Devoir de Philosophie

Malatesta, etude du tableau

Publié le 16/02/2012

Extrait du document

 

Cet oeuvre de Piero Della Francesca nous présente le soldat Matesta selon l'art de la médaille (les humanistes étaient fascinés par l'Antiquité classique), en effet il est représenté de profil mais selon les normes d'une vision en perspective. 

 

Nous pouvons tout d'abord remarquer l'importance de la géométrie dans  ce tableau; par exemple le corps du soldat est composé d'un trapèze, sur lequel est posé un cylindre et enfin la sphère qui complète le personnage, ou bien encore la coupe de cheveux qui suit parfaitement la diagonale de l'oeuvre. Pour que le caractère dur de cet homme se fasse ressentir, Piero a insisté sur le jeu des lignes droites et maitrisés. Aucune fantaisie dans le dessin n'a été permise. 

 

Piero Della Franscesca a également voulu se concentrer sur le jeu de la lumière, qui s'applique à faire surgir Malatesta du tableau en insistant sur le contraste de la carnation claire du soldat et le fond sombre. D'ailleurs l'artiste à rajouté ce col blanc dans l'intention d'attirer encore plus la lumière et ainsi notre regard. La lumière touche en premier le nez du personnage et ceci n'est pas un hasard. L'artiste a souhaité mettre en avant le point de fuite de l'oeuvre (le nez) en servant donc de ce faisceaux lumineux mais en appliquant aussi la technique du relief; il est vrai que face au visage plat, le nez semble lui réel (jeu des ombres).

 

De loin l'on pourrait croire qu'il s'agit d'une oeuvre simpliste, mais absolument pas. Bien qu'elle fasse partie du courant minimaliste (il n'y a pas de mise en scène, seulement un buste), l'importance et la précision des détails est remarquable. Tout d'abord l'habit a été énormément travaillé, les brodures/enluminures sont somptueuses; en utilisant la technique de l'oeuf mêlé les moindres détails ont pu être dessines: le modelé subtil, les effets de transparence (la chair sous l’ombre bleutée de la joue rasée) et cette précision dans les touches lumineuses (le fil de lumière sous le menton). La cicatrice sur les lèvres (ainsi que le coupe de cheveux) symbolisent le rang social de Malatesta, celui de soldat. 

 

Par l'utilisation de ces nombreux procédés l'artiste réussit un créer un sentiment de vie qui se dégage de l'oeuvre. 

Liens utiles