Arsenic sous le poids de ses dettes qui ne sont pas remboursables. Les effets de l'empoisonnement font surface et l'état d'Emma s'empire peu à peu. Beaucoup de personnage apparaissent autour du lit de mort: Charles, le docteur Canivet, le docteur Larivière, Homais, l'abbé Bournisien, Félicité... Le texte est essentiellement composé de description. Flaubert dépeint en effet la mort douloureuse et lente de sa protagoniste entourée de quelques personnages importants. On peut diviser le texte en deux partie :

1. La première partie du texte ( De « cependant « à « comme un glas de cloche «) · Elle est composé essentiellement des descriptions des actions qui tournent toutes autour de la mort de Madame Bovary, comme un tableau mortuaire : Flaubert analyse médicalement la situation d’Emma qui se dégrade, et la réaction qu’elle occasionne sur les personnages présents. Flaubert est passif, les descriptions donnent au passage une dimension d’inertie, le peu de discours, sont rapportés au discours indirect : « Il ne fallait peut-être pas se désespérer, pensa-t-il.. « · La vision qu’on a d’Emma est péjorative, on la voit déjà comme un cadavre, au statut de mort-vivante. « à la croire déjà morte « · Charles, est maladroit et décevant pour sa femme, même dans les moments de la mort d’Emma. Il est toutefois bouleversé par la situation et se montre amoureux et attentionné à l’égard sa femme : « Il avait pris ses mains et il les serrait, tressaillant à chaque battement de son cœur, comme au contrecoup d’une ruine qui tombe « => comparaison du cœur de Charles a une ruine qui tombe => Son cœur se brise, s’écroule au fur et a mesure que sa femme meurt . · Le prêtre n’intervient vraiment qu’une fois dans l’extrait et enlève a Charles tout espoir de rétablissement : « Le prêtre ne manqua point d’en faire l’observation ; il expliqua, même à Bovary que le Seigneur, quelquefois, prolongeait l’existence des personnes lorsqu’il le jugeait convenable pour leur salut. « On comprend donc qu’Emma n’est pas digne d’être sauvée, qu’elle ne le mérite pas d’un point de vue de morale et religieux , et pourtant le champ lexical de la religion est présent partout.

2. La deuxième partie ( De Tout à coup, qui traduit l’arrivée d’un élément déclencheur, jusqu’à la fin) · Elle marque l’arrivée de l’aveugle qui réapparaît juste au moment de la mort d’Emma et s’impose comme l’élément perturbateur soudain. Il apparaît à chaque moments importants (ou tournants) de la vie d’Emma : d’abord au Bal de la Vaubyessard, puis à Rouen lorsqu’elle se rend chez Léon et enfin à sa mort. Il fredonne une chanson qui se réfère à toute la vie d’Emma qui occasionne sur elle une perte de la raison comme si elle ne supportait pas son échec : « Et Emma se mit à rire, d’un rire atroce, frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui se dressait dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement « => Ambiance lugubre : « Faux «, « cadavre «, « les cheveux dénoués, la prunelle fixe, béante. «, «d’un rire atroce, frénétique, désespéré «, « la face hideuse du misérable «, « les ténèbres éternelles «, «épouvantement «. Le rire (tel un cri) , domine cette scène, comme si Emma était possédée. Il est possible d’analyser le texte grâce à deux axes importants: -Le réalisme de la scène. -L'évolution de l'état d'Emma jusqu'à la mort 1) LE REALISME DE LA SCENE:

