Devoir de Philosophie

Mercure de France.

Publié le 08/05/2013

Extrait du document

Mercure de France. 1 PRÉSENTATION Mercure de France, maison d'édition française fondée en 1894 et rachetée par les Éditions Gallimard en 1958. 2 DE LA REVUE... C'est en 1889 que Jean Moréas, Ernest Raynaud, Paul Arène, Albert Victor Samain et Charles Cros, tous jeunes écrivains désargentés, décident de créer une revue. Ils s'adjoignent pour cela les services d'Alfred Vallette, un ancien lithographe, et de la romancière Rachilde, son épouse. En décembre 1889 paraît le premier numéro du Mercure de France (en fait daté du 1er janvier 1890). Bimensuelle jusqu'en 1905, la revue est interdite en juin 1940, reparaît en 1946 et disparaît de nouveau en 1965, Gaëtan Picon en étant le dernier directeur. 3 ... À LA MAISON D'ÉDITION Favorables au symbolisme, les fondateurs de la revue subissent l'influence de Remy de Gourmont dès 1894, année durant laquelle ils décident de transformer la revue en maison d'édition afin d'assurer la publication de leurs textes. Dès lors, le catalogue du Mercure de France ne cesse de s'enrichir, jusqu'en 1918, de noms prestigieux, tels ceux d'Alfred Jarry, Pierre Louÿs, Auguste Villiers de l'Isle-Adam ou encore André Gide. Les auteurs étrangers ne sont pas oubliés et c'est au Mercure de France que l'on doit les premières traductions de Friedrich Nietzsche. Bien que très intuitif, Alfred Vallette refuse néanmoins d'adopter les méthodes modernes de la promotion des ventes pour faire connaître ou défendre ses auteurs. Aussi nombre d'entre eux partent chez les éditeurs concurrents, tel Gide qui abandonne le Mercure pour participer à la création de la Nouvelle Revue française (N.R.F.)en 1911. Lentement la maison se marginalise mais parvient à se maintenir à flot grâce aux succès remportés par les ouvrages de quelques fidèles, comme Georges Duhamel, qui en prend les rênes en 1935 après la mort brutale de son ami Alfred Vallette. Dès 1938, Georges Duhamel cède sa place à Jacques Bernard, tout en restant l'actionnaire principal de la maison d'édition, qui sort très affaiblie de la période trouble de la Seconde Guerre mondiale. 4 UNE FILIALE DU GROUPE GALLIMARD Au lendemain de la guerre, sous la direction de Paul Hartman, éditeur de la Résistance, le Mercure de France connaît une phase de renaissance. La poésie y entre en force, avec des auteurs comme Yves Bonnefoy, Henri Pichette ou Pierre Jean Jouve ; en 1954, la publication du premier tome du Journal littéraire de Paul Léautaud connaît un succès immédiat. Mais, les problèmes financiers s'aggravant, Gaston Gallimard rachète la maison en 1958. Placé sous la direction de Simone Gallimard, qui en perpétue la tradition littéraire, le Mercure de France publie des auteurs aussi singuliers que Louis-René Des Forêts, Henri Michaux, Georges Bataille ou Pierre Klossowski. Dès la fin des années 1960, de nombreux prix littéraires viennent récompenser sa production, jusqu'à la consécration du Testament français, d'Andreï Makine, couronné en 1995 par les prix Goncourt et Médicis et traduit dans une trentaine de langues. Dirigé par Isabelle Gallimard à partir de 1995, le Mercure de France demeure par ses choix rigoureux un lieu essentiel de l'édition française. En 2005, il compte environ 1 300 titres à son catalogue et produit une cinquantaine de titres par an, répartis sur une dizaine de collections principales (dont « La Bleue «, « Bibliothèque étrangère «, « Le Petit Mercure «, « Traits et portraits «, « Le Temps retrouvé «, « Le Mercure Galant « et « Poésie «). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles