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Marie de France - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Marie de France - littérature. 1 PRÉSENTATION Marie de France (1154-1189), poétesse française, auteur d'un célèbre recueil de Lais. 2 UNE EXISTENCE MYSTÉRIEUSE On sait peu de choses de la vie de Marie de France. Sans doute d'origine normande, elle vit à la cour d'Henri II Plantagenêt, un mécène qui aime s'entourer de prestigieux écrivains, tels Jean de Salisbury, Robert Wace ou Benoît de Sainte-Maure. Ses oeuvres sont signées d'un seul prénom : Marie. Leur datation est incertaine. Entre 1167 et 1189, on lui attribue des Fables et l'adaptation française du Purgatoire de saint Patrick, d'après un traité du moine cistercien Henri de Saltrey. 3 LES LAIS DE MARIE L'oeuvre majeure de Marie de France est un recueil de douze récits, sans doute composés vers 1170, en vers octosyllabiques à rime plate : les Lais de Marie. 3.1 Origines du genre D'origine celtique, le terme de « lai « désigne sans doute d'abord un poème narratif de type musical. En français, il prend ensuite plusieurs sens pour désigner un court poème narratif, un poème lyrique, ou plus généralement un chant. Comme précurseur du genre, on trouve Robert Biket, auteur du Lai de l'ombre, écrit en hexasyllabes ; le Lai d'Havelock date sans doute lui aussi du milieu du XIIe siècle. Selon Michel Stanesco, « Marie de France a lancé plutôt la mode du lai qu'elle ne l'a inventée «. On trouve d'autres lais, anonymes ou non, légèrement postérieurs à ceux de Marie. L'ensemble forme un corpus de trente-cinq textes. 3.2 L'originalité des Lais de Marie de France D'une longueur variant entre une centaine de vers (le Chèvrefeuille) et un millier (Éliduc), les Lais de Marie ont pour thème une histoire d'amour confrontée à de multiples péripéties, avec çà et là des exploits ayant trait à la chevalerie et à la légende du roi Arthur. Ils ont tous pour sujet une aventure, un événement imprévu, surnaturel ou non, qui n'arrive qu'à des êtres prédestinés. L'art de la poétesse est de mettre en vers des récits qu'elle a recueillis de la bouche de bardes ou de harpistes bretons, en atténuant le féerique primitif, en exaltant le sentiment de l'amour, qui, débarrassé des conventions sociales, étranger aux différences de rang, se distingue de l'amour courtois, et trouve sa fin et sa justification en lui-même. Se défendant de toute intention moralisante, Marie fonde sa morale sur sa conception de l'amour, qui est plénitude, constance et clarté. Usant avec parcimonie du merveilleux, elle introduit des aspects « psychologiques «, des indications géographiques qui ancrent ses récits dans un cadre breton, ou encore des usages et des pratiques propres au monde courtois et aristocratique, qui créent un univers poétique constamment maintenu à égale distance entre le réel et l'imaginaire. 3.3 Une oeuvre inégalée La concision et la densité de la narration, la sobriété de la langue fuyant la recherche, les images et les métaphores confèrent aux Lais de Marie de France une distinction et une homogénéité que n'ont pas égalé ceux de ses contemporains. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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