Méthode du commentaire de texte

MÉTHODE DU COMMENTAIRE   Que faut-il analyser ? Comment passer de l'analyse au commentaire ?   Questionner le texte, quelque soit le genre de l'extrait     I          Le paratexte   Titre, notes, épigraphe, dédicace   I          Procédés d'organisation textuelle (organisation du texte)   1         Typographie (disposition et rôle des blancs, jeux de caractères, ponctuation) 2         Volumétrie (variation de longueur des paragraphes, des strophes ou des répliques) 3         L'enchaînement des paragraphes               La progression de l'information est assurée par la cohésion de l'énoncé. Pour ce faire, un système de reprises est à l'œuvre dans le texte :             L'ANAPHORE est un procédé de reprise qui suppose qu'un référent a déjà été nommé précédemment dans le texte pour qu'il puisse être repris sous une forme différente. ●      Elle peut être pronominale : les pronoms anaphoriques sont les pronoms personnels de 3ème personne (il, elle, ils, elles, le, la, les, leur, en, y et parfois on) ainsi que les pronoms relatifs, démonstratifs, possessifs et quelques indéfinis. ●      Elle peut être nominale :             → Un terme peut être repris à l'identique   Exemple : Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !   = Effet d'insistance oratoire puissant puisque l'anaphore désigne le responsable du malheur de Camille.               → Un terme peut être de repris en subissant une variation morphologique   Exemple : Alceste : Et si par un malheur j'en avais fait autant Je m'irais, de regret, pendre tout à l'instant   Philinte : Je ne vois pas pour moi que le cas soit pendable Et je vous supplierai d'avoir pour agréable Que je me fasse un peu grâce sur votre arrêt Et ne me pende pas pour cela s'il vous plait.   = Effet comique qui renforce l'idée qu'Alceste exagère, ce qui le rend ridicule. 1         Les connecteurs               Ils forment la charpente du discours argumentatif, ce sont les articulations logiques de la pensée ou du raisonnement : liens de causalité, de conséquence, d'opposition, de justification, de conclusion, d'addition, d'énumération)   I           Les procédés énonciatifs   1         Spécificités de l'énonciation littéraire : schéma de la communication, auteur et lecteur, double énonciation, fonction du langage (expressive, impressive, référentielle, poétique) 2         Focalisation, points de vue, narrateur 3         Récit / discours ? 4         Les paroles rapportées (discours direct, indirect, indirect libre)   I           Les procédés lexicaux   1         Polysémie 2         Connotation 3         Les relations sémantiques (synonymie, antonymie) 4         Les champs lexicaux et sémantiques 5         Les registres de langue   I          Les procédés grammaticaux   1         Les adjectifs qualificatifs (jugement de valeur = péjoratif, mélioratif) 2         La phrase   ●      ordres des mots, inversion ou bouleversement de l'ordre attendu ●      Les effets de rythme             • protase : partie ascendante de la phrase             • acmé : point culminant             • apodose : partie descendante de la phrase ●      phrase verbale / phrase nominale   1         Les adverbes 2         Modalités d'énonciation (interrogative, exclamative, injonctive, usage de la négation   I          Les procédés rhétoriques   1         Les figures de substitution et d'analogie   ●      La personnification : Les arbres sur ma route fuyaient ●      la comparaison : Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage ●      la métaphore : Ce fut la mer, le mer des céréales ●      la métonymie : Je suis une fine lame (je suis un bon escrimeur) ●      la synecdoque : Je fais de la voile (je fais du bateau) ●      la périphrase : Le siècle des Lumières désigne le 18ème siècle ●      l'allégorie : l'allégorie de la paix est une colombe         1         Les figures d'opposition   ●      L'antithèse : Un noble, s'il vit chez lui dans sa province, il vit libre mais sans appui; s'il vit à la cour, il est protégé mais il est esclave. ●      L'oxymore : Cette obscure clarté ●      Le chiasme : Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger ●      L'antiphrase : C'est du propre, c'est du joli   1         Les figures d'atténuation et d'amplification   ●      L'anaphore : ●      Il n'y a pas d'amour qui ne soit à la douleur Il n'y a pas d'amour dont on en soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri ●      L'hyperbole : C'est un géant (pour dire que c'est un homme de grande taille) ●      L'euphémisme : s'en aller employé à la place de mourir ●      La litote : Va. Je ne te hais point.   1         Les figures du signifiant   ●       L'assonance  : ●      Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon coeur ? ●      L'allitération : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? ●      La paronomase : La mère de l'amour eut la mer pour berceau. Ménage ton manège.