Dans le passage, Flaubert rend la scène des plus réalistes possible. Pour cela il fait une description neutre de la scène ", Il ne décrit que ce qu’il voit. Malgré le point de vue interne : "Et Charles se rappela un jour où, ainsi près de mourir, elle avait reçue la communion" , il reste très objectif, absent, et dépeint la situation. Cet effet de neutralité absolue accentue l'inévitable destin d'Emma, et montre son impuissance face à la situation. · Des Descriptions abondantes et un vocabulaire précis, qui rendent la scène réaliste: -On distingue une description réaliste des symptômes qui se succèdent un par un, avec le champ lexical du corps: "sa poitrine", "ses yeux", "la langue", "ses côtes", la tête", Et les analyses purement médicales : "Sa poitrine se mit à haleter rapidement", "La langue toute entière lui sortit hors de la bouche", "ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampe qui s’éteignent", " l’effrayante accélération de ses côtes", "secouées par un souffle furieux", "une convulsion". -Flaubert énumère successivement avec neutralité, les différents action des personnages qui se succèdent autour d'Emma: "Félicité s’agenouilla", " le pharmacien lui-même fléchit un peu les jarrets", "M. Canivet regardait vaguement sur la place", "Bournisien s’était remis en prière", " Charles était de l’autre côté, à genoux, les bras étendus vers Emma. Il avait pris ses mains et il les serrait, tressaillant à chaque battement de son cœur". -Le champ lexical abondant religieux donne une vision réaliste de la société paysanne du XIXe siècle, qui était très pieuse: "sacrement", "prêtre", "Seigneur", "salut", "communion", "âme", "crucifix", "prière", "soutane", "ecclésiastique". ð Impression de tableau mortuaire, tellement Flaubert est passif dans ses descriptions. · Une mort violente qui n'est ni atténuée ni embellie. Flaubert utilise des termes violents lors du passage de la mort d'Emma, et s'éloigne totalement du romantisme. Emma n'est plus vue comme une coquette, mais comme un être s'enlaidissant au fur et à mesure qu'elle meurt. La phrase : "Et Emma se mit à rire, d’un rire atroce, frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui se dressait dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement" , traduit se changement péjoratif physique, et la faillite du poétique et du romantisme avec des adjectifs qui dévalorisent Emma: " Atroce", "hideuse", "misérables", "désespéré" et les mots , "ténèbres" et "épouvantement". La mort d'Emma est décrit objectivement, sans embellissements. 2) L'EVOLUTION D’EMMA JUSQU'A LA MORT: · Une dégradation de son état qui l’amène vers la mort. Il y a une gradation dans l'état d'Emma Bovary. On dénote au départ "une expression de sérénité" sur son visage qui n'était plus aussi pâle". Puis peu à peu, l'arsenic fait ses effets, et "sa poitrine se mit à haleter". Les expressions "La langue toute entière lui sortit hors de la bouche" et "ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampe qui s’éteignent", montre que peu à peu Madame Bovary perd le contrôle de son corps, que son état se dégrade. Au début de l’extrait on parle d’Emma comme une personne, mourante : « elle regarda tout autour d’elle, lentement, comme quelqu’un qui se réveille d’un songe «, et petit à petit, elle ne devient plus qu’un corps « comme si l’âme eût fait des bonds pour se détacher « . Ainsi la mort gagne Emma progressivement, son état se dégrade au fil de l’extrait pour se finir sur sa mort, et on peut repérer chaque étape. -Au début consciente :« puis, d’une voix distincte, elle demanda son miroir « ( comme le montre l’adjectif distincte) , -elle subit ensuite une mort spirituelle, comme si elle n’était plus capable de penser, où qu’elle était déjà morte : « à la croire déjà morte «. -Elle perd après la raison lors de l’apparition de l’aveugle : « Et Emma se mit à rire, d’un rire atroce, frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui se dressait dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement. « -Elle finit par mourir : « Une convulsion la rabattit sur le matelas. Tous s’approchèrent. Elle n’existait plus. «. Cependant l’instant de sa mort n’est pas proprement défini, on précise juste « qu’elle n’existait plus. «. · La scène du miroir : « En effet, elle regarda tout autour d’elle, lentement, comme quelqu’un qui se réveille d’un songe ; puis, d’une voix distincte, elle demanda son miroir, et elle resta penchée dessus quelque temps, jusqu’au moment où de grosses larmes lui découlèrent des yeux. Alors elle se renversa la tête en poussant un soupir et retomba sur l’oreiller « On peut interpréter cet extrait de deux façon : -Le dernier geste d’Emma, de se regarder dans le miroir, se réfère à son soucis de toujours être bien vue, c’est une forme de narcissisme même dans ses derniers moments. Emma a toujours pris grand soin de son apparence, elle a toujours voulu être belle et habillée dignement pour se prétendre « bourgeoise «,elle désir rester coquette jusque dans la mort. Cependant lorsqu’elle voit son physique, durement éprouvée par l’empoisonnement et la mort, elle comprend qu’elle a échoué, et que la fin vient pour elle. -On peut aussi interpréter se moment comme une prise de conscience sur ce qui lui arrive, sur les erreurs qu’elle a pu faire dans sa vie, qui l’ont mené, et jusqu’à la mort, n’ayant même pas vécu une vie heureuse. · La chanson de L’aveugle. « Souvent la chaleur d’un beau jour Fait rêver fillette à l’amour.=> Référence à la jeunesse d’Emma, qui rêvait d’un mariage idyllique, d’une vie de bourgeoise parfaitement mené. Pour amasser diligemment Les épis que la faux moissonne,=>Référence aux nombreux amants d’Emma, la faux peut représenter la mort. Ma Nanette va s’inclinant Vers le sillon qui nous les donne=> Emma avance doucement vers la mort. Il souffla bien fort ce jour-là, Et le jupon court s’envola ! «=> Le jupon représente la frivolité et la légèreté d’Emma( référence à ses amants). L’aveugle apparaît au moment où Emma est sur le point de mourir, et déclenche chez elle une réaction presque frénétique. Sa chanson se réfère à la vie passée d’Emma, et a ses échecs. La vie d’Emma s’arrête sur cette chanson comme s’il était venu pour l’achever. Dans cet partie de l’extrait il n’y a plus de vocabulaire religieux, Emma n’est plus sauvable, comme si Dieu lui-même l’avait abandonné. Conclusion :

Cette scène contredit tout à fait la vision romantique et clichées du livre. · Elle donne à la mort d’Emma une visions symbolique => Echec total d’une héroïne, de sa recherche de romantisme. Elle rêvait d’une vie sociale aboutie, d’amour comblée, et finit par se suicider sous le poids des dettes, et l’échec de ses multiples liaisons, et espérances. Emma paraît pathétique en tout point. · Ironie de Flaubert vis à vis du romantisme => scène lugubre qui va à l’encontre du lyrisme du reste de l’œuvre. Il critique : Différence entre la réalité de la vie, et les espérance que peuvent avoir les femmes de cette époque à cause de leur éducation. · Cette scène renforce la vision réaliste et le fait que Flaubert ait voulu se rattacher à la réalité le plus possible, jusqu’à paraître choquant et aller a l’encontre de la moralité du siècle.

 

 

EXTRAIT:

"Cependant elle n’était plus aussi pâle, et son visage avait une expression de sérénité, comme si le sacrement l’eût guérie. Le prêtre ne manqua point d’en faire l’observation ; il expliqua, même à Bovary que le Seigneur, quelquefois, prolongeait l’existence des personnes lorsqu’il le jugeait convenable pour leur salut ; et Charles se rappela un jour où, ainsi près de mourir, elle avait reçu la communion. — Il ne fallait peut-être pas se désespérer, pensa-t-il. En effet, elle regarda tout autour d’elle, lentement, comme quelqu’un qui se réveille d’un songe ; puis, d’une voix distincte, elle demanda son miroir, et elle resta penchée dessus quelque temps, jusqu’au moment où de grosses larmes lui découlèrent des yeux. Alors elle se renversa la tête en poussant un soupir et retomba sur l’oreiller. Sa poitrine aussitôt se mit à haleter rapidement. La langue tout entière lui sortit hors de la bouche ; ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampe qui s’éteignent, à la croire déjà morte, sans l’effrayante accélération de ses côtes, secouées par un souffle furieux, comme si l’âme eût fait des bonds pour se détacher. Félicité s’agenouilla devant le crucifix, et le pharmacien lui-même fléchit un peu les jarrets, tandis que M. Canivet regardait vaguement sur la place. Bournisien s’était remis en prière, la figure inclinée contre le bord de la couche, avec sa longue soutane noire qui traînait derrière lui dans l’appartement. Charles était de l’autre côté, à genoux, les bras étendus vers Emma. Il avait pris ses mains et il les serrait, tressaillant à chaque battement de son cœur, comme au contrecoup d’une ruine qui tombe. À mesure que le râle devenait plus fort, l’ecclésiastique précipitait ses oraisons ; elles se mêlaient aux sanglots étouffés de Bovary, et quelquefois tout semblait disparaître dans le sourd murmure des syllabes latines, qui tintaient comme un glas de cloche. Tout à coup, on entendit sur le trottoir un bruit de gros sabots, avec le frôlement d’un bâton ; et une voix s’éleva, une voix rauque, qui chantait : Souvent la chaleur d’un beau jour Fait rêver fillette à l’amour. Emma se releva comme un cadavre que l’on galvanise, les cheveux dénoués, la prunelle fixe, béante. Pour amasser diligemment Les épis que la faux moissonne, Ma Nanette va s’inclinant Vers le sillon qui nous les donne. — L’Aveugle s’écria-t-elle. Et Emma se mit à rire, d’un rire atroce, frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui se dressait dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement. Il souffla bien fort ce jour-là, Et le jupon court s’envola ! Une convulsion la rabattit sur le matelas. Tous s’approchèrent. Elle n’existait plus."

 

bovary

« On comprend donc qu'Emma n'est pas digne d'être sauvée, qu'elle ne le mérite pas d'un point de vue de morale etreligieux , et pourtant le champ lexical de la religion est présent partout. 2.

La deuxième partie ( De Tout à coup, qui traduit l'arrivée d'un élément déclencheur, jusqu'à la fin)· Elle marque l'arrivée de l'aveugle qui réapparaît juste au moment de la mort d'Emma et s'impose comme l'élémentperturbateur soudain.

Il apparaît à chaque moments importants (ou tournants) de la vie d'Emma : d'abord au Bal dela Vaubyessard, puis à Rouen lorsqu'elle se rend chez Léon et enfin à sa mort.

