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manipulation et diffusion de l'information: le printemps arabe

Publié le 05/01/2013

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Manipulation et diffusion de l'information PRINTEMPS ARABE. Les réseaux sociaux facilitent la diffusion et le relais des informations auprès de l'opinion. En ce sens, ils constituent une arme pour les opposants à un régime, comme pour les autorités en place. Les réseaux sociaux diffusent les premières informations... Le 17 décembre 2010, le vendeur ambulant Mohamed Bouazizi s'immole par le feu dans la ville de Sidi Bouzid(devant le gouvernorat), en Tunisie, en signe de protestation contre les agissements des autorités locales. Cette immolation déclenche des manifestations populaires, dont les images se propagent rapidement grâce aux réseaux sociaux à toute la Tunisie. Le mécontentement de la population est d'autant plus grand que, deux mois auparavant, en novembre 2010, le site internet Wikileaks de Julian Assange divulgue que 50% des grandes entreprises tunisiennes sont contrôlées par le président Ben Ali et sa famille étendue. Le régime du président Ben Ali, fermement implanté depuis 1987, s'effondre en l'espace d'un mois sous la pression populaire. L'étincelle tunisienne enflamme alors l'opposition égyptienne, puis cet incendie révolutionnaire se propage à d'autres pays arabes, comme la Libye, la Syrie, le Yemen ou le Bahrein. ... reprises par les agences de presse traditionnelles La majorité des images diffusées par les agences de presse - Agence France Presse, Thomson Reuters ou Bloomberg -, des scènes de violence autour de la place Tahrir au Caire à l'assassinat de Muammar Kadhafi en Libye, proviennent de films réalisés sur téléphone portable. Ces films sont diffusés sur internet à travers des réseaux sociaux tels que Youtube, Facebook ou Twitter. À ce jour, plusieurs régimes arabes sont tombés, notamment en Tunisie, en Libye, en Égypte, et d'autres sont fragilisés comme en Syrie. Les réseaux sociaux ne sont pas la cause du Printemps arabe, mais ils sont un puissant relais d'information. En ce sens, les réseaux sociaux ont favorisé le Printemps arabe. Ainsi, une réflexion plus profonde du rôle et des implications des réseaux sociaux s'impose. Le blocage des réseaux sociaux par les autorités Le nombre de messages échangés quotidiennement à travers le monde via Twitter s'élève à plus de 200 millions et Facebook compte plus de 900 millions d'utilisateurs actifs. Si les réseaux sociaux ont facilité la diffusion d'informations et ainsi nourri les manifestations, alors pourquoi les autorités du monde arabe ne les ont-elles pas bloqués ? Alors que toute autorité peut contrôler pleinement les communications sur son territoire, il n'est pas forcément dans son intérêt de bloquer de manière complète et systématique les réseaux sociaux. Les autorités peuvent arrêter avec les opérateurs téléphoniques les services de SMS ou avec les fournisseurs d'accès à internet les services de DNS (système de gestion des noms de domaine) oule BGP (protocole de routage). Une coupure complète des services liés aux technologies de l'information et de la communication n'est pas forcément dans l'intérêt des États. En effet, une fermeture peut être très coûteuse pour des économies ouvertes à l'international et de surcroît inefficace avec l'existence de services alternatifs comme l'ADSL bas débit, l composition de numéros à l'étranger ou l'utilisation de Black Berry Messenger ou de Commotion. Les réseaux sociaux, une arme à double tranchant Le contrôle des réseaux sociaux par les autorités dépend donc de la nature et du niveau de la menace. Un blocage intégral des réseaux sociaux est inadapté lorsque la menace provient de groupes peu nombreux. Dans le combat entre les services de sécurité et les opposants, la meilleure stratégie de la part des autorités consiste à infiltrer ces réseaux et à filtrer leurs communications. L'utilisation des technologies de communication est une arme à double tranchant pour les opposants puisque l'utilisation de ces services augmente leur exposition. L'organisation terroriste Al-Qaïda, par exemple, utilise des moyens d'échanges rudimentaires pour que ses communications ne soient pas interceptées. Ben Laden, l'ancien chef présumé d'Al-Qaïda, s'est caché dans les montagnes afghanes et dans les zones tribales pakistanaises, en faisant preuve d'une extrême prudence en matière de communication. Pour ses communications avec Ben Laden, Al-Qaïda avait organisé un système de coursiers pour que Ben Laden n'utilise ni le téléphone ni internet. Malgré ces précautions, la NSA réussit à pister un appel et put donc localiser Ben Laden.

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