Il fredonne une chanson qui se réfèreà toute la vie d'Emma qui occasionne sur elle une perte de la raison comme si elle ne supportait pas son échec :« Et Emma se mit à rire, d'un rire atroce, frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui sedressait dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement »=> Ambiance lugubre : « Faux », « cadavre », « les cheveux dénoués, la prunelle fixe, béante.

», «d'un rire atroce,frénétique, désespéré », « la face hideuse du misérable », « les ténèbres éternelles », «épouvantement ».

Le rire(tel un cri) , domine cette scène, comme si Emma était possédée. Il est possible d'analyser le texte grâce à deux axes importants:-Le réalisme de la scène.-L'évolution de l'état d'Emma jusqu'à la mort 1) LE REALISME DE LA SCENE: Dans le passage, Flaubert rend la scène des plus réalistes possible.

Pour cela il fait une description neutre de lascène ", Il ne décrit que ce qu'il voit.

Malgré le point de vue interne :"Et Charles se rappela un jour où, ainsi près de mourir, elle avait reçue la communion", il reste très objectif, absent, et dépeint la situation.

Cet effet de neutralité absolue accentue l'inévitable destind'Emma, et montre son impuissance face à la situation.· Des Descriptions abondantes et un vocabulaire précis, qui rendent la scène réaliste:-On distingue une description réaliste des symptômes qui se succèdent un par un, avec le champ lexical du corps:"sa poitrine", "ses yeux", "la langue", "ses côtes", la tête",Et les analyses purement médicales : "Sa poitrine se mit à haleter rapidement", "La langue toute entière lui sortithors de la bouche", "ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampe qui s'éteignent", " l'effrayanteaccélération de ses côtes", "secouées par un souffle furieux", "une convulsion".-Flaubert énumère successivement avec neutralité, les différents action des personnages qui se succèdent autourd'Emma: "Félicité s'agenouilla", " le pharmacien lui-même fléchit un peu les jarrets", "M.

Canivet regardait vaguementsur la place", "Bournisien s'était remis en prière", " Charles était de l'autre côté, à genoux, les bras étendus versEmma.

Il avait pris ses mains et il les serrait, tressaillant à chaque battement de son cœur".-Le champ lexical abondant religieux donne une vision réaliste de la société paysanne du XIXe siècle, qui était trèspieuse: "sacrement", "prêtre", "Seigneur", "salut", "communion", "âme", "crucifix", "prière", "soutane", "ecclésiastique".ð Impression de tableau mortuaire, tellement Flaubert est passif dans ses descriptions. · Une mort violente qui n'est ni atténuée ni embellie.Flaubert utilise des termes violents lors du passage de la mort d'Emma, et s'éloigne totalement du romantisme.

Emman'est plus vue comme une coquette, mais comme un être s'enlaidissant au fur et à mesure qu'elle meurt.La phrase :"Et Emma se mit à rire, d'un rire atroce, frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui sedressait dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement", traduit se changement péjoratif physique, et la faillite du poétique et du romantisme avec des adjectifs quidévalorisent Emma: " Atroce", "hideuse", "misérables", "désespéré" et les mots , "ténèbres" et "épouvantement".

Lamort d'Emma est décrit objectivement, sans embellissements. 2) L'EVOLUTION D'EMMA JUSQU'A LA MORT: · Une dégradation de son état qui l'amène vers la mort.Il y a une gradation dans l'état d'Emma Bovary.

On dénote au départ "une expression de sérénité" sur son visage quin'était plus aussi pâle".

Puis peu à peu, l'arsenic fait ses effets, et "sa poitrine se mit à haleter".

Les expressions "Lalangue toute entière lui sortit hors de la bouche" et "ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampequi s'éteignent", montre que peu à peu Madame Bovary perd le contrôle de son corps, que son état se dégrade.Au début de l'extrait on parle d'Emma comme une personne, mourante :« elle regarda tout autour d'elle, lentement, comme quelqu'un qui se réveille d'un songe », et petit à petit, elle nedevient plus qu'un corps « comme si l'âme eût fait des bonds pour se détacher » .Ainsi la mort gagne Emma progressivement, son état se dégrade au fil de l'extrait pour se finir sur sa mort, et onpeut repérer chaque étape.-Au début consciente :« puis, d'une voix distincte, elle demanda son miroir » ( comme le montre l'adjectif distincte),-elle subit ensuite une mort spirituelle, comme si elle n'était plus capable de penser, où qu'elle était déjà morte : « àla croire déjà morte ».-Elle perd après la raison lors de l'apparition de l'aveugle : « Et Emma se mit à rire, d'un rire atroce, frénétique,désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui se dressait dans les ténèbres éternelles comme un. »